Avec Gérard Filoche

Macron fait payer les mesures « gilets jaunes » par la Sécu ! Abonnés

1

Le

À gauche, Emmanuel Macron annonce en décembre 2018 les mesures d’urgence pour répondre aux « gilets jaunes » ; à droite, il conclut le « grand débat » en mai 2019

Vous vous souvenez des quelques mesures « lâchées » par Emmanuel Macron, début décembre 2018, pour tenter de calmer les « gilets jaunes » ? Hausse de la prime d’activité, exonération des cotisations salariales sur les heures supplémentaires, baisse de la contribution sociale généralisée (CSG) sur les retraites inférieures à 2 000 euros… Ce mardi 20 octobre, presque un an après, l’Assemblée nationale va voter le budget 2020 de la Sécurité sociale. Et que découvre-t-on, à l’article 3 du budget ? C’est la Sécu qui va payer les mesures « gilets jaunes » !

[EXTRAIT] Macron fait payer les mesures « gilets jaunes » par la Sécu !

C’est la cerise sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté aujourd’hui à l’Assemblée : l’article 3 prévoit de ne pas compenser aux caisses de cotisations les mesures d’exception lâchées en décembre 2018 aux « gilets jaunes », alors que le pouvoir vacillait. Autrement dit, Emmanuel Macron va payer ses mesures d’urgence en se servant sur nos salaires. 2,7 milliards d’euros seront supportés par la Sécurité sociale [1] : « le déficit, qu’il soit du côté de la Sécurité sociale ou du côté de l’État, de toute façon ça fait partie du déficit de la France », pense Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé [2] ! Mais ce n’est pas si simple : si les budgets de l’État et de la Sécurité sociale sont séparés, c’est précisément pour que l’État ne puisse pas piocher dans la Sécu pour faire la guerre, ou bien pour payer les heures supplémentaires à la place des patrons.

Ce qu’il fait aujourd’hui, avec pour conséquence, notamment, 900 millions d’euros d’économies supplémentaires demandées à l’hôpital public, déjà exsangue, et qui connaît depuis plusieurs mois une grève historique des personnels. Une énième illustration de la froide violence technocratique.

Un entretien de Jérémie Younes avec Gérard Filoche.


Programmation musicale :
CGT CHU Toulouse - version alternative de "Basique" (Orelsan)

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Le 13 mars 2010 Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas... FERRAT, C’EST NOUS TOUS ! Des chansons, des archives, des inédits… Accès libreVoir

Le

Il y a 13 ans, le 13 mars, Jean Ferrat prenait le dernier train. On n’oublie pas, car Ferrat, c’est nous tous. La montagne, c’est chez nous, les marins de Potemkine, c’est nos frères, ma môme, c’est la mienne, la nuit et le brouillard, c’est en nous, c’est nous qui ne guérissons pas de notre enfance, c’est nous qui aimons à perdre la raison.

Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot Qui a inventé le 8 mars ? AbonnésVoir

Le

C’est maintenant à peu près acquis pour tout le monde, le 8 mars n’est pas la journée « de la femme », mais la « journée internationale des droits des femmes ». Un jour de manifestations et de grèves qui semble connaître un nouveau souffle avec le mouvement féministe récent, qui lutte autant contre les violences sexistes et sexuelles que pour réduire les inégalités salariales et améliorer les conditions de travail des métiers majoritairement exercés par des femmes. Mais saviez-vous qu’aux origines de cette journée du 8 mars se trouvait l’Internationale socialiste des femmes ?