« Je n’ai jamais vu un policier ou un gendarme attaquer un manifestant ou attaquer un journaliste. [1] » La provocation du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’inscrit dans la violence du pouvoir face aux « gilets jaunes ». Un pouvoir qui n’a plus que le pouvoir de la force, ce que démontre l’échec de ses opérations de diversion et d’enfumage, malgré le soutien des grands médias et du beau monde des chemises blanches.
Acte après acte depuis deux mois, les victimes de la répression policière augmentent dans des proportions inédites dans l’histoire récente des mouvements sociaux en France. Une violence d’État sans précédent. Mains arrachées, corps mutilés ou encore visages éborgnés.
En cause, l’usage massif et totalement nouveau dans le maintien de l’ordre des lanceurs de balles de défense (LBD), qui feraient passer le flahsball pour un vulgaire joujou pour enfant. Mais aussi l’utilisation de grenades explosives comme la GLI-F4, une grenade à effet de souffle qui contient 25 grammes de charge explosive composée de tonite. Une spécificité française qui fait le charme de notre pays en matière de « gestion de foules », paraît-il. La France est le seul pays européen à utiliser ces armes contre sa population civile.
https://www.youtube.com/watch?v=X7sYrRtxyfk&t=477s&bpctr=1547748870
Les « Gueules cassées » du mouvement des « gilets jaunes » se comptent par dizaines, les mutilés par centaines et les blessés aujourd’hui par milliers. 1 mort, 97 blessés graves, 4 personnes ayant eu la main arrachée, 17 éborgnés selon le collectif Désarmons-les ! [2] Et près de 2 000 blessés depuis le début de la révolte populaire, selon le ministère de l’Intérieur lui-même !
Ces violences policières ont largement été documentées (notamment sur les réseaux sociaux). Face à cela, le silence complice des médias dominants a été assourdissant pendant deux mois. Jusqu’à la révélation ! La ficelle était trop grosse, trop visible. Alors la caste médiatique fait machine arrière depuis deux jours. Même BFMTV nous sert des sujets sur les violences policières et les dégâts causés par les lanceurs de balles de défense [3] :
Face à l’hécatombe, des femmes et des hommes ont troqué leur gilet jaune pour enfiler la blouse blanche. On les appelle les « street medics ». Casque de protection sur la tête et croix rouges sur fond blanc, ces volontaires ont décidé d’affronter les gaz lacrymogènes et les tirs de flashball pour venir en aide aux manifestants. Là-bas si j’y suis a suivi l’acte IX des « gilets jaunes » avec ces soigneurs de rue.
Programmation musicale :
– Casey : Qui sont-ils ?
– Didier Super : Le Baiser du CRS