Un reportage à Lyon de Dillah TEIBI

« On est chez nous ! » Mon copain vote Front National Abonnés

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[EXTRAIT] « On est chez nous ! » Mon copain vote Front National

Qui sont les électeurs du FN ? Des beaufs, des fachos, des racistes ? Non, c’est le voisin, le cousin, et même le copain. Depuis plus de trente ans, ceux qui pensent bien rejettent ces bêtes immondes. Ce rejet a fait la force et la séduction du FN.

Capture d’écran du dernier clip de campagne de Marine Le Pen

Chômage, précarité, insécurité sociale, injustice, abandon, isolement, dégoût du monde politique et médiatique, absence d’horizon, fermentation des ressentiments, études et analyses sont connues. Un profond fossé s’est creusé entre le pays déboussolé et ceux qui ont les mots de passe et les codes d’accès.

La gauche cultivée a laissé tomber ces beaufs décevants et vulgaires qui ne ressemblaient plus au prolétaire pittoresque des drapeaux rouges. Le FN n’a eu qu’à récolter et exploiter cet immense désarroi engendré par les politiques néo-libérales de droite comme de gauche.

Aujourd’hui, Marine Le Pen n’a pas besoin de faire campagne, tout fait campagne pour elle. Pour leur aide, elle peut déjà remercier Manuel Valls ou Emmanuel Macron. La loi Travail imposée par la force, tout comme le délire sécuritaire martelé jusqu’à la nausée, ont renforcé l’adhésion au bon vieux mélange des thèses nationalistes et sociales de l’extrême droite.

Un increvable fond de commerce dont Marine Le Pen et son monde ont su repeindre la façade et mettre de pudiques rideaux même si, derrière le comptoir, le pit bull est toujours prêt à vous sauter à la gorge.

Un reportage de Dillah TEIBI.

Les différentes séquences du reportage :

01. Christian, 58 ans, retraité

Programmation musicale :
- RVF : Rap Identitaire lyrics et paroles

Pauline BOULET attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

reportage : Dillah TEIBI
journaliste : Daniel MERMET
réalisation : Alexandre LAMBERT
montage : Sylvain RICHARD

(Vous pouvez podcaster ce reportage en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)

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Une nouvelle traduction de « 1984 », de George Orwell, aux éditions Agone. Entretien avec Thierry Discepolo (RE) LIRE ORWELL AbonnésVoir

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George Orwell et les travers de porc ont ceci en commun qu’on peut les accommoder à toutes les sauces. Le Figaro, Marianne, L’Expansion, Causeur, Valeurs actuelles, chacun sa petite recette. Entre un numéro sur « le spectre Islamiste » et un autre nous apprenant « comment la CGT ruine la France », le magazine Le Point nous aguiche avec, en couverture : « Orwell, le penseur qui va vous libérer ». Jusque dans l’indispensable Journal de Béziers, le maire de la ville, le souriant Robert Ménard, qui se réclame de l’auteur de 1984. Sans parler d’un très souverainiste « comité Orwell », requalifié « orwellien » suite à la protestation des ayants droits.

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Pourtant, dès juin 1949, lorsque paraît Mille neuf cent quatre-vingt-quatre, Orwell s’était donné avant de mourir la peine de préciser : « mon roman n’a pas été conçu comme une attaque contre le socialisme ou contre le parti travailliste britannique (dont je suis un sympathisant) mais comme une dénonciation des perversions auxquelles une économie centralisée peut être sujette (…) ». « Cette tendance s’enracine dans les fondations politiques sociales et économiques de la situation mondiale contemporaine » et réside dans « l’acceptation d’une manière de voir totalitaire par les intellectuels de toutes les couleurs (…). L’action du livre se déroule en Grande-Bretagne pour souligner que les peuples de langue anglaise ne sont pas par nature meilleurs que les autres, et que le totalitarisme, S’IL N’EST PAS COMBATTU, pourrait triompher partout. »

L’édito du mercredi, c’est le Mercredito ! par Daniel Mermet (VIDEO et PODCAST) Le Mercredito #09 : Pouvoir d’achat : les riches jettent des goodies aux pauvres, mais comment euthanasier les rentiers ? AbonnésVoir

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Le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme ! Ben oui, mais comment ? Frédéric Lordon/Christophe Clerc : la controverse [INTÉGRALE] AbonnésÉcouter

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Quand le grantintélo de gauche publie un livre pour intellos de gauche, il y a quelques critiques, quelques entretiens, quelques rages et quelques pâmoisons. Mais rarement de débat critique et articulé, très rarement de controverse attentive et construite. C’est ce que nous a proposé Christophe Clerc, avec le livre de Frédéric Lordon, Figures du communisme. Un livre que nous avions trouvé important et stimulant, et dont Lordon était venu nous parler.

Christophe Clerc, lui-même chercheur (et avocat), est depuis longtemps un lecteur attentif et critique de Lordon. Il a voulu aller plus loin avec les propositions de ce livre, en proposant un débat point par point, en longueur, ce que Lordon a accepté.

Pour préparer cette controverse, Christophe Clerc a enregistré cinq objections, cinq brèves « chroniques lordoniennes » qu’il a soumises par avance à Lordon afin de rendre ensuite le débat plus éclairant :

- chaque jour de cette semaine, nous diffusons donc les cinq brèves CHRONIQUES LORDONIENNES de Christophe Clerc (podcast et texte) que vous pourrez commenter sur le forum de Là-bas

- et la semaine prochaine, le 12 septembre, nous diffusons « LORDON/CLERC, LA CONTROVERSE », en cinq épisodes vidéo et podcast (avec la participation exceptionnelle de Gérard Mordillat !).