La misère du monde

Cet ouvrage collectif est un monument. À sa sortie, il a fait l’effet d’un feu d’artifice d’intelligence, de découvertes, de contenus et de méthodes. Pendant trois ans, et pour la première fois, vingt-deux sociologues se sont rendus auprès d’ouvriers, d’employés, de paysans, de flics, de chômeurs, de commerçants. Ils sont allés dans les familles, la ville, l’école, l’usine. Ils ont rapporté leur propos dans ce recueil épais de 950 pages. Leurs maux et leurs mots témoignent du mal de vivre de ceux qui ont si peu de moyen de se faire entendre. Ce livre propose une autre façon de faire de la politique. On y explique, notamment, que les solutions ne se trouvent pas dans les banlieues elles-mêmes, tout simplement parce que les causes des problèmes ne sont pas dans les cités, mais ailleurs, souvent au cœur même de l’État. C’était il y a vingt-cinq ans. Depuis, rien n’a changé.

Pierre Bourdieu, La misère du monde, Seuil, Paris, 1993.

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Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

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