CE N’EST QU’UN DÉBUT, POUTOU À BORDEAUX, LORDON À PARIS Abonnés
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(photo : Jonathan DUONG)
Trente ans de mondialisation néolibérale, de domination des actionnaires, de chômage de masse, de précarité, d’inégalités délirantes, de médiocrité culturelle générale, d’entourloupes médiatiques, de trahisons politiques. On a compris. Plus besoin de jouer l’indignation ou de tapoter des pétitions ou de chanter la compassion du cœur.
On le sait, d’abord parce qu’on le vit, chômeurs, précaires, étudiants, sans-papiers, sans-logement, sans-boulot, sans-droits, sans défense, le temps des arrangements est terminé. La « Loi El Khomri » est la provocation de trop. On s’en fout de la loi Khomri. On a compris. On le dit. On le crie. On le rit. On le rêve.
Oui, RÊVE GÉNÉRAL ! Oui, le RÉVEIL DU RÊVE A SONNÉ ! Oui, maintenant à nouveau, c’est notre utopie contre la leur. Notre vieille utopie, face contre face, classe contre classe ! Ces mots sont violents ? Regardez : gazer, matraquer, réprimer, c’est la seule réponse à une jeunesse qui demande la séparation du Medef et de l’État. Ils ont la force, la presse et l’argent. Ils ont le cynisme le plus glacé. Nous avons le reste, c’est-à-dire la vie, c’est-à-dire tout. Soyons tout !
Regardez, déjà en quelques semaines le Front National est marginalisé, complètement hors-jeu, la baudruche se dégonfle, Dracula perd son dentier. Les jours qui viennent nous diront si c’est un petit flirt de printemps avec l’Histoire ou bien si c’est une page nouvelle que nous écrivons. Qui le savait en mars 68 ? Qui le savait en novembre 95 ? On peut prendre d’autres dates dans notre Histoire. Il ne faut pas manquer ces moments-là. Au moins pour ne pas vivre la honte de ne pas avoir essayé. Oui, on a raison de se révolter. Toujours.
Amorphes, résignés, dépolitisés. Jeudi 31 mars, ils étaient un million dans les rues à prouver le contraire. La France en a marre d’en avoir marre. La France a compris, merci Myriam ! Voici LÀ-BAS Hebdo n°42 :
– dans la manif à BORDEAUX avec PHILIPPE POUTOU du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), ouvrier aux usines FORD qui a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2017 (reportage radio : Thibaut CAVAILLÈS)
– à Paris, place de la République, intervention publique de FRÉDÉRIC LORDON pour le public réuni pour la NUIT DEBOUT (radio : Anaëlle VERZAUX)
– ces jours-ci on pense beaucoup au « 15 M » du mois de mai 2011 à Madrid et à Barcelone. Une occasion de revoir ce formidable entretien à Barcelone avec l’écrivain EDUARDO GALEANO, mort le 13 avril 2015. Le véritable manifeste de LÀ-BAS SI J’Y SUIS ! (Traduction d’Antoine CHAO)
Les différentes séquences de l’émission :
01. Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis [07’32]
06. Didier PORTE nous fâche avec De Villiers [06’55]
Eduardo GALEANO, mai 2011, plaça de Catalunuya, Barcelone
En 1971, Eduardo GALEANO publie Les Veines ouvertes de l’Amérique latine, un essai majeur pour comprendre comment l’Amérique latine a été pillée et exploitée par les puissance étrangères depuis la colonisation espagnole. À Là-bas nous n’avons jamais pu le rencontrer, même en mai 2011 à Barcelone, où il rendait visite aux indignados Plaça de Catalunya. Antoine CHAO y était aussi, avec Daniel MERMET, et a traduit un entretien donné par Eduardo GALEANO à l’Acampada de Barcelone :
Programmation musicale : –Tryo : Travailler plus –L’1-consolable : On vaut mieux que ça ! –Brave : Sous France
Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.
reportage : Thibaut CAVAILLÈS et Anaëlle VERZAUX
présentation : Daniel MERMET
réalisation : Jérôme CHELIUS et Florian LOPEZ
montage : Grégory SALOMONOVITCH
préparation : Jonathan DUONG
(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)
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Il n’y a pas que les habitants des États-Unis qui doivent lutter contre un président obsédé par le wokisme et les coupes budgétaires. En Argentine aussi, les manifestations se multiplient pour dénoncer les dégâts causés par la politique ultralibérale de Javier Milei et sa fameuse tronçonneuse destinée à tailler dans les dépenses publiques. En soutien aux Argentins qui se mobilisent, Olivier Besancenot nous fait découvrir « La Marche de la colère », ce chant argentin hérité des années de lutte contre la dictature militaire.
Never again, nunca más, nie wieder das ! Voilà plus de 80 ans qu’on le répète. Macron et Poutine le répètent aujourd’hui, de la place Rouge devant les chars à l’arc de triomphe devant la flamme. En Algérie aussi, on le répète. Le 8 mai 1945, de Sétif à Guelma, les colons français ont massacré des milliers d’Algériens. Avec l’historien Alain Ruscio, nous évoquons ces crimes longtemps passés sous silence. Plus jamais ça ! Mais à quoi bon déplorer le passé si c’est une diversion qui fait écran et si ça ne sert pas à éclairer aujourd’hui ? À comprendre, à lutter aujourd’hui et maintenant contre ce ÇA ?
Le 8 mai, on commémore. Mais on ne commémore pas la même chose qu’on soit d’un côté de la Méditerranée ou de l’autre. Si en France, le 8 mai est férié pour célébrer la victoire sur les nazis, en Algérie, c’est un tout autre 8 mai 1945 dont on se souvient.
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé sa volonté de dissoudre La Jeune garde. Mais savez-vous pourquoi l’organisation antifasciste lyonnaise a pris ce nom ? Réponse avec la chanson de Gaston Montéhus, Le chant des jeunes gardes, racontée (et chantée !) par Olivier Besancenot.
Dans leur dernier ouvrage, les sociologues Fabien Truong et Gérôme Truc rendent compte d’une enquête de terrain de dix ans dans une des villes les plus pauvres de France. Treize novembre 2015. Les deux chercheurs sont à Grigny à l’invitation d’un collectif d’habitants qui a mis en place des murs de paroles au lendemain des attentats de janvier. Un mur de paroles pour recueillir les réactions et l’émotion des habitants. D’autant que le terroriste de l’Hypercacher est un enfant du quartier La Grande Borne.
Le 4 mai, chaque année, c’est "Journée Star Wars". La Maison Blanche a publié une image, générée par l’IA, du président en Jedi. Mais un petit détail fait rigoler toute la planète.
Comme chaque année, nous vous proposons notre sélection spéciale pour réviser – avant ou après la manif – l’histoire du Premier mai. Un classique de Là-bas en accès libre, à partager de toute urgence pour faire connaître cette histoire au plus grand nombre.
Printemps 1990. Nous sommes en reportage à Prague dans l’effervescence de la « révolution de Velours ». Entre deux bières joyeuses, des amis tchèques nous disent qu’ils manquent de livres à lire après toutes ces années de contrôle stalinien. Aussi, de retour à Paris, nous lançons un appel à nos modestes et géniaux auditeurs de Là-bas pour nous envoyer des livres pour la Tchécoslovaquie.
Que ce soit contre la colonisation espagnole, contre la domination des États-Unis ou contre la dictature de Marcos de 1965 à 1986, la lutte des Philippines et des Philippins est vieille de plusieurs siècles. Une chanson symbolise cette lutte : Bayan ko, qui signifie « mon pays ».
D’abord, en 1929, sous la plume hispanophone du révolutionnaire José Alejandrino qui y célèbre la souveraineté. Quelques années plus tard, la chanson est adaptée en tagalog, la langue philippine. Et c’est une star du pays, Freddie Aguilar, qui la rendra de nouveau populaire en 1978, en pleine dictature.
Olivier nous fait traverser les océans et un siècle d’histoire philippine à la découverte de ce chant « kundiman », traditionnel et révolutionnaire !
C’est ce que dit François Bayrou suite à la mort d’Aboubakar Cissé, 23 ans, tué de plusieurs coups de couteau, vendredi 25 avril, à l’intérieur de la mosquée Khadidja à La Grand-Combe dans le Gard. Il avait un petit studio, un diplôme de maçon et venait très tôt à la mosquée le vendredi pour faire le ménage. Son assassin a raconté dans une vidéo son projet de devenir un tueur en série. Il s’est rendu de lui-même dans un commissariat en Italie hier, dimanche soir. On sait qu’il est né à Lyon en 2004, sans antécédent judiciaire.
« Retrouver par les détours de l’art les deux ou trois images simples et grandes sur lesquelles le cœur, une première fois, s’est ouvert. » C’est ce que dit Albert Camus et c’est ce que fait Tracy Chapman.
Elle a ouvert des millions de cœurs et de têtes depuis la foule immense de Wembley en juin 1988 où la gamine timide et inconnue avec juste sa guitare chantait au pied levé, en hommage à Nelson Mandela, « Talkin’ bout a Revolution ». Succès planétaire, 20 millions de disques vendus. Et la suite…
Si le mot « ressourcer » a un sens, le voilà. S’il faut des armes, en voilà.
Aujourd’hui, 37 ans après, elle ressort le disque fameux. Elle reprend « Fast Car » avec un roi de la country, Luke Combs. Une hirondelle ne fait pas le printemps et une chanson ne change pas le monde, mais quelques-unes passent sur les lèvres de la révolution.
Si ça vous étonne, c’est que vous ne connaissez pas « Browser Ballett » ! « Browser Ballett », c’est l’émission satirique de la ZDF, la deuxième chaîne de télévision publique allemande. Inconnue de ce côté-ci du Rhin, l’émission connaît depuis 2016 une grande popularité en Allemagne. Pour affronter ces temps difficiles, Là-bas si j’y suis vous a traduit quelques-uns de leurs sketches parmi les meilleurs. Comme aurait dit Coluche : « et vous trouvez ça drôle ? »
On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.
En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :
À quoi ressemble aujourd’hui un cours d’histoire en pédagogie Freinet ? Ce sont sans doute les enfants qui en parlent le mieux. Rencontre avec des élèves de CM2 et leur prof Magali.