Un reportage de Gaylord Van Wymeersch

SAMEDI, LES BOURGEOIS SE MURENT ! Abonnés

1

Le

Place Charles-de-Gaulle, on se barricade derrière des murs en parpaing (photo : Gaylord Van Wymeersch)

À BAS LA BOURGEOISIE ! FAIRE DANSER LES BOURGEOIS ! ON VA CASSER DU BOURGEOIS ! Les graffitis ne sont pas encore effacés autour de la place de l’Étoile. Événement rare, la « canaille » a mis le feu chez les riches. À la veille d’un nouveau « samedi jaune », pour se protéger certains n’hésitent pas à se faire construire des murs de parpaing !

Dans les beaux quartiers de la capitale, mis à sac la semaine dernière par les hordes de casseurs, les habitants redoutent à nouveau le déferlement des séditieux en gilet, des putschistes jaunes fluo et des émeutiers sans-culottes.

Alors, dans le triangle d’or, on s’organise. On répare, on remplace les vitrines brisées, on évacue le mobilier urbain. Et oui, certains construisent même des murs en parpaing quand d’autres étudient des solutions de repli pour samedi. Maison de campagne dans le Perche ou résidence secondaire au Touquet ?

« On ne se sent plus protégé, quand on voit les CRS reculer », entend-on au micro de Là-bas si j’y suis ! La bourgeoisie est inquiète. Le « pouvoir incompétent » est-il encore capable de protéger ses intérêts ? Car lorsque le pouvoir se craquèle et vacille, les riches espèrent ne pas tomber du mur, ou du moins tomber du bon côté.

Balade dans le triangle d’or avec Gaylord Van Wymeersch.

Programmation musicale :
 Pascal Parisot : Tralala pas toi
 Gilbert Laffaille : Neuilly Blues

Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !

Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.

Je m'abonne J'offre un abonnement

Déjà abonné.e ?
Identifiez-vous

reportage : Gaylord Van Wymeersch
réalisation : Julien Ar Coz

Dossier : Là-bas si j’y suis et les Gilets jaunes

Des dizaines de reportages, d’émissions, de chroniques et de dessins : Là-bas si j’y suis et les Gilets jaunes, notre dossier.

Voir le dossier

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Tout un été Là-bas MOI PRÉSIDENT, JE RÉPONDRAI À CHAQUE FRANÇAIS QUI M’ÉCRIRA ! AbonnésVoir

Le

Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)