Julian Assange, cyberterroriste ?

Le , par L’équipe de Là-bas

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Pour toute une génération aujourd’hui dans le monde, Julian Assange est le héros qui invente Wikileaks, qui dévoile les crimes de guerre des États-Unis en Irak, qui diffuse des milliers de pages de documents officiels, qui fait trembler États et services de renseignement. Il prolonge l’esprit des journalistes qui ont révélé l’affaire du Watergate ou des Pentagone Papers.
Évidemment le pouvoir américain le poursuit par tous les moyens. Hillary Clinton veut sa peau, l’éditorialiste de Fox News lance des appels au meurtre contre Assange, partout le pouvoir exerce des pressions sur les médias, la Suède le poursuit pour abus sexuel, un moyen de l’attirer en Suède pour l’extrader aux États-Unis où il risque la prison à vie, selon ses supporters. Le pays de la transparence et de la liberté d’expression, montre une image moins séduisante. Depuis des mois, le soldat Bradley Maning accusé d’avoir diffusé des secrets d’État par Wikileaks, risque la prison à perpétuité. Mis à l’isolement dans l’attente de son jugement, l’ONU dénonce les "tortures psychologiques" dont il fait l’objet.
Traqué de partout, Assange a trouvé refuge à l’ambassade d’Équateur à Londres dans quelques mètres carrés, surveillé par des centaines de policiers. S’il met un pied dehors il est immédiatement arrêté. C’est là que nous le rencontrons aujourd’hui, à l’occasion d’un livre qu’il publie avec trois autres "Résistants numériques", MENACES SUR NOS LIBERTÉS (Robert Laffont).
Carte de crédit, iPhone, tablette, Twitter, réseaux sociaux, recherches, achats... à chaque fois nous laissons des données personnelles. Ces données (DATA) c’est le pétrole du XXIe siècle. Vendre ces données, c’est le business le plus juteux aujourd’hui.
Big brother aujourd’hui s’appelle GAFA (Google, Apple, Facebook,Amazon) sa devise : DATA TO VALUE.
Comment Internet nous surveille, comment résister...
Avec Julian Assange et Jérémie Zimmerman de la Quadrature du Net.
France Inter, 15h

Programmation musicale :


 Sonic Disobedience : "Wikileaks samba"
 The New Puritans : "Fire Power"

A lire :


 « Menace sur nos libertés : comment internet nous surveille », Julian Assange, en collaboration avec Jacob Appelbaum, Andy Müller et Jérémie Zimmermann (Robert Laffont, 21 mars 2013).

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La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.