Une nation qui continue à dépenser plus d’argent, année après année, à la défense militaire qu’aux programmes de développement social approche de sa déroute morale.
Martin Luther King, discours à la Riverside Church (New York) 1967
« Alors que la situation en Palestine est dramatique, qu’Israël intensifie ses politiques d’apartheid et tue des dizaines de Palestiniens et Palestiniennes, la France mène depuis le début de la semaine une nouvelle offensive autoritaire contre le mouvement de soutien au peuple palestinien.
Mercredi 12 mai, c’est le Président de l’Association France Palestine Solidarité qui a été arrêté et mis en garde à vue jusque tard dans la nuit à l’issue d’un rassemblement pacifique à Paris rassemblant plusieurs centaines de personnes venues soutenir la résistance palestinienne.
Jeudi 13 mai, le ministre Darmanin prétend interdire la manifestation préalablement autorisée, samedi 15 mai à Paris, pour la commémoration de la Nakba qui marque l’expulsion et l’exil des Palestinien·nes de leur maisons et de leurs terres en 1948.
L’Union syndicale Solidaires dénonce l’autoritarisme de ce gouvernement. Manifester est un droit constitutionnel, un acquis social. Nous ne nous résoudrons pas à l’inaction, nous n’acceptons pas la privation de nos libertés de manifester et de nous rassembler. »
–Paris, métro Barbès, à 15h
–Lyon, place Bellecour, à 15h
–Marseille, place Bargemon, à 15h
–Saint-Étienne, place Chavanelle, à 15h
–Nîmes, avenue Feuchères, à 15h
–Metz, Place Saint Jacques, à 11h
–Toulouse, métro Capitole, à 11h
–Strasbourg, place de l’université, à 15h
–Lille, place du Général de Gaulle (Grand’Place), à 15h
–Nantes, place Maginot, à 15h
–Rennes, République, à 15h
–Annecy Haute Savoie, esplanade Place François de Menthon à 14h30
–Nancy, place Maginot de 15h à 17h
–Niort, parvis des droits de l’Homme à 11h
[PARIS] Festival des canotiers : du 07 au 11 juillet 2021
Le 14e festival des Canotiers, « cinéma et concerts en plein air », se déroulera du mercredi 7 au dimanche 11 juillet 2021 sur le parvis de l’église de Ménilmontant.
Pour cette édition, la Commune de Paris y sera à l’honneur !
Entrée libre
Concerts à 20h30, projections à 22h15
Au programme :
MERCREDI 07 : – Dominique Grange et Mymytchell, avec Jonathan Malnoury (guitare) et Alexis Lambert (accordéon)
– « Louise Michel la rebelle », de Solveig Anspach
JEUDI 08 : – Cheikh Sidi Bemol (solo)
– « Déportés du bout du monde », de Denis Buttner, et « Les Kabyles du Pacifique », de Mehdi Lallaoui (documentaires) dans le cadre d’une soirée consacrée à la déportation des communards et des Kabyles au bagne de Nouvelle Calédonie.
VENDREDI 09 : – Tyard
– « La Commune de Paris » de Peter Watkins (1/2)
SAMEDI 10 : – M.A.J.
– « La Commune de Paris » de Peter Watkins (2/2)
[ROUEN] Mercredi 12 Mai : Projection et débat autour du film « Laïcité, Inch’Allah ! » (en présence de la réalisatrice Nadia El Fani)
Mercredi 12 Mai, 15h30, Théâtre des 2 Rives
Dans le cadre de son agora, le collectif Art en grève accueillera la réalisatrice Nadia El Fani, et projettera son documentaire « Laïcité, Inch’Allah ! », pour ouvrir une réflexion sur les printemps arabes 10 ans après.
Le film :
A l’été 2010, alors que le portrait du président Ben Ali restait omniprésent sur les murs de Tunis, Nadia El Fani, militante féministe et laïque, est venue filmer sa ville et son pays pendant le mois de ramadan. Six mois plus tard, la Tunisie étonnait le monde et le film de Nadia El Fani s’en trouvait bouleversé....
Dimanche 9 mai (après le vote solennel du projet de loi « Climat et Résilience » qui aura lieu le 4 mai à l’Assemblée nationale) des marches sont organisées partout en France pour dénoncer le manque d’ambition du gouvernement qui refuse de faire face à l’urgence écologique.
« Cette loi aurait pu être l’instrument d’une réorganisation de notre société en donnant les moyens à tous les citoyens et citoyennes de vivre dignement en préservant la planète, et donc notre avenir. Elle aurait pu être l’instrument clé de régulation pour faire payer les plus gros pollueurs et réduire la pression exercée sur les plus précaires, déjà les plus impactés par les effets du dérèglement climatique. Elle aurait pu anticiper la reconversion des emplois des secteurs les plus polluants et la création d’emplois dits "verts". »
Une carte des rassemblements partout en France est également consultable en ligne :
Samedi 1er mai : Rassemblements partout en France
À l’occasion de la journée internationale de lutte des travailleuses et des travailleurs, comme chaque année et plus que jamais, des rassemblements auront lieu partout en France.
La CGT tient à jour une carte des mobilisations pour connaître les points de RDV :
– à Paris : à partir de 14h au départ de la Place de la République pour se rendre jusqu’à la Place de la Nation.
– à Marseille : à 10h00 au Vieux Port
– à Lille : à 10h00 Porte des Postes
– à Rennes : à 10h30 devant l’École de Santé
Manifestation à Paris contre la réforme de l’assurance chômage : « vous sucrez notre chômage pour saler vos profits »
Vendredi 23 avril 2021, journée de mobilisation partout en France contre la réforme de l’assurance chômage, qui doit entrer en vigueur dès le 1er juillet et qui réduirait les indemnités d’1,15 million de demandeurs d’emplois. Voici quelques images de la manifestation du jour à Paris.
14h30 : Le cortège, assez nombreux pour une première journée de mobilisation, s’élance sous un grand ciel bleu. Départ de la place d’Italie en fanfare, direction la Bastille.
HK & les Saltimbanks sont présents pour ambiancer le cortège : « On lâche rien, on lâche rien ! »
14h45 : Des manifestants sont déguisés en groom façon Spirou. Les agents de la restauration et de l’hôtellerie, particulièrement touchés par la crise du covid, sont aussi des contrats courts impactés par la réforme de l’assurance chômage, expliquent-ils.
15h00 : Rencontre avec Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT : « Le gouvernement veut obliger les gens à accepter n’importe quel boulot, peu importe la qualification ! »
15h15 : Festival de pancartes et de slogans dans la manifestation ! Florilèges :
15h30 : Florent, délégué CGT à Renault Lardy, nous parle de la situation de son entreprise, où 500 suppressions d’emplois ont eu lieu en un an, et 400 autres sont prévues en 2021 : « C’est important que nous soyons là, en tant que travailleurs, avec un emploi pour l’instant, pour montrer notre solidarité avec tous ceux qui n’ont pas d’emploi »
16h00 : Rencontre avec le député LFI de Seine-Saint-Denis Éric Coquerel : « Cette manifestation peut sonner le départ d’un printemps social »
16h15 : Le cortège arrive en fanfare à la place de la Bastille !
16h30 : Le choeur de l’Opéra de Paris, empêché par la police de chanter sur les marches de l’Opéra, entonne l’hymne à la joie sur la place de la Bastille.
La manifestation se termine dans le calme et les opposants à la réforme de l’assurance chômage, déja nombreux aujourd’hui, se donnent rendez-vous pour un grand 1er mai, samedi prochain !
Vendredi 23 avril : mobilisation nationale contre la réforme de l’assurance chômage
Le vendredi 23 avril, grande journée de mobilisation nationale pour l’abrogation de la réforme de l’assurance chômage, contre les licenciements et les suppressions de postes, contre la précarité, pour notre système de santé, pour défendre nos biens communs :
– A PARIS : RDV A 14H PLACE D’ITALIE
– A STRASBOURG : RDV A 11H PLACE DE LA BOURSE
– A BREST : RDV A 16H PLACE DE LA LIBERTÉ
– A NANTES : RDV A 13H DEVANT LE THÉÂTRE GRASLIN
– A LORIENT : RDV A 14H DEVANT LE GRAND THÉÂTRE
La carte des mobilisations qui sera mise à jour régulièrement :
« Nous ne pouvons pas comprendre cette volonté d’imposer en pleine crise une transformation brutale de l’assurance chômage. Nous savons qu’elle engendrera pour l’ensemble des intermittent·e·s du travail, pour la jeunesse qui cherche à accéder à l’emploi, pour les salarié·e·s les plus fragiles, une aggravation de la précarité et une dégradation des conditions d’existence. »
Sauvons les jardins ouvriers d’Aubervilliers : Manifestation Samedi 17 avril
Un spa et un solarium minéral des #JO2024 valent-ils mieux qu’un jardin centenaire ?
Ça se passe à Aubervilliers, à quelques centaines de mètres de Paris.
Le projet qui doit terrasser ces espaces verts si précieux est une piscine d’entraînement des Jeux Olympiques « les plus écologiques de tous les temps ».
Lundi, les engins ont pénétré dans les jardins.
« Nous, jardinières, jardiniers, citoyennes, citoyens de France et du Monde avons décidé de nous battre pour protéger les 10000 m2 d’arbres, de plantes, d’insectes, d’animaux (dont plusieurs dizaines d’espèces protégées) voués à un saccage inutile. Inutile car, comble du cynisme, ce ne sont pas les bassins qui vont détruire les jardins mais un « Splashpad, un pentagliss, un solarium minéral et un village finlandais » tout ceci dans un des quartiers les plus pauvres de France. »
Samedi 17 avril, une manifestation est prévue avec le Collectif de défense des Jardins Ouvriers des Vertus et leurs soutiens. RDV à 10h30 Place de la Mairie à Aubervilliers pour manifester jusqu’aux Jardins Ouvriers des Vertus, où un pique-nique et des ateliers d’information sur la menace imminente qui pèse sur les jardins sont prévus (dans le respect des règles sanitaires).
« Sauvons la Vallée de l’Ornay » : Appel à manifestation le 17 avril à la Roche-sur-Yon
À La Roche-sur-Yon, le collectif « Sauvons la Vallée de l’Ornay » appelle à manifester samedi 17 avril, contre le contournement sud de la rocade.
Le collectif (qui réunit l’Association de sauvegarde de la vallée de l’Ornay, Attac 85, EELV 85, France Nature Environnement Pays de la Loire, La France Insoumise 85, La Ligue de Protection des Oiseaux, Les Voies Citoyennes, Place Publique Vendée, Youth for climate La Roche-sur-Yon) demande « l’arrêt immédiat des travaux au nom de l’urgence climatique et environnementale ».
Pour le collectif, même si la densité du trafic pose problème dans le quartier de Saint-André d’Ornay à La Roche-sur-Yon, la rocade Sud n’est pas la solution, au contraire : elle est un problème de plus et à l’heure de l’urgence climatique une aberration écologique.
Créer cette rocade ce serait : – saccager la Vallée de l’Ornay, sa faune et sa flore, sacrifier des terres agricoles, artificialiser des sols précieux et priver de tranquillité riverains, randonneurs et promeneurs
– déplacer le problème
– amener à brève échéance des pressions en termes d’urbanisation de la zone.
le collectif propose : – un arrêté municipal réglementant drastiquement la circulation des poids lourds tout en autorisant la desserte locale ;
– la mise en œuvre d’un nouveau plan de circulation à l’échelle de la ville avec des parkings-relais en périphérie et des aménagements favorisant les mobilités douces (bus, vélo, marche...), et que soit en
Alors que les occupations se poursuivent (plus de 80), la CGT spectacle appelle à de nombreux rassemblements vendredi 2 avril, contre la réforme de l’assurance chômage, contre la casse des droits sociaux et pour la convergence des précaires.
–En île de France : Rassemblement revendicatif / Happening Vendredi 2 avril à 13h Place de l’hôtel de ville
–À Poitiers : RDV à 11h devant le Pôle emploi de la Gare
–À bourges : RDV à 16h30 devant l’ancienne Maison de la culture
Pas d’autres informations pour le moment concernant les autres rassemblements.
Carte des lieux occupés au 30 mars :
Le Landy Sauvage à Saint Denis menacé d’expulsion anticipée
40 personnes et des associations humanitaires jetées à la rue du jour au lendemain ? À la veille d’une forte mobilisation pour le droit au logement pour tous, l’équipe du Landy Sauvage, lieu auto-géré depuis 2018 à Saint-Denis, s’est vu notifier la semaine dernière son expulsion anticipée, par un arrêté de fermeture immédiate, émis par la mairie de la ville.
Dans un communiqué publié sur leur page Facebook, le collectif s’exprime : « En plein confinement et alors que la trêve hivernale a été prolongée jusqu’au 31 mai, la mairie de Saint-Denis a émis le mardi 23 mars 2021, un arrêté de fermeture immédiate du Landy Sauvage, un lieu d’accueil et de soutien aux plus démuni·es de 7000 m². Elle ordonne l’arrêt des activités publiques et l’évacuation de tou·tes les habitant·es du bâtiment, et ce, immédiatement.
Une décision judiciaire a statué en juillet dernier que l’occupation était légale jusqu’au 28 juillet 2021. La mairie et le propriétaire ont été informés de la volonté du collectif du Landy Sauvage de respecter cette décision. La mairie de Saint-Denis ne peut pas se substituer à la justice rendue. Cette décision, brusque et unilatérale, qui intervient en pleine crise sanitaire mondiale et alors que la trêve hivernale est prolongée, apparaît comme particulièrement injuste.
Une quarantaine de personnes habitent le lieu au quotidien : familles, enfants, étudiant·es, précaires, travailleurs·ses et engagé·es de toute part. L’expulsion immédiate du Landy Sauvage engendrerait une mise à la rue pure et simple de nombreuses personnes précaires n’ayant actuellement aucune autre solution d’hébergement. En revanche, le respect des délais accordés par le juge d’exécution des peines permettrait de poursuivre la recherche de solutions décentes, afin de permettre à une quarantaine de Francilien·nes de survivre ».
Libération précise, dans un article paru dimanche 28 mars, que : « Début mars, un incendie s’est déclaré dans un des bâtiments, ne provoquant aucun blessé. Les occupants parlent d’un départ de flammes accidentel. Le propriétaire des lieux, l’EPF Ile-de-France, opérateur public foncier des collectivités franciliennes, et la municipalité de Saint-Denis souhaitent, eux, l’évacuation immédiate d’un bâtiment qu’ils jugent dangereux.[...] Le propriétaire a obtenu l’autorisation d’assigner aux fins de demander l’expulsion sans délai du collectif en raison du risque évident pour la sécurité des personnes hébergées sur site »
Le collectif s’interroge sur le devenir de ses occupants, mais également sur l’avenir des initiatives que le Landy Sauvage hébergeait jusqu’à présent :
– La cuisine solidaire, dans laquelle chaque semaine 4 associations viennent préparer près de 500 repas pour les personnes à la rue, doit elle aussi cesser ses activités.
– L’atelier de réparation de vélo, où chacun.e peut venir utiliser les outils, piocher dans les pièces de récup, subit le même sort. Et ce en ignorant complètement les règles sanitaires mises en place : accueil des personnes sur RDV, une par une, par un bénévole qualifié, port du masque, nettoyage des outils.
– l’AMAP du Landy, qui propose depuis 2018 des paniers de légumes bio, locaux, de saison, venus de la ferme de Nathalie, dans l’Oise, ainsi que du pain cuit sur place. Chaque semaine, ce sont une trentaine de foyers qui viennent récupérer légumes, oeufs, pain, fruits.
Un logement pour tous : mobilisations le 27 mars partout en Europe
A l’initiative de la Coalition Européenne d’actions pour le droit au logement et à la ville, la LDH et le DAL appellent à la mobilisation le samedi 27 mars dans toute l’Europe, contre les expulsions, le logement cher et pour le droit à un logement pour toutes et tous !
Marche pour une VRAIE loi climat : dimanche 28 mars
Vendredi 19 mars, la commission spéciale a achevé l’examen du projet de loi « Climat et Résilience » après 2 semaines de débat. Le texte sera examiné à l’Assemblée à partir du 29 mars.
Jugeant que le projet déposé est loin d’être à la hauteur de l’urgence écologique, plus de 300 organisations appellent à se mobiliser partout en France le dimanche 28 mars.
Samedi 20 mars : marches et rassemblements partout en France, dans le cadre des Journées internationales contre les violences des forces de l’ordre et contre le racisme.
À l’occasion des journées internationales contre le racisme et contre les violences policières la Marche des Solidarités et les Marches Vérité et Justice pour toutes les victimes appellent à manifester partout en France, le samedi 20 mars.
À Paris, la manifestation est appelée à 13H15, place Edmond Rostand - RER Luxembourg - pour débuter à 14h00 jusqu’à la place de la Bastille.
Vendredi 19 mars : Marche de l’avenir
Face à la catastrophe écologique et la précarité de la jeunesse (et des autres), Youth For Climate France et une trentaine d’organisations appellent à la mobilisation nationale vendredi 19 mars et samedi 20 mars, dans plusieurs villes de France.
Voir la carte des mobilisations :
Lire l’appel à mobilisation :
À Paris, le RDV est fixé vendredi 19 mars à 14h00 au Panthéon.
La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...
C’est un nom qu’il découvre gravé sur un mur de la maison qu’il vient d’acheter dans un village près de Dieulefit. « ANDrE CHAIX ». Avec le R en minuscule « r ». C’est quelque temps après qu’il tombe sur ce nom sur le monument aux morts avec deux dates : 1924-1944. Vingt ans, fusillé à 20 ans, ça fera 80 ans au mois d’août cette année. Mais qui était cet André Chaix, mort pour la France ?
Le 25 avril 1974, peu après minuit, la radio portugaise diffuse la chanson de Zeca Afonso, Grândola, Vila Morena. Pour ses auditeurs avertis, c’est le signe du déclenchement du coup d’État qu’on retiendra comme la « révolution des œillets », qui mit fin à 41 années de dictature. De 1932 à 1968, l’État nouveau (« Estado Novo »), ce fascisme à la portuguaise, fut dirigé par António de Oliveira Salazar, un dictateur autoritaire, conservateur, catholique, nationaliste, anti-communiste et colonialiste.
Il y a 50 ans au Portugal, la Révolution des Oeillets. Le 25 avril 1974, un coup d’État militaire renverse l’« Estado Novo », « l’État nouveau » incarné par le dictateur António de Oliveira Salazar. Le Mouvement des Forces armées lance un processus révolutionnaire qui aboutira à la tenue d’élections libres et à la décolonisation des possessions portugaises, la Guinée-Bissau, le Cap-Vert, São Tomé et Príncipe, l’Angola et le Mozambique. Mais savez-vous que c’est une chanson diffusée à la radio qui servit de signal aux insurgés militaires pour lancer l’insurrection ? Cette chanson, diffusée à 00h20 sur la radio Renaissance, c’est « Grândola, Vila Morena », de Zeca Afonso. Olivier Besancenot vous raconte comment une chanson peut aussi l’écrire l’histoire.
Jules Ferry, Paul Bert, Ferdinand Buisson… Quand on évoque la naissance de l’« école gratuite, laïque et obligatoire » en France, on a souvent les noms de ces messieurs en mémoire. Or, à la fin du XIXe siècle, la sécularisation de l’enseignement – poussée par l’anticléricalisme de la IIIe République – entraîne la création d’écoles de filles. Et il faut bien des femmes pour s’occuper de ces jeunes filles ! C’est comme ça que des femmes vont s’engouffrer dans la brèche pour promouvoir une autre vision des enfants, des jeunes filles, des femmes et de la pédagogie. L’historienne Mélanie Fabre retrace le parcours de ces pionnières dans un livre que publient les éditions Agone, Hussardes noires : des enseignantes à l’avant-garde des luttes. Laurence De Cock la reçoit pour raconter l’histoire de quelques-unes de ces « hussardes noires » : Pauline Kergomard, Marie Baertschi-Fuster, Albertine Eidenschenk-Patin, Jeanne Desparmet-Ruello, Mathilde Salomon.
C’est l’histoire d’une blague qui commence à France Inter et qui atterrit à la police judiciaire en passant par CNews et l’Assemblée nationale. Guillaume Meurice raconte ce déchaînement délirant qui a duré des semaines depuis sa fameuse chronique du 29 octobre sur France Inter.
Simone Veil, Fred Moore, Jean d’Ormesson, Arnaud Beltrame, Claude Lanzmann, Charles Aznavour, Jacques Chirac, Jean Daniel, Samuel Paty, Daniel Cordier, Jean-Paul Belmondo, Hubert Germain, Michel Bouquet, Françoise Rudetzki, Pierre Soulages, Gisèle Halimi, Steven Greblac, Paul Medeiros, Manon Raux, Léon Gautier, Jean-Louis Georgelin, Hélène Carrère d’Encausse, Jacques Delors, Robert Badinter, Philippe de Gaulle et maintenant Maryse Condé… On ne compte plus les hommages nationaux et aux autres panthéonisations accordées par le président de la République à des personnalités disparues, des policiers morts en mission, des militaires tués ou des victimes du terrorisme. Emmanuel Macron est le président qui a présidé le plus de cérémonies d’hommage, bien plus que ses prédécesseurs. Qu’est-ce que cache cette inflation mémorielle ? Gérard Mordillat a une petite idée.
Une multinationale qui génère des milliards d’euros de bénéfices. Sans payer d’impôts ou presque. Grâce à la production d’énergies qui détruisent la planète. Pendant que les prix de l’énergie explosent pour le consommateur et que 12 millions d’habitants en situation de précarité énergétique n’ont pas les moyens pour se chauffer. Tout ça en faisant croire qu’elle est un « des acteurs les plus actifs de la transition énergétique » et avec la bienveillance des pouvoirs publics qui y voient « un atout économique majeur pour notre pays ». Mauvais scénario de science-fiction ? Récit des prévarications népotiques en cours dans un régime autoritaire ? Illustration d’une gigantesque manipulation de masse ?
C’est une chanson que vous ne connaissez pas encore, interprétée par une chanteuse que vous ne voyez jamais. Et pour cause : Nûdem Durak croupit dans les geôles turques depuis 2015. À l’époque, elle est condamnée par un tribunal pour « appartenance à un groupe terroriste ». Son crime ? Avoir chanté, en kurde, sous un portait d’Abdullah Öcalan, le leader du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan considéré par Ankara comme une organisation terroriste. « Parce que j’ai chanté des chansons, ils m’ont mise en prison », écrit-elle depuis sa cellule. Depuis quelques années, l’écrivain français Joseph Andras a impulsé une vaste campagne internationale pour sa libération, à laquelle Là-bas si j’y suis s’associe. Olivier revient aujourd’hui sur « Nuda », la chanson qui lui a coûté sa liberté.
Fini le chômeur qui se dore la pilule ! C’est la troisième fois sous Emmanuel Macron que le gouvernement s’attaque aux chômeurs dans l’optique de rééquilibrer les comptes publics. Mais ce qui étonne Dillah, c’est que Gabriel Attal ne regarde pas du côté des 84 % de Français favorables à la taxation des superprofits des entreprises. Pas non plus du côté de la semaine des 32 heures. Étonnant, non ?
Quand souffle le vent du changement, certains construisent des murs, d’autres des moulins. Et ce vent du changement est déjà là. Pas de doute pour Peter Mertens, secrétaire général du PTB (Parti du travail de Belgique), qui publie MUTINERIE : le vent est en train de tourner. « Nous sommes à la croisée des chemins, dans un monde polarisé qui peut basculer dans plusieurs directions. Il faut s’emparer des transformations du monde. Les monstres ne sont jamais loin. »
C’est une affaire qui remonte à quelques semaines et qui ne vous a sans doute pas échappé : au choix d’Aya Nakamura pour chanter à la cérémonie d’ouverture de la très prochaine grande foire olympique ont succédé quelques polémiques bien senties dans les médias bien-pensants. Deux camps se sont immédiatement opposés. D’un côté, notre bonne vieille extrême droite raciste s’est sans surprise insurgée de ce qu’une femme noire aux origines douteuses puisse représenter notre bon pays chrétien lors d’un événement tout de même retransmis en mondovision. De l’autre, les autres. Ceux qui s’alarment de ce que le racisme le plus grossier puisse encore à ce point imprégner l’air du temps. C’est à ce camp-là que je veux m’adresser aujourd’hui. Le camp des antiracistes. Le mien. Le nôtre. Le camp des gentils.
Après la publication du texte d’Olive Laporte qui décortiquait « l’affaire » autour du choix d’Aya Nakamura pour chanter à la cérémonie d’ouverture de la grande foire Olympique, vous êtes nombreux à vous être posé la question : Quelle chanson de Piaf va-t-elle bien pouvoir chanter ?
Qu’est-ce qu’un pédagogue ? Quelqu’un qui conjugue la théorie et la pratique. Jean-Jacques Rousseau n’était donc pas un « pédagogue », mais plutôt un philosophe de l’éducation. Philippe Meirieu, lui, est bien un pédagogue. C’est même lui qui en donne cette définition dans le deuxième épisode de ce nouveau rendez-vous proposé par Laurence De Cock.
Philippe Meirieu est chercheur et militant en pédagogie, membre du parti Les Écologistes, ancien conseiller régional de la région Rhône-Alpes et actuellement vice-président des Céméa, les Centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active. Cela fait quarante ans que Philippe Meirieu travaille et milite sur les questions de pédagogie.
« Aquí se queda la clara
La entrañable transparencia
De tu querida presencia
Comandante Che Guevara »
Il est rare qu’un chant hagiographique soit aussi bouleversant. C’est pourtant le cas avec cette chanson écrite par le chanteur cubain Carlos Puebla au moment où le Che quitte définitivement la vie politique cubaine pour apporter sa contribution à d’autres fronts révolutionnaires, au Congo et en Bolivie. Olivier Besancenot revient cette semaine sur cette chanson écrite en 1965, une année charnière dans la vie du Che et dans l’histoire de Cuba. C’est d’ailleurs à la révolution cubaine que la chanson emprunte son titre : hasta la victoria siempre !
Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.
Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.
Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)
« Prévert est mort il y a quarante ans. » Voilà ce qu’on entend partout ces jours-ci. C’est faux évidemment, Prévert est vivant, et bien vivant, malgré tous les embaumeurs, les empailleurs, les honneurs, les statues, les décortiqueurs.
Il y a cent ans, au Chemin des Dames, tout ceux qui montaient tombaient dans le ravin. 40 000 en sept jours, dont beaucoup de tirailleurs sénégalais. Les bidasses se révoltèrent, crosses en l’air. Longtemps interdite, la chanson de Craonne rend honneur aux mutins magnifiques.