LÀ-BAS Hebdo n°48

49-3 : LES CASSEURS SONT AU POUVOIR Abonnés

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Boulevard Saint-Germain, mardi 10 mai (photo : Étienne Rouillon)

LÀ-BAS Hebdo #48, SOMMAIRE :

« LE 49-3 EST UNE BRUTALITÉ, LE 49-3 EST UN DÉNI DE DÉMOCRATIE. » Ainsi parlait François Hollande en 2006. Aujourd’hui on voit clairement où est la violence. Celle de la rue ne fait que répondre à celle-ci. Poussé par le Medef, ce gouvernement viole le peuple. En France, les vrais casseurs sont au pouvoir.

- AVEC LES CASSEURS [Reportage Radio : 51’01]

Qui sont ces casseurs toujours vus de loin dans les images médiatiques ? Il est vrai que les journalistes ne sont pas vraiment les bienvenus parmi ces manifestants-là. Sauf LÀ-BAS ! Un reportage de Thibaut CAVAILLÈS avec les "casseurs" en pleine bagarre devant l’Assemblée nationale lors de la manif contre le 49-3.

- Festival de Cannes : Gérard MORDILLAT mord et remet la palme aux meilleures interprétations ministérielles [chronique : 06’26]

- QUAND SAUTERA L’ULTIME VERROU [entretien vidéo avec François CUSSET : 11’43] : « Aucun progrès social dans l’Histoire humaine n’a été obtenu par la discussion. »

LES TROIS TYPES DE VIOLENCE, par Hélder Câmara, archevêque de Recife (1909-1999) :

« Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue. »

Archevêque de Recife, surnommé l’évêque des pauvres, Dom Hélder Câmara, mort en 1999, est aujourd’hui en voie de béatification. Proche de l’extrême droite dans sa jeunesse, il devint une des grandes figures de la Théologie de la Libération, combattu par la dictature comme « communiste, corrompu et libertin ». On lui attribue la phrase fameuse : « Si j’aide les pauvres, je suis un saint, si je demande pourquoi ils sont pauvres, je suis un communiste. »


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis


François Cusset en appelait, dans notre dernier LÀ-BAS Hebdo, à des modes d’action directs, collectifs et non-verbaux.

Extrait de notre LÀ-BAS Hebdo n°47 « UN PRINTEMPS LACRYMOGÈNE », avec François CUSSET et Gérard MORDILLAT, à écouter en intégralité en cliquant ici.
EXTRAIT LÀ-BAS Hebdo #47, avec François CUSSET
par Là-bas si j'y suis

Télécharger la vidéo au format .mp3 :

François CUSSET : « Aucun progrès social n’a été obtenu par la discussion »
Là-bas si j’y suis

Merci à François CUSSET.

Programmation musicale :
 Poutrelles Fever : La Valse des CRS
 Annie Cordy : CRS
 La Canaille : Le Soulèvement Aura Lieu

Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

reportage : Thibaut CAVAILLÈS
chronique : Gérard MORDILLAT
entretien : Daniel MERMET
réalisation : Grégory SALOMONOVITCH et Guillaume GIRAULT
vidéo : Jeanne LORRAIN et Jonathan DUONG

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique « Mon compte », en haut à droite de cette page.)

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.