Quinze jours après, le jeune étudiant de 22 ans désespéré par sa précarité qui a tenté de s’immoler à Lyon est toujours dans un état stable, entre la vie et la mort. La précarité tue, le chômage tue, le capitalisme tue, nous ne le découvrons pas : « la tragique nouveauté avec cette immolation, c’est que des responsables sont désignés par la victime même » estime l’ami Lordon. La lettre que l’étudiant a laissé derrière lui est en effet sans ambiguité : comment voulez-vous vivre avec 450 euros par mois ?
A Lyon nous avons rencontré Lætitia, l’amie du jeune étudiant, elle aussi militante à Solidaire Étudiants. Elle s’exprime pour la première fois.
Ce passage à l’acte devant un CROUS de Lyon a évidemment bouleversé et réveillé le monde étudiant : Nantes, Paris, Bordeaux, Lyon, de nombreuses universités en France ont été (ou sont encore) bloquées, et la mobilisation grandit en perspective de la grève générale du 5 décembre.