FIDEL CASTRO, BIOGRAPHIE À DEUX VOIX. Ignacio Ramonet (avril 2007)

Le dernier souffle de Fidel rallume les braises d’une passion nommée Cuba

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Libérateur ou dictateur ? La mort du « Commandante » déclenche un énorme flot de commentaires identiques sur cet inoxydable révolutionnaire pittoresque, rusé, tyrannique et décrépi, et qui apporte une fois de plus la preuve qu’un autre monde est impossible. Les médias ont une certitude : cette page est tournée.

Heureusement aujourd’hui, nous avons le choix entre l’ultra-libéralisme de droite et la droite ultra-libérale. Pour ceux qui auraient quelques doutes, voici un entretien avec Ignacio RAMONET en 2007, lors de la publication de son livre d’entretien avec Fidel Castro, Biographie à deux voix.

Un entretien de Daniel MERMET avec Ignacio RAMONET (avril 2007) :

CUBA SI YANKEE NO ! (avril 2007)
Là-bas si j’y suis

Le drapeau cubain flottait sur Paris le 31 janvier dernier, lors de la visite officielle de Raúl CASTRO. Cuba sortait de l’isolement et de l’asphyxie après cinquante ans de blocus imposé par les États-Unis. Cette « normalisation » ne doit pas faire oublier les acquis et le grand souffle politique et lyrique de l’épopée révolutionnaire cubaine, dont Fidel CASTRO reste l’emblème. Bien peu d’hommes et bien peu de peuples ont suscité autant de passions.

Qui se souvient des graffitis sur les murs de Paris au début des années 1960, « CUBA SI YANKEE NO » ? La révolution cubaine soulevait un espoir immense qui allait changer le monde, à commencer par l’Amérique latine toute entière. Malgré la puissance et l’acharnement de la contre-révolution dirigée et financée par les États-Unis, Cuba a résisté et a tenu tête.

« Nous avons, et nous aurons le socialisme. »

Cuba Sì !, un film de Chris Marker (1961)

À voir et à revoir : CUBA SI, de Chris MARKER (1961)

« Ce film tente de communiquer, sinon l’expérience, du moins le frémissement, le rythme d’une révolution qui sera peut-être tenue un jour pour le “moment décisif” de tout un pan de l’histoire contemporaine », écrivit lui-même Chris Marker.

À l’aide d’extraits d’actualités, d’interviews (en particulier de Fidel Castro), d’images en prises de vue directes, Chris Marker donnait une vision très personnelle — et non dénuée d’humour — de la réalité cubaine en 1961.

« Son film, a écrit Guy Allombert, est un passionnant (et passionné) reportage, intelligent, et d’une rare lucidité. Il donne à réfléchir plus qu’il n’essaye de démontrer, il tente de nous rendre sensible une réalité humaine qui a fixé et fixe encore l’attention du monde. »

Le film a été interdit à sa sortie en France en 1961 par Louis Terrenoire, ministre de l’information, « en raison des risques que ce genre de production comporte pour l’ordre public » .

Le 17 avril 1961, les États-Unis, sous la présidence de Kennedy, lancèrent des raids aériens sur Cuba accompagnés d’un débarquement de 1 500 mercenaires sur la baie des Cochons. Cette tentative d’invasion militaire préparée par la CIA fut mise en échec en moins de 72 heures par la résistance cubaine.


Programmation musicale :
 Quinteto Rebelde : Yayabo Rebelde
 Carlos Puebla : Y en eso llegó Fidel (album Chants de la révolution : Cuba si, Yankees no, vol. 4)

Pauline BOULET attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

entretien : Daniel MERMET
réalisation : Yann CHOUQUET et Jérôme CHELIUS

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