Unlucky young men

Deux volumes, deux maîtres du manga qui ont conjugué leur talent pour dessiner et écrire cette saga japonaise, aux frontières du polar et de la chronique sociale. Dessins précis, mise en scène impeccable, lecture encouragée par une belle maquette qui joue avec le noir et blanc, Unluncky young men raconte le Tokyo des années 60 secoué par le terrorisme et les révoltes étudiantes qui tournent à l’émeute. Cette fiction-réalité très documentée mélange de véritable figures historiques (les écrivains Kenzaburo Oe et Yukio Mishima et le tueur en série Norio Nagayama) à un scénario où les deux héros fomentent l’attaque d’un fourgon transportant 300 millions de yens. Leur but : financer la production d’un film construit à partir du scénario de l’un d’eux et qui dresse la chronique d’une génération japonaise désabusée et prête à tout pour réaliser ses rêves. Effet de miroir, mise en abyme de cette bande dessinée dont on ne vous racontera pas la fin de l’histoire. Découvrez là !

Eiji Otsuka, Kamui Fujiwara, Unlucky young men, 2 volumes, Latitudes-Ki-oon, Paris, 2016.

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SPECIAL GRAND REPORTAGE RADIO (56’54) LA LONGUE MARCHE DES "DJIHADISTES VERTS" AbonnésÉcouter

Le , par L’équipe de Là-bas

Ils sont partis à pied de la ZAD d’Agen pour venir dénoncer l’hypocrisie de la COP 21 à Paris. Qui sont ces "zadistes" qualifiés de "djihadistes verts" lors de la mort de Rémi Fraisse ?

Écolos radicaux et donc anticapitalistes, ils veulent un monde différent (...)

Reportage : Anaëlle Verzaux
Réalisation : Jérôme Chelius

Une nouvelle série de reportages en 18 épisodes À qui voulez-vous casser la gueule ? [L’INTÉGRALE] AbonnésÉcouter

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Bien sûr, on est contre la violence, bien sûr, la violence, c’est pas bien. Pourtant, les « gilets jaunes » ont montré qu’en politique, il ne restait guère que la violence pour se faire entendre et malgré ça, les Français continuent de les soutenir. Et vous, à qui voudriez-vous casser la gueule ? Macron, bien sûr ! Mais sinon ? Votre chef, votre mari, votre prof ou qui encore ?

Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».