La lettre hebdo de Daniel Mermet

Georges Ibrahim Abdallah libéré !

Le

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France, Lannemezan, 06 avril 2024. Drapeaux lors de la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant politique enfermé en France depuis 40 ans, devant la maison d’arrêt de Lannemezan où il est incarcéré (photographie : Antoine Berlioz/HANS LUCAS)

Je suis un combattant, je ne suis pas un criminel

Georges Ibrahim Abdallah est enfin libre au bout de 40 années d’emprisonnement. Une joie pour celles et ceux qui le soutiennent depuis des années et qui n’ont pas cessé de dénoncer cet énorme scandale politique.

À 74 ans, le plus ancien prisonnier politique d’Europe, libérable depuis la fin des années 1990, va quitter la prison de Lannemezan pour rejoindre en héros son village natal de Kobayat au nord du Liban. Au terme d’un interminable combat judiciaire, après qu’une dizaine de demandes de remise en liberté aient échoué, la cour d’appel de Paris a enfin accepté sa libération ce jeudi 17 juillet. Une victoire judiciaire et un énorme scandale politique sous les pressions inlassables à la fois des États-Unis et de tous les présidents français successifs.

Cofondateur des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), une organisation marxiste pro-palestinienne qui entend réagir à l’invasion du Sud-Liban par l’armée israélienne en 1978, Georges Ibrahim Abdallah applique la décision de porter la lutte en dehors du Liban, en France notamment. En 1987, il est condamné par la justice antiterroriste française pour complicité dans l’assassinat de deux « diplomates » (ou plutôt des espions ?), l’un israélien, l’autre américain en 1982.

Libérable à partir de 1999, il va être maintenu en détention en raison essentiellement de la pression américaine. Un exemple : en 2015, un document du gouvernement américain publié par WikiLeaks révèle un appel téléphonique en janvier 2013 de Hilary Clinton, alors secrétaire d’État, à son homologue français Laurent Fabius lui demandant de « trouver un autre fondement pour contester la légalité de la décision » visant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. En bon petit caniche, la France a fait ce qu’il fallait.

Pour le monde politique et médiatique mainstream, cette histoire est depuis longtemps classée dans le dossier extrême gauche et terrorisme. Époque révolue avec encore son maigre cortège de militants inoffensifs. On ne se mouille pas trop avec cette histoire ancienne. Sauf qu’il s’agit avant tout d’un énorme scandale politique qui met en cause le monde de la justice en France et tous les gouvernements qui se sont succédé en toute lâcheté et en toute soumission aux diktats américains.

D’Auguste Blanqui à Nelson Mandela, de la résistance française aux luttes anti-coloniales, il n’y a souvent qu’un pas de salaud-de-terroriste à héros-de-la-résistance. L’inverse est vrai aussi, combien de héros superbes sont devenus des tyrans obèses ? Georges Ibrahim Abdallah n’a jamais désavoué ces attentats. Il a toujours refusé d’exprimer des regrets. Ce seul mot, un seul mot de sa part, « regret », lui aurait rendu la liberté. Il est resté fidèle à son engagement : « je suis un combattant, je ne suis pas un criminel ».

Au moment où des criminels de masse continuent de massacrer les enfants de Gaza, on comprend les causes du combat de Georges Ibrahim Abdallah et surtout, avant tout, les raisons de le poursuivre dans la situation actuelle.

Daniel Mermet

P.-S. Un bref résumé proposé par nos confrères de L’Humanité

P.-P.-S. En attendant le film de Pierre Carles Who wants Georges Ibrahim Abdallah in jail ?, prenez le temps de voir Fedayin, le combat de Georges Abdallah (1h20). Film sorti en 2021 qui raconte le parcours et les raisons historiques du combat de Georges Ibrahim Abdallah et de la résistance palestinienne. Particulièrement éclairant alors que le génocide continue sous nos yeux avec le soutien des États-Unis, la complicité de la France et de son aile la plus réactionnaire.

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    Si chacun tire la couverture à soi et dénonce les impostures des autres, toutes ces nuances de droite partagent une même certitude : Orwell se disait de gauche, en fait il était de droite mais il était obligé de le cacher. Orwell à toutes les sauces, mais surtout contre la gauche.

    Pourtant, dès juin 1949, lorsque paraît Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, Orwell s’était donné avant de mourir la peine de préciser : « mon roman n’a pas été conçu comme une attaque contre le socialisme ou contre le parti travailliste britannique (dont je suis un sympathisant) mais comme une dénonciation des perversions auxquelles une économie centralisée peut être sujette (…) ». « Cette tendance s’enracine dans les fondations politiques sociales et économiques de la situation mondiale contemporaine » et réside dans « l’acceptation d’une manière de voir totalitaire par les intellectuels de toutes les couleurs (…). L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, S’IL N’EST PAS COMBATTU, pourrait triompher partout. »

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  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Mahmoud Darwich : « Sur cette terre » Accès libre

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    Il est bien sûr l’un des plus grands poètes palestiniens, mais aussi sans doute le poète de langue arabe le plus lu dans le monde, dont la renommée est toujours internationale, quinze ans après sa disparition.

    Riche de dizaines de publications en vers mais aussi en prose, son œuvre a été traduite dans le monde entier. C’est l’ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’UNESCO, Elias Sanbar, qui l’a traduit en français. Si on ne mesure pas forcément en France toute l’importance de Mahmoud Darwich, c’est que les Français n’accordent plus à la poésie la place qu’elle occupe toujours dans le monde arabe, et singulièrement Pour les Palestiniens. Comme l’explique Elias Sanbar, « dans la culture palestinienne, dans la mesure où c’est un peuple qui est privé de ses lieux, il peut habiter le poème. C’est pour cela que par exemple quand l’exil commence en 1948, les gens transportent avec eux des poèmes, et pas des romans ».

Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.