ÉGOUTIERS EN COLÈRE. Reportage radio version texte. « À oreille reposée »

COVID-19 : LES ÉGOUTIERS TOUJOURS EN DANGER Abonnés

1

Le

Vous avez été nombreux à écouter le reportage d’Anaëlle Verzaux, « Égouts contaminés : les égoutiers en grève pour leur santé (et la nôtre !) ». En voici la version écrite et augmentée afin d’aller plus loin, à oreille reposée.

Les égoutiers sont en tête parmi les « premiers de corvée ». Ils sont fortement exposés à un nombre incalculable de bactéries et à des maladies graves, comme la leptospirose, qui s’attrape par l’urine de rat, ou l’hépatite E qui s’attaque au foie. Ils ont une espérance de vie inférieure de sept ans à la moyenne des Français, et même de dix-sept ans par rapport à un cadre. Aujourd’hui, face au virus présent dans les eaux usées, ils demandent des protections et des garanties. Sans réponse, ils se sont mis en grève.

Pendant le confinement, à Paris, ils étaient quarante en service à nettoyer nos égouts, en échange de leur salaire bien sûr et d’une prime. Mais depuis le 11 mai – le début du déconfinement –, ils sont tous appelés à reprendre le travail. Ils sont 285 à Paris. Sauf que, des études l’ont montré, les eaux des égouts, qu’on appelle les eaux usées, ont été fortement contaminées par le coronavirus. Maintenant que le pic de la pandémie est derrière nous, ces eaux usées sont-elles toujours contaminées ? Un peu ? Beaucoup ? Il n’est pas rare qu’un égoutier se prenne des projections d’eaux usées dans les yeux, donc ce serait bien de le savoir. Et pourquoi la mairie ne s’est-elle pas empressée de trouver des protections adaptées pour ces égoutiers ?

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Tout un été Là-bas MOI PRÉSIDENT, JE RÉPONDRAI À CHAQUE FRANÇAIS QUI M’ÉCRIRA ! AbonnésVoir

Le

Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)