TOUT UN ÉTÉ LÀ-BAS

Ouvre-moi en deux avec ton grand couteau de velours

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Attribué à François Boucher, Léda et le Cygne, vers 1740

Peut-on dire que la mort de quelqu’un nous fait du bien ?

Non, bien sûr.
Mais.
Mais Jean-Claude Carrière.
Mort dans son sommeil à 89 ans, ce mardi huit février 2021.
Aussitôt, de partout, voilà des voix, voilà ses films, ses scénarios, ses bouquins, ses chansons, ses dessins, et toutes ces choses « pas essentielles », comme on dit ces temps-ci.
Surtout des histoires.
Jean-Claude Carrière, c’était surtout des histoires sur tout.

Et voilà les voix de ses amis, et voilà sa voix à lui :
« Il faut savoir joindre l’agréable à l’agréable, et se contenter de beaucoup. »
Quelqu’un qui vous laisse ce petit mot sur la table avant de refermer la porte du jardin,
ça fait du bien, beaucoup de bien, par ces temps qui ne courent plus.

Et c’est là qu’on s’envoie un verre derrière la cravate de notaire.
Quoi ? Cravate de notaire ? Qu’est-ce que vous entendez par là ?
Pas grand-chose .
Et ça le préoccupait beaucoup.
Jean-Claude Carrière en avait fait un livre : les « petits mots inconvenants ».
Il était venu nous en parler dans une émission, que nous n’avons pas retrouvée.
Je me souviens d’un grand moment de jubilation.
L’argument du livre est simple : ces « petits mots inconvenants », un vieil érudit les fait découvrir à une jeune femme qui doit traduire des histoires pornographiques, et qui cherche à connaître les mots pour dire la chose.

On ne se méfie jamais assez des puritains toujours prêts à reprendre du poil de la bête pour en faire des brosses à reluire le vieil ordre moral, aussi voilà quelques pages à savourer en guise d’hommage, histoire de vous donner envie d’emmener Popol au cirque.

D.M.

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