Les enfants fichus

A pour Amy tombée au bas des escaliers ; B pour Basil surpris par des ours affamés ; C pour Clara lassée, décharnée et malade ; F pour Fanny vidée d’un baiser de sangsue ; Z pour Zillah petite ayant bu trop de gin… Cet abécédaire de morts d’enfants, dessiné à la plume en noir et blanc est écrit et illustré avec minutie, par un dessinateur fantastique, extravagant, excentrique, tragique, prolixe, aimant le ballet de Balanchine, Buffy contre les vampires, le Dit du Genji Raymond Queneau et Astérix. Edward Gorey, mort sur son sofa le 13 avril 2000, est peut-être l’un des dessinateurs le plus original du siècle dernier que cette réédition permet de découvrir en France. Les enfants fichus, The Gashlycrumb Tinies, un de ses premiers livres, est l’objet d’un véritable culte et bon nombre d’artistes s’en sont inspirés. Ainsi Tim Burton en publiant La triste fin du petit enfant huitre et autres histoires. Si Edward Gorey reconnaissait avoir tué beaucoup d’enfants dans ses livres, pour autant, il ne se considérait pas comme un auteur macabre. « Pourquoi détestez-vous les enfants » lui demandait-on ? A quoi il répondait, avec cette façon elliptique et absurde qui le caractérise « Vous vous trompez. D’ailleurs : je ne connais pas d’enfant ».

Edward Gorey, Les enfants fichus, Le tripode, Paris, 2014, première édition : 1963.

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