La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire

Dans cet ouvrage dont le sous-titre annonce clairement son objet, une généalogie du libéralisme autoritaire, le philosophe Grégoire Chamayou s’empare de ce qu’il nomme la « crise de gouvernabilité ». Pour cela, il a épluché les discours théoriques des années 70 (principalement nord-américains) portant sur l’entreprise et le management et qui font apparaître de nouvelles stratégies développées par le monde des affaires pour contrer les contestations des gouvernés (plus d’autonomie et plus d’égalités pour les travailleurs, les femmes, les minorités). Grégoire Chamayou met en lumière l’existence d’un contre-mouvement des forces libérales et un nouvel art de gouverner. « Une sorte de contre-activisme des pratiques managériales dont nous ne sommes pas sortis », affirme l’auteur qui montre que ce libéralisme autoritaire suppose une verticalité de l’État. Un État fort pour une économie libre.

Grégoire Chamayou, La société ingouvernable. Une généalogie du libéralisme autoritaire, La fabrique, Paris, 2018.

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SPECIAL GRAND REPORTAGE RADIO (56’54) LA LONGUE MARCHE DES "DJIHADISTES VERTS" AbonnésÉcouter

Le , par L’équipe de Là-bas

Ils sont partis à pied de la ZAD d’Agen pour venir dénoncer l’hypocrisie de la COP 21 à Paris. Qui sont ces "zadistes" qualifiés de "djihadistes verts" lors de la mort de Rémi Fraisse ?

Écolos radicaux et donc anticapitalistes, ils veulent un monde différent (...)

Reportage : Anaëlle Verzaux
Réalisation : Jérôme Chelius

Une nouvelle série de reportages en 18 épisodes À qui voulez-vous casser la gueule ? [L’INTÉGRALE] AbonnésÉcouter

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Bien sûr, on est contre la violence, bien sûr, la violence, c’est pas bien. Pourtant, les « gilets jaunes » ont montré qu’en politique, il ne restait guère que la violence pour se faire entendre et malgré ça, les Français continuent de les soutenir. Et vous, à qui voudriez-vous casser la gueule ? Macron, bien sûr ! Mais sinon ? Votre chef, votre mari, votre prof ou qui encore ?

Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».