Avec Gérard Filoche

Macron fait payer les mesures « gilets jaunes » par la Sécu ! Abonnés

1

Le

Vous vous souvenez des quelques mesures « lâchées » par Emmanuel Macron, début décembre 2018, pour tenter de calmer les « gilets jaunes » ? Hausse de la prime d’activité, exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires, baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les retraites inférieures à 2 000 euros… Ce mardi 20 octobre, presque un an après, l’Assemblée nationale va voter le budget 2020 de la Sécurité sociale. Et que découvre-t-on, à l’article 3 du budget ? C’est la Sécu qui va payer les mesures « gilets jaunes » !

C’est la cerise sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté aujourd’hui à l’Assemblée : l’article 3 prévoit de ne pas compenser aux caisses de cotisations les mesures d’exception lâchées en décembre 2018 aux « gilets jaunes », alors que le pouvoir vacillait. Autrement dit, Emmanuel Macron va payer ses mesures d’urgence en se servant sur nos salaires. 2,7 milliards d’euros seront supportés par la Sécurité sociale [1] : « le déficit, qu’il soit du côté de la Sécurité sociale ou du côté de l’État, de toute façon ça fait partie du déficit de la France », pense Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé [2] ! Mais ce n’est pas si simple : si les budgets de l’État et de la Sécurité sociale sont séparés, c’est précisément pour que l’État ne puisse pas piocher dans la Sécu pour faire la guerre, ou bien pour payer les heures supplémentaires à la place des patrons.

Ce qu’il fait aujourd’hui, avec pour conséquence, notamment, 900 millions d’euros d’économies supplémentaires demandées à l’hôpital public, déjà exsangue, et qui connaît depuis plusieurs mois une grève historique des personnels. Une énième illustration de la froide violence technocratique.

Un entretien de Jérémie Younes avec Gérard Filoche.


Programmation musicale :
CGT CHU Toulouse - version alternative de "Basique" (Orelsan)

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Tout un été Là-bas MOI PRÉSIDENT, JE RÉPONDRAI À CHAQUE FRANÇAIS QUI M’ÉCRIRA ! AbonnésVoir

Le

Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)