Zoophilie : « une pratique sexuelle entre un être humain et un animal », d’après Le Petit Robert . Et vous que dites-vous ? Horreur, cinglé, malade ! Ou alors vous dites… « Zoophi-quoi ? Ah mais je ne connais pas ce mot-là ! » Oui souvent, on préfère ne pas voir et ne pas savoir. Zoophilie tabou, zoophilie dégoût.
La zoophilie est une perversion, une maladie mentale ou une simple préférence sexuelle ? Il y a débat. Attention, il faut être prudent avec les pratiques sexuelles. Des comportements autrefois condamnés sont acceptés aujourd’hui. La masturbation vous rendait immanquablement sourd et les baisers sur la bouche faisaient pousser les bébés. Hier encore, l’homosexualité était une maladie, un délit, un crime contre nature. Aujourd’hui par contre, la pédophilie est le plus odieux des crimes. Ça n’a pas toujours été le cas. Sans remonter à la Grèce antique, on peut retourner aux années 1970. Sous la plume du grand philosophe Alain Finkielkraut, aujourd’hui académicien, on pouvait lire ceci :
« Regrettez-vous ces temps barbares et lointains où la foi faisait violence à l’amour ? Désirez-vous connaître l’intensité des passions impossibles ? Une seule solution : éprenez-vous d’un(e) enfant. » [1]
La zoophilie n’échappe pas à cette règle, c’est-à-dire l’absence totale de règles. La zoophilie est interdite et réprimée dans certains pays et autorisée dans d’autres. Ainsi, en Allemagne, il y a encore peu de temps, il existait un zoo érotique où vous pouviez choisir de la chèvre au lama ce qui vous convenait. Aujourd’hui, depuis 2012, Allemagne, Suède, Norvège, ont décidé de prohiber les relations entre humains et animaux. Le Danemark, qui était le refuge des zoophiles, a changé complètement son fusil d’épaule et aujourd’hui, la zoophilie y est interdite.
En France, c’est assez vague. Les « sévices graves, ou de nature sexuelle » envers les animaux sont punis. Sur ce point, vous entendrez les explications d’Emmanuel Pierrat, à la fois avocat et sexplorateur aguerri.
La question est d’abord celle de la souffrance de l’animal. Y a-t-il maltraitance ? Question embarrassante dans un monde où l’animal est un cobaye, un gibier et une matière première industrielle.
La zoophilie nous répugne alors que sur Internet, n’importe quel enfant peut, en un seul clic, voir des sites pornographiques avec scènes de viol, femmes battues et torturées sans que quiconque ne s’en offusque, sinon vous passez pour un père la pudeur, pour un puritain, suprême ringardise !
La planète Mars sera bientôt notre banlieue et la Lune une destination vacances, mais jamais nous n’aurons fini d’explorer ce qu’André Breton appelait « cet infracassable noyau de nuit ».
Oui, nous sommes d’étranges animaux.
Alors, sans limites, sans bornes ? Bonjour, Georges !
Un reportage de Dillah Teibi et Daniel Mermet, avec Me Emmanuel Pierrat.
Nos amis Grolandais se sont aussi penchés sur cette question délicate :
Programmation musicale :
– Joey Starr : Gare au jaguarr
– Les Quitriche : Zoophilie
– Line Renaud : Le chien dans la vitrine
– Les VRP : Ma vache a grossi
– Sophie Forte : Achète-moi un chien
– Claude Aastier : La chanson du zoophile