La misère du monde

Cet ouvrage collectif est un monument. À sa sortie, il a fait l’effet d’un feu d’artifice d’intelligence, de découvertes, de contenus et de méthodes. Pendant trois ans, et pour la première fois, vingt-deux sociologues se sont rendus auprès d’ouvriers, d’employés, de paysans, de flics, de chômeurs, de commerçants. Ils sont allés dans les familles, la ville, l’école, l’usine. Ils ont rapporté leur propos dans ce recueil épais de 950 pages. Leurs maux et leurs mots témoignent du mal de vivre de ceux qui ont si peu de moyen de se faire entendre. Ce livre propose une autre façon de faire de la politique. On y explique, notamment, que les solutions ne se trouvent pas dans les banlieues elles-mêmes, tout simplement parce que les causes des problèmes ne sont pas dans les cités, mais ailleurs, souvent au cœur même de l’État. C’était il y a vingt-cinq ans. Depuis, rien n’a changé.

Pierre Bourdieu, La misère du monde, Seuil, Paris, 1993.

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Comment donner à voir la violence du séparatisme des riches si bien décrite par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot depuis tant d’années ? En ayant un appareil photo, en étant un peu malin et en mettant le pied dans la porte si souvent fermée des lieux ultra-sélects où la crème de la crème aime se retrouver : c’est ce qu’a fait le photographe Gwenn Dubourthoumieu, qui publie avec Monique Pinçon-Charlot un livre de ses meilleures photographies. Rencontre avec la sociologue et le photographe.