Au bout de la matraque il y a une main, au bout de la main il y a un bras, au bout du bras il y a un cœur, mais si, mais si, ils en ont un, et même ils ont un cerveau ! Nous vous apportons la preuve. C’est un scoop exclusif de LÀ-BAS. Il s’appelle Monsieur Marion et il est CRS ! Oui, CRS, comme les 2 000 CRS qui, n’ayant pas le droit de manifester, se sont fait porter pâles le 21 septembre pour protester contre la réforme du Code du travail.
Une occasion rare de rencontre autrement qu’à coups de matraque et de lacrymo. Comment ça vit un CRS, combien ça gagne, comment ça marche en manif ? Comment on infiltre les « casseurs », comment on laisse faire, comment le pouvoir instrumentalise la manif. C’est une vieille histoire, déjà sous Louis-Philippe, l’ancien bagnard François VIDOCQ devenu chef de la sûreté, l’équivalent du ministre de l’Intérieur d’aujourd’hui, avait mis en place des « agents provocateurs ». Les exemples abondent depuis le policier grimé en casseur lors de la manif des sidérurgistes en 1979 à Paris, en passant par les policiers camouflés sous des badges CGT à Lyon dans la manif contre la réforme des retraites en 2010, jusqu’à l’évidente stratégie du « laissez faire les casseurs » lors de la manif contre la loi Travail de 2016.
Derrière les provocations policières, il y a avant tout des provocations politiques, avant tout un usage politique de la police. Maintien de l’ordre, mais quel ordre ? Chien de garde certes, mais qui est à l’autre bout de la laisse ?
Un reportage de Dillah Teibi.
Les différentes séquences du reportage :
Programmation musicale :
– Indigo : La Complainte du CRS