Chris Hedges, journaliste dissident

Le , par L’équipe de Là-bas

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"Nous vivons à présent dans une nation où les médecins détruisent la santé, où les avocats détruisent la justice, où les universités détruisent le savoir, où les gouvernements détruisent la liberté, où la presse détruit l’information, où la religion détruit la morale, et où nos banques détruisent l’économie."
Chris Hedges
Hollande fait un peu bouboule à côté d’Obama, et puis il est plus petit, pas autant que Sarko, bien sûr, mais quand même, mais tout ça nous dit pas où est passée Valérie et pourquoi Julie n’était pas invitée...
Oui, ça s’appelle l’insignifiance. Bien plus efficace que la censure, bien plus radicale que toutes les campagnes de propagandes, tous les moyens, tous les médias sont mobilisés aujourd’hui pour propager l’insignifiance. Beaucoup de journalistes collaborent à cette intoxication quotidienne. Mais pas tous !
CHRIS HEDGES fut pendant 20 ans reporter de guerre pour le New York Times. Jusqu’à l’Irak. Il a dénoncé cette guerre et il a démissionné. Lâché par le milieu, il est devenu une des grandes figures de la dissidence américaine dans le sillage d’Howard ZINN ou de Noam CHOMSKY.
Il nous raconte l’Amérique des Américains et l’Amérique de ceux qui dénoncent et qui résistent, l’Amérique que François Hollande n’a pas vue.
Entretien : Daniel Mermet (traduction : Giv Anquetil)
Programmation musicale :
- Remix of a nation, par Public Enemy
- Not in our name, par Saul Williams
- Talking about the revolution, par Tracy Chapman
À lire :
- L’Empire de l’illusion : la mort de la culture et le triomphe du spectacle, de Chris HEDGES (2012, chez LUX Éditeur)
- La Mort de l’élite progessiste, de Chris HEDGES (2012, chez LUX Éditeur)
- Jours de destruction jours de révolte, de Chris HEDGES & Joe SACCO (2012, aux éditions FUTUROPOLIS)

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Dans les livres

  • Jours de destruction, jours de révolte

    De la réserve indienne de Pine Ridge dans le Dakota aux militants d’Occupy Wall Street, Joe Sacco et Chris Hedges ont parcouru les zones sinistrées des USA. Ils dressent un constat terrible des conséquences d’un capitalisme décomplexé sur les laissés pour compte du système, dans un pays dont le taux de pauvreté est le plus élevé des pays industrialisés.

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.