Manif à la mémoire de Clément Méric

Procès Clément Méric : les fachos ne sont pas toujours ces rassurants crétins folkloriques Abonnés

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Cinq ans après s’ouvre le procès sur la mort à 18 ans du militant antifasciste Clément Méric, lors d’une bagarre avec des militants d’extrême droite. Meurtre ou accident ? Baston entre bandes rivales ? Affaire classique de castagne entre fachos et anti-fachos ?

Pour les amis de Clément, le mouvement Action antifasciste Paris-Banlieue, ainsi que le syndicat Solidaires, c’est une affaire politique qui dépasse l’antiracisme moral. Un peu partout, les colères face aux violentes inégalités que produit la politique néolibérale viennent gonfler des extrêmes droites de plus en plus déboutonnées, à Rome, à Vienne comme en Allemagne ou en Suède. En France, les candidats de l’oligarchie ne manqueront pas de gonfler l’épouvantail Le Pen lors des prochaines échéances électorales. Les fachos ne sont pas toujours ces rassurants crétins folkloriques. Si la gauche est incapable de transformer ces colères en une lutte radicale, la marée brune a en effet de beaux jours devant elle.

(illustration : liftarn)
reportage : Dillah Teibi et Jonathan Duong
mixage : Sylvain Richard

Clément, 05 juin 2013

Le 5 juin 2013, jour de la mort de Clément Méric, notre reporter Anaëlle Verzaux se rendait au rassemblement de soutien dans le quartier de Saint-Michel à Paris - et vous étiez des centaines à nous laisser des messages sur le répondeur.
Réécoutez aujourd’hui son reportage :

[RADIO] Anaëlle Verzaux dans les rassemblements d’hommage à Clément Méric (5 juin 2013)

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.