En 1984, une balade avec Serge Gainsbourg dans son enfance et sa jeunesse, avec Daniel Mermet

Gainsbourg, que s’est-il passé avec Charlie ?

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[RADIO] « Si par hasard au piano-bar » : Gainsbourg, que s’est-il passé avec Charlie ? [16 mars 1984]

En 1984, sur France Inter, Daniel Mermet était à la recherche de son père Charlie, un musicien aventurier vivant quelque part… mais où ?

Chaque jour, artistes, voyageurs, musiciens ou simples quidams venaient raconter ce qu’ils savaient de ce Charlie et de ses aventures pas toujours héroïques. Ainsi, en mars 1984, chez lui, rue de Verneuil, Serge Gainsbourg se souvenait de ce Charlie, pianiste de bar qui ne suçait pas que de la glace. Mais Gainsbourg avait voulu aussi évoquer son propre père et son enfance, au cours d’une balade dans le quartier autour de Pigalle ; sa rencontre avec Fréhel, l’atelier où il suivait ses premiers cours de peinture, et sa jeunesse pendant l’Occupation, où il devait porter une « étoile de shérif sur le cœur ». Un document rare et sensible, au moment où les nouveaux puritains voudraient nous faire prendre l’homme à la tête de chou avec des pincettes.

Là-bas

journaliste : Daniel Mermet
réalisation : Gilles Davidas
assistante : Rahmatou Keïta
France Inter, 16 mars 1984
Archive : Gilles Davidas , Thomas Sertilange (1976)

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.