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Deux millions huit cent mille pigeons II

Le 19 avril 2011, par L’équipe de Là-bas

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"C’est donc aujourd’hui ou jamais qu’il va falloir donner le maximum de vous-même, pour atteindre l’objectif final : 100% ! Alors explosez-moi les compteurs, éclatez-vous ! C’est le mail d’un directeur commercial d’une Caisse d’Epargne à ses salariés, au cours de l’opération "Natixis".
Et pendant ce temps ... Trompés, spoliés, floués. Bernés, abusés, attrapés. Blousés, dupés, embobinés. Emberlificotés, eus, carottés. Couillonnés, baisés, entubés.
Un reportage de Charlotte Perry
Première diffusion le 30 mars 2010

Programmation musicale

– Drole de sire : Pigeon couac
– Marie Josée Neuville : Crédulité

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Deux millions huit cent mille pigeons II
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Tous vos commentaires (8)

# Le 10 septembre 2021 à 09:27, par Stéphane De Radis En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

mais que sont ils devenus ? Et bien hier j’ai le déplaisir de vous annoncer que ma boite a choisit Natixis InterEpargne pour gèrer notre toute nouvelle possibilité d’épargne salariale...

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# Le 21 avril 2011 à 11:47, par André Leclercq En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons, oubliés dans une opération de "blanchiment moral" ?

Bonjour Daniel et toute l’équipe,

C’est avec à la fois une impression de "déjà vu" et un sentiment de consternation que j’ai écouté La-bas si j’y suis quand on y a évoqué l’affaire des actions Natixis.

Déjà vu parce que cela m’a rappelé ici en Belgique la dégringolade des actions de la banque Fortiche (pardon Fortis), qui ont mené avec l’appui de notre cher ministre des finances à sa vente à BNP Paribas, une de vos banques qui a le plus de filiales dans des paradis fiscaux, sujet qu’on pourrait d’ailleurs aussi évoquer à La-bas si j’y suis.

Mais aussi sentiment de consternation parce qu’avant cette diffusion, j’avais plutôt un sentiment positif de Natixis, comme en témoignent les extraits d’une liste de diffusion consacrée à la monnaie dont j’ai fait partie et que je mets en suite de ce message.

Tout cela étant survenu après la déconfiture des actions Natixis (ou Natexis) me donne le sentiment que ce que j’ai reçu fait partie d’une vaste opération de "blanchiment moral" au travers duquel cette institution financière a cherché à redresser son image bien écornée...

Bonne continuation dans votre émission, indépendamment de ce que je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui s’y dit - comme pour Nicolas Hulot, car elle contribue toujours à "faire avancer le schmilblick" et l’idée que "pour sauver la planète, il faut sortir du capitalisme", pour reprendre un titre de livre connu...

André

Original Message -----
From : Houben Patrick
To : gtmonnaie@gtmonnaie.be
Sent : Tuesday, March 02, 2010 5:15 PM
Subject : [gtm] Petite analyse critique des "lectures marxistes"

En réponse à un ancien mail de Franco, voici une analyse critique de Marx
"Bonjour,
Patrick Artus livre une lecture marxiste de la crise... dans la publication de la banque Natixis. Et pour en lire plus, voyez http://cib.natixis.com/flushdoc.aspx?id=51136
Avec des aspects monétaires... motivant cet envoi !
Franco"

La vision Marxiste est dépassée. Marx intègre les grands axiomes capitalistes.

1) Produire et croître pour survivre. En cela il s’inscrit parfaitement dans la logique des économistes classiques de son époque (1844) tels que Ricardo, Malthus et Smith.

2) « L’oisiveté est mère de tout les vices ». En cela il s’inscrit également dans la pensée protestante ambiante de son temps. Luther a postulé que le travail était le meilleur moyen de rendre grâce à Dieu. Calvin avance ensuite le salut par le travail.

C’est d’ailleurs de ce deuxième axiome que découle la théorie de la valeur-travail non dénuée d’incohérences.
1. Dans le mode de formation des prix, cette théorie ne colle pas avec la loi de l’offre et de la demande. Soit les prix sont fixés par la rencontre de l’offre et de la demande, soit ils le sont par la somme de travail intervenant dans un produit.

2. Dans la même veine, cette théorie n’est pas compatible avec la notion d’étalon valeur. Comment rendre compte en effet de la multiplicité des travaux et savoir-faire par un unique étalon travail-valeur et en même temps par un étalon comptable type Or, Dollars ou Temps ? Le temps ne rend pas compte de la diversité des intervenants, de leurs vécus, de leurs formations, etc. A l’image du récit sur la tour de Babel, cette théorie pèche par excès de globalisation, elle fait de nous des forçats du travail tous équivalents, corvéables et interchangeables à merci. Cfr Le « principe d’équivalence universel » ou « la domination du travail mort »

3. La théorie valeur travail ne parviens également pas à expliquer la valeur des ressources naturelles. Les marxistes et les néo-classiques avancent que les ressources naturelles n’acquièrent de la valeur que lorsque la main de l’homme est à l’oeuvre. Que dire de l’eau, l’air, la Terre, la biodiversité ?

4. Cette théorie stipule en outre que tout ce qui est produit est vendu et qu’il n’y a donc pas de stock. Pour Marx, l’accumulation de stock aboutit d’office à des crises de surproduction. Or les stocks existent depuis toujours et n’ont jamais constitué une menace pour le capitalisme.

4. Cette théorie ne rend pas correctement compte de la valeur travail de la mécanisation, ce qui conduit Marx à la fausse interprétation de la baisse tendancielle du taux de profit. Pour Marx, seul le travail humain constitue une valeur. Pour tenter d’expliquer la valeur travail des machines, il dit que celle-ci est décomposable en valeur de travail humain. Or, ce n’est pas parce qu’il y a progrès technique et que l’on produit plus, que la demande est comprimée et qu’il y a baisse tendancielle du taux de profit. Au contraire, les progrès techniques peuvent apporter de nouveaux produits à la ventes et booster la demande. Pour se justifier, Marx s’en sort par une pirouette tautologique qui affirme que c’est parce qu’il y a baisse de profit qu’il y a mécanisation, pour permettre aux entreprises de réduire leur coût salariaux. Entre les deux, mon coeur balance... Pour une argumentation chiffrée de l’incohérence de la la baisse tendancielle du taux de profit, lire la démonstration de David Millet p 61-62 du manuel d’anti-économie de Didier Lacapelle.

Tous les enseignements de Marx s’inscrivent dans le paradigme capitaliste qui a sacralisé le travail et la croissance. Le trio salaire-travail-consommation fait aussi bien partie du capitalisme que du marxisme.

Quant aux grandes théories de Patrick Arthus, je propose de lire cet article :
http://www.mediapart.fr/club/blog/gabriel-colletis/270210/pour-une-approche-globale-et-anthropologique-de-l-economie

Patrick

Message transféré ----------
From : Franco Carminati <franco.carminati@skynet.be>
To : GTM groupe monnaie
Date : Tue, 19 Jan 2010 10:40:30 +0100
Subject : [gtm] Une quinzaine d’entreprises envisagent de lancer leur propre banque
Bonjour,

Je lis dans le journal “L’Echo” de ce week-end (16-18 janvier 2010) la dépêche suivante :

“Face aux réticences des banques commerciales à accorder des prêts, une quinzaine d’entreprises européennes envisagent de lancer leur propre banque sous forme d’une coopérative, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes, confirmant une information du quotidien La Tribune. Le projet est mené par trois anciens banquiers venus de la française Natixis et de l’Allemande Dresdner, selon le journal. Il est pour l’instant soutenu par seize sociétés, dont huit françaises, qui ont investi un total de 225.000 euros pour financer les études de faisabilité, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.”

Ci-dessous l’article complet du journal La Tribune cité http://www.express.be/business/fr/economy/195d8d2533dd9ba8ca2a280e6274b334-701/120037.htm

Une quinzaine d’entreprises envisagent de lancer leur propre banque vendredi 15 janv. 2010
Face aux réticences des banques commerciales à accorder des prêts, une quinzaine d’entreprises, envisagent de lancer leur propre banque sous forme d’une coopérative, a appris vendredi l’AFP de sources concordantes, confirmant une information du quotidien La Tribune.
Le projet est mené par trois anciens banquiers venus de la française Natixis et de l’allemande Dresdner, selon le journal. Il est pour l’instant soutenu par seize sociétés, dont huit françaises, qui ont investi un total de 225.000 euros pour financer les études de faisabilité, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier.
Leur chiffre d’affaires va de moins d’un milliard d’euros à plusieurs dizaines de milliards, a précisé cette source.
L’objectif est de répondre aux réticences des grandes banques à prêter de l’argent aux entreprises depuis le début de la crise, selon La Tribune.
"Une telle banque permettrait de diversifier les sources de financement des entreprises à un moment où elles en ont particulièrement besoin", a déclaré au quotidien Gérard de la Martinière, président du comité des finances du Medef et membre du comité stratégique du projet.
"Il faut s’attendre à ce que les nouvelles exigences prudentielles qui vont résulter de la crise financières se traduisent par un alourdissement des exigences sur les banques", a-t-il précisé à l’AFP. "Donc il y a un risque de raréfaction des ressources disponibles au niveau des banques", a-t-il ajouté.
Concrètement, les entreprises qui souhaitent obtenir un crédit bancaire apporteraient elles-mêmes la quote-part de fonds propres permettant de nourrir la distribution de crédit.
Selon une source proche du dossier, l’activité de la banque se limiterait à du crédit aux entreprises "avec une gestion prudente", et avec un financement sur les marchés.
La nouvelle banque, dont le nom provisoire est CFA — Corporate Funding Association —, pourrait être lancée "dans un peu plus d’un an", selon La Tribune.
Le projet doit faire l’objet d’une réunion le 27 janvier prochain avec les 16 entreprises intéressées au projet, d’après la source proche du dossier.
"Beaucoup d’éléments restent à affiner", admet Sylvain de Forges, conseiller spécial du projet et directeur risques et marchés de Veolia Environnement, cité par le journal.

Franco

Message transféré ----------
From : "Johannes FINCKH" <johannes.finckh@wanadoo.fr>
To : "Franco Carminati" <franco.carminati@skynet.be>
Date : Tue, 9 Jun 2009 09:54:19 +0200
Subject : [gsm] Re : BCE - inflation - etc

1) En fait, l’intérêt seul ne génère pas, à mon avis, en tout cas pas directement, l’augmentation de la masse monétaire. C’est seulement du fait de l’insolvabilité croissante des débiteurs que la banque centrale semble assumer une part croissante en provisionnant et en augmentant ce que l’on appelle dans le document Natixis la "base monétaire" !

2) En clair, malgré une non croissance du PIB, seule justification "classique" de l’augmentation de la base monétaire, cette base augmente pour éviter le complet "credit crunch" ! Les créanciers sont, en fait payés avec de la monnaie sans contrepartie économique, et cela semble marcher, car les créanciers ont cessé de prêter une partie de leurs avoirs en les plaçant sur des comptes hyperliquides peu ou pas rémunérés, et les banques le déposent alors à la BC pour se couvrir et pour être à leur tour faiblement rémunérées (1% je crois). Une part est sans doute aussi tout bonnement thésaurisée. Une autre part n’est pas inflationniste du fait du "multiplcateur du crédit" en baisse selon le document Natixis - ce qui revient à dire que la vitesse de circulation monétaire a significativement ralenti depuis 2004 selon ce document.

3) La logique de l’intérêt et de l’intérêt composé génère bien une croissance nominale des avoirs monétaires selon une courbe exponentielle, et cela en fait autant pour les dettes, évidemment !
La croissance du PIB souhaitée par les politiques et les économistes est une exigence qui, malgré l’enrichissement des plus riches.

4) En clair, seule une croissance économique et la croissance monétaire qui l’accompagne assurerait une distribution "socialement acceptable" tout en supportant le poids croissant de la rente capitaliste !
"Politiquement", il n’est donc pas faux de dire que "le système a besoin de croissance" continue, au nom d’une paix sociale du court terme ! Et que cette croissance est bien nécessaire du fait de la spoliation du plus grand nombre via les intérêts croissants encaissés par le happy few !
5)On peut ajouter, puisque la croissance n’est visiblement plus possible actuellement du fait de l’insolvabilité croissante des débiteurs, le système va bien dans le mur !

jf

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# Le 20 avril 2011 à 12:29, par Jean En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

Bonjour,

A propos de la Caisse d’épargne, j’ai cru entendre, il y a quelques jours sur Inter, que le PDG de cette banque c’était fait voté une super prime (triplant son revenu annuel). Je n’arrive pas à contrôler cette Info (saisie au vol et donc pour moi sans certitude) sur internet y compris sur le site de la Caisse d’épargne. Comment verifier et avoir des informations ?? comment justifier une prime dans ce contexte.

Jean

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# Le 20 avril 2011 à 11:25 En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

Ca ne donne pas envie d’aller au crédit coopératif qui est allié de banque pop ?
Je cherche une banque désespérément...Va-t’il falloir ouvrir mon matelas ?

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# Le 19 avril 2011 à 19:21, par François En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

Les pigeons se sont pris pour des rapaces et se sont gaufrés lamentablement. Maintenant, ils ont peut-être compris qu’il ne fallait pas faire confiance aux banquiers.

Heureusement, le pigeon a de la ressource et adore tomber dans de nouvelles arnaques. Car le pigeon, après avoir cru en le capitalisme, croit en la Justice. Il est sûr de son bon droit de petit possédant. Et le pire, c’est qu’il a raison : la loi défend le droit de propriété (et sa composante la plus bancale : le droit d’aubaine).

Récapitulons :
1) le pigeon essaye de s’enrichir injustement en achetant des actions ;
2) le pigeon se fait enfler par plus vicieux que lui ;
3) le pigeon espère obtenir réparation en se faisant passer pour une victime innocente.

A mon avis, "pigeon" c’est un peu gentil comme sobriquet, non ?

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# Le 19 avril 2011 à 18:59, par Rorqual, le mobidic de la finance et des banquières En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

Salut à toutes et à tous. Ma banque est la banque populaire. Ma banquières m’a proposé des actions natixis avec un argumentaire : c’est peu risqué et patati et patata... Je lui est répondu que je ne comprennais pas comment on pouvait faire de l’argent avec de l’argent. Je suis agriculteur et je gagne de l’argent entravaillant et comme je déteste la finance, le trading et les actionnaires, il est or de question que j’achète des actions. Elle m’a regardée en rigolant puis m’a dit : ha, vous n’aimez pas le risque...
Aujourd’hui, ça fait plaisir d’avoir eu raison en écoutant mes convictions. J’ai gardé mon livret A et je n’ai rien perdu ( pour l’instant,sic)
Un seul conseil, soyez vous-même le changement que vous attendez du monde. salut. Tchao. Martin.

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# Le 19 avril 2011 à 18:33, par michael En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

bonjour

Pour commencer merci Daniel pour tes émissions,j’écoute France inter et la bas si j’y suis tous les jours.
j’avoue que la colère grandit de plus en plus face aux comportements inacceptable de certains financier ,et mon sentiment aujourd’hui est que je suis moi aussi un pigeons qui peu à peu prend conscience de sa condition au jour le jour ,je ne sais pas si il s’agit là de 2 millions de pigeons ou de 60 millions voir 6 milliard ?
oui cela fais beaucoup de pigeons potentiel pour cette machine financière étouffante et qui base sa réussite sur la cupidité,la détresse et la peur.
je suis vraiment ému aux larmes parfois quand j’écoute tes émissions et je crois qu’il et bien temps que les conscience se transforment.

Michael des P.O

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# Le 19 avril 2011 à 18:31, par Rorqual En réponse à : Deux millions huit cent mille pigeons II

A propos de volatiles, laissez-moi vous présenter un extrait approprié littéraires de "Le cygne noir" :
"Prenez une dinde que l’on nourrit tous les jours. Chaque apport de nourriture va renforcer dans sa croyance que la règle générale de la vie est d’être nourrie quotidiennement par de sympathiques membres de la race humaine"soucieux de ses intérêts", comme le disent les hommes politiques. Le mercredi aprés-midi précédant Noel, quelque chose d’inattendu va arriver à la dinde, qui va l’amener à réviser ses croyances. ... Que peut apprendre une dinde sur ce que lui réserve le lendemain en se basant sur les événements de la veille ? Beaucoup de choses,peut-être, mais sans doute un peu moins qu’elle ne le croit, et c’est simplement ce "un peu moins" qui fait toute la différence. ... Le problème de la dinde peut être généralisé à toute situation dans laquelle la main qui vous nourris peut être celle qui vous tord le cou."

Salut.

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