Le 25 avril 1974, peu après minuit, la radio portugaise diffuse la chanson de Zeca Afonso, Grândola, Vila Morena. Pour ses auditeurs avertis, c’est le signe du déclenchement du coup d’État qu’on retiendra comme la « révolution des œillets », qui mit fin à 41 années de dictature. De 1932 à 1968, l’État nouveau (« Estado Novo »), ce fascisme à la portuguaise, fut dirigé par António de Oliveira Salazar, un dictateur autoritaire, conservateur, catholique, nationaliste, anti-communiste et colonialiste. La singularité du 25 avril 1974, c’est que le coup d’État militaire n’est pas venu instaurer un régime autoritaire, comme au Chili peu de temps avant, mais a au contraire renversé une dictature de quarante ans. Comment en est-on arrivé là ? Olivier Besancenot vous raconte cette incongruité historique.
Une série d’histoires dans les luttes pour l’émancipation, racontées par Olivier Besancenot
La révolution des œillets : quand un coup d’État militaire met fin à une dictature Abonnés
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