Plus que 3 jours pour signer la proposition de référendum !
La fin de la consultation pour un référendum contre la privatisation d’ADP est dans 3 jours, le 12 mars ! Malgré plus d’un million de signatures récoltées, le compte de 4,7 millions aura du mal à être atteint...
Pour la dernière ligne droite, et si vous n’avez toujours pas compris les multiples scandales qui se cachent sous cette privatisation, nous rediffusons l’enquête de Dillah Teibi et Kévin Accart, « ADP, la grande arnaque ».
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Pourquoi privatiser les Aéroports de Paris ? Pourquoi offrir une telle machine à cash aux actionnaires ? Pourquoi vendre un « bijou de famille » construit avec les impôts des Français ? Entêtement idéologique en haut de l’État ou arrangement entre copains ?
Ou les deux ?
Une grande enquête de Dillah Teibi et Kévin Accart.
Pour ADP la loi est votée, la machine est en marche. Seul le RIP (Referendum d’Initiative Partagée) peut remettre tout en cause. Mais pour ça il faut 4 717 396 signatures d’ici au mois de Mars 2020. Aujourd’hui, nous sommes péniblement à 879 000 signatures. C’est pas gagné ! Macron et son petit monde comptent sur l’apathie générale pour faire avaler ce qui ressemble à une énorme entourloupe dont nous sommes les braves dindons.
Les libéraux au pouvoir nous avait déjà habitués à privatiser ce qui était, de fait, des monopoles naturels, comme les autoroutes ou le gaz par exemple, avec les conséquences que l’on connait : les prix augmentent, le service est moins bien rendu. Cette fois, à la faveur de la fameuse loi PACTE, ce sont les Aéroports de Paris qui vont être bradés, c’est à dire Paris-Charles de Gaulle, Orly, Le Bourget, et une dizaine d’aérodromes en Ile-de-France. 4,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires, plus de 10 000 employés, 173 millions de dividendes pour l’État l’année dernière : en bref, une affaire tout à fait rentable pour l’État actionnaire à plus de 50%.
Alors, pourquoi vendre ADP ? L’État avance deux types d’arguments : « nous vendons pour rembourser la dette de l’état », ou alors « nous vendons pour créer un fond d’innovation de rupture ». Deux arguments qui ne résistent pas longtemps à l’analyse : faire baisser la dette en se séparant d’une rente garantie est une idée saugrenue, quant au fond pour l’innovation, il en existe déjà plusieurs. Des fonds qui ne servent déjà pas à grand chose, sauf à rendre la gestion de l’argent public opaque. Quelles sont les véritables raisons de cet entêtement de l’exécutif à privatiser ? Est-ce par fidélité à la doctrine libérale chère au président Macron ou un petit arrangement entre amis ? Quand est-ce que cette histoire commence, qui en sont les acteurs, et quels réseaux sont à la manœuvre ? Une enquête de Dillah Teibi et Kévin Accart.