Et les « gens », qu’est-ce qu’ils disaient de tout ça, il y a 20 ans ?

Il y a 20 ans, les messages de nos auditeurs après la mort de Zyed et Bouna

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04 novembre 2005 : spéciale repondeur Clichy-sous-Bois
En ce temps-là, les propriétaires de France Inter parlaient dans leur radio. Les propriétaires, c’est-à-dire les auditeurs. France Inter étant un service public entièrement financé par le public, il était donc normal que nous autres, animateurs ou journalistes, nous leurs laissions un peu la parole.

En ce temps-là, les propriétaires de France Inter parlaient dans leur radio.

Les propriétaires, c’est-à-dire les auditeurs. France Inter étant un service public entièrement financé par le public, il était donc normal que nous autres, animateurs ou journalistes, nous leurs laissions un peu la parole. Aussi chaque jour, pendant une vingtaine d’années, ils ont pu laisser des messages, qui, soigneusement choisis par l’équipage de Là-bas, étaient diffusés en début d’émission.

Ce fut une petite révolution. À côté des hauts parleurs et des beaux parleurs, ces voix apportaient d’autres airs. On les croyait immédiats, provisoires, en passant, mais au contraire avec les années ils deviennent des témoignages, des documents, ils disent une époque. Exemple cette émission « spéciale messages » suite au drame de Clichy-sois-Bois et aux émeutes qui gagnent tout le pays.

Avec en prime la voix du génial et modeste ALAIN REY qui décortique le sens et la sève du mot « RACAILLE » !

Daniel Mermet

réalisation : Yann Chouquet et Antoine Chao
programmation musicale : Oxmo Puccino, Ces gens-là
Shantel, Ya Rayah
Roger Varnay, Banlieue
Rachid Taha et Christian Olivier, Tékitoi ?
Devendra Banhart, The Beatles
Claude McLin, Jambo

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  • Jeanne Mermet : « Désertons » ! Abonnés

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    Déserter « comme acte politique, philosophique, poétique pratique » !

    Elle s’appelle Jeanne Mermet mais aucun lien de parenté, c’est une simple homonymie.

    Elle est diplômée de l’École polytechnique, la plus prestigieuse de la République. Elle est de ce que Pierre Bourdieu appelle la « noblesse d’État ». Et pourtant elle déserte, elle refuse d’exercer ce métier d’ingénieure. Je refuse de nuire, dit-elle.

    On se souvient des étonnantes déclarations des jeunes ingénieurs d’AGROPARISTECH en 2023 qui, diplôme en poche, ont refusé de collaborer à ce « système ». La vidéo a fait des millions de vues (voir notre MERCREDITO du 10 février 2023).

    Et depuis ? Que devient ce mouvement ? Ce BIG QUIT ?

    Simple poussée de fièvre avant de retourner du côté du manche après un peu de tourisme révolutionnaire ? Caprice de privilégié qui se la joue sauveur du monde en prenant la Bastille sur son compte Instagram ?

    Ou bien tout autre chose.

  • Il y a 20 ans, nos reportages à Clichy-sous-Bois et à Montfermeil. PODCAST Zyed et Bouna, on n’oublie pas Accès libre

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    Le 27 octobre 2005, Zyed et Bouna, 15 et 17 ans, poursuivis par la police, courent se planquer dans un transformateur EDF à Clichy-sous-Bois (93). Pas la moindre infraction, pas le moindre délit mais la peur d’un contrôle alors qu’ils n’ont pas pris leurs papiers sur eux.

    Jeudi 27 octobre 2005. 17h20. Deux policiers repèrent trois jeunes qu’ils soupçonnent de cambrioler un cabanon de chantier à Livry-Gargan, ville limitrophe à 800 mètres du transformateur. Les jeunes s’enfuient, rejoints par un autre groupe, soit au total entre 6 et 9.

    Alors que la police procède à l’interpellation, une partie de la bande s’échappe. Les policiers coursent les fuyards mais abandonnent et conduisent 6 mineurs au commissariat.

    Au moment où un fonctionnaire entame la rédaction de son rapport, panne d’électricité : Zyed et Bouna viennent de mourir, il est 18h16.

  • Et les « gens », qu’est-ce qu’ils disaient de tout ça, il y a 20 ans ? Il y a 20 ans, les messages de nos auditeurs après la mort de Zyed et Bouna Accès libre

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    En ce temps-là, les propriétaires de France Inter parlaient dans leur radio.

    Les propriétaires, c’est-à-dire les auditeurs. France Inter étant un service public entièrement financé par le public, il était donc normal que nous autres, animateurs ou journalistes, nous leurs laissions un peu la parole. Aussi chaque jour, pendant une vingtaine d’années, ils ont pu laisser des messages, qui, soigneusement choisis par l’équipage de Là-bas, étaient diffusés en début d’émission.

    Ce fut une petite révolution. À côté des hauts parleurs et des beaux parleurs, ces voix apportaient d’autres airs. On les croyait immédiats, provisoires, en passant, mais au contraire avec les années ils deviennent des témoignages, des documents, ils disent une époque. Exemple cette émission « spéciale messages » suite au drame de Clichy-sois-Bois et aux émeutes qui gagnent tout le pays.

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  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire Cesária Évora : « Sodade » Abonnés

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    Vous pensiez que la chanson ultra-célèbre de Cesária Évora évoquait le mal du pays, la nostalgie des plages du Cap-Vert, de leur sable fin et de leur eau turquoise ? Eh bien pas tout à fait, car c’est plutôt la nostalgie de la liberté et de l’émancipation dont il est question. Olivier Besancenot vous raconte le combat anti-colonial qui se cache derrière les paroles et la mélancolie chantée par la « diva aux pieds nus ».

  • Laurence De Cock reçoit Jean-Paul Delahaye, ancien directeur général de l’enseignement scolaire « La nation ne dépense pas le même argent pour scolariser les futures élites et scolariser les enfants du peuple » Abonnés

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    « Assommons les pauvres ! » C’était le programme proposé par Baudelaire en 1869 dans l’un de ses fameux « petit poème en prose ».

    Jean-Paul Delahaye s’est inspiré du poète pour trouver le titre de son roman : Frapper les pauvres. Jean-Paul Delahaye ? Inconnu du grand public, il est pourtant l’un des meilleurs connaisseurs en France du système éducatif.

    Depuis la bourse qu’il a obtenue il y a 60 ans pour étudier au lycée d’Abbeville, dans la Somme, il a gravi tous les échelons de l’éducation nationale jusqu’à en devenir la tête, à savoir « directeur général de l’enseignement scolaire ». C’est comme ça qu’on appelle le « numéro 2 » du ministère de l’éducation nationale, chargé de la mise en œuvre de la politique décidée par le ministre. On était alors en 2012, le président de la République s’appelait François Hollande et son ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon.

  • L’association ULTIME LIBERTÉ au tribunal. VIDÉO et PODCAST J’aime la vie, je veux choisir ma mort Abonnés

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    Ils étaient douze au tribunal, poursuivis pour complicité dans l’importation, l’acquisition et la détention illicite de substances, plantes ou médicaments et pour avoir aidé des douzaines de personnes à acheter sur Internet du pentobarbital. Ils encourent dix ans de prison. Le jugement sera rendu le 8 janvier 2025.

    Elles et ils ont entre 75 et 89 ans, ils défendent la législation du suicide assisté et l’euthanasie volontaire. Ils défendent la liberté de la personne sur son corps et sur sa vie, c’est-à-dire l’« IVV », l’interruption volontaire de vieillesse comme dans leur jeunesse ils ont défendu l’IVG, l’interruption volontaire de grossesse.

    Peut-on rapprocher ces deux combats ?

    Cette génération peut-elle engendrer une nouvelle révolution ?

    Deux grandes idées s’affrontent : le caractère sacré de la vie à tout prix, quelles qu’en soient les conditions et le sentiment des personnes concernées, opposé à l’ultime liberté de mourir dans la dignité.

    Pour leurs opposants, on ne peut imaginer que chacun puisse librement, à tout moment, mettre fin à ses jours. Il y aurait trop de risque de passage à l’acte, une déprime, une rupture amoureuse… Il faut une garantie médicale que la personne est en état psychologique de gérer sa propre mort.

    Voilà notre rencontre avec Claude HURY, militante d’ULTIME LIBERTÉ.

  • Les socialistes à la rescousse du premier ministre ont inspiré une nouvelle chanson à Olive Ça ira ! Abonnés

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    « On est quand même déçus
    On ne va pas ni se mentir, ni se gratter le cul
    Pour ce coup-là, c’est bel et bien fichu :
    Le parti socialiste a sauvé Lecornu

    Il faut bien reconnaître
    Qu’à ce jeu-là, c’est les champions dans la catégorie traître
    Tant pis pour eux, s’ils veulent se soumettre
    Nous autres on va gagner, parce qu’on n’a ni dieu ni maître »

  • Sarkozy à La Santé : qu’en pensent les Neuilléennes et les Neuilléens ? Reportage à Neuilly-sur-Seine À Neuilly-sur-Seine, « on espère qu’il sera rapidement libéré ! » Abonnés

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    Alors que Nicolas Sarkozy vient d’être écroué à la prison de la Santé pour purger une peine de cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs, après avoir tenté de faire financer sa campagne électorale de 2007 par des fonds libyens, on s’est demandé ce que pensaient de l’incarcération de leur ancien maire les habitants de Neuilly-sur-Seine.

    Dillah et Roman sont donc allés faire leur marché à Neuilly-sur-Seine.

  • Une chanson contre la prison, même pour Sarkozy ! « Vive les enfants de Cayenne ! » Abonnés

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    Depuis quarante ans, on connaît surtout cette chanson par la reprise tout en guitare électrique qu’en a faite le groupe de rock Parabellum. Mais cet hymne anticarcéral a en fait plus de cent ans puisqu’il était déjà entonné par les déportés qui purgeaient leur peine dans les bagnes de Cayenne et de Saint-Laurent-du-Maroni.

    En 1923, le journaliste Albert Londres suscita beaucoup de réactions en décrivant les atrocités commises sur les prisonniers. Il faudra pourtant attendre encore trente ans avant que les derniers bagnards ne quittent la Guyane… sans que l’histoire nous dise s’ils furent rapatriés en entonnant le « mort aux vaches ! » de la chanson. Ce que l’on sait par contre, c’est que Brassens mit l’expression dans la bouche d’une « mégère gendarmicide », ce qui valut à la chanson Hécatombe d’être bannie de la Radiodiffusion-télévision française en 1952, et à l’un de ses modestes interprètes d’être condamné à des travaux d’intérêt général… en 2011 ! Olivier Besancenot revient aujourd’hui sur ce chant de bagnards, Cayenne, et son fameux « mort aux vaches ! mort aux condés ! ».

  • La lettre hebdo de Daniel Mermet Gaza : panser la plaie, penser la paix Accès libre

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    Donald Trump est le missionnaire de Jésus-Christ. Le miracle qu’il vient d’accomplir ne s’explique pas autrement. Les armes se taisent devant lui, les otages sont libérés sur un signe de sa main, Donald marche sur l’eau. Le parlement israélien en liesse n’en finit pas d’acclamer son Sauveur.

    Et malgré ce miracle, il se trouve encore des « WOKES » pour le critiquer. Ils se manifestent partout. 3 000 rassemblements pour répéter « NO KINGS ! » ou même « NO CLOWNS, NO KINGS ! » avec des personnages troubles comme l’acteur Robert De Niro en tête. Autant de partisans du Hamas et du Hezbollah, c’est certain. Pour Kristi NOEM, secrétaire à la Sécurité intérieure, c’est l’État islamique, le Hamas et le Hezbollah qui « ont infiltré notre pays entier ». Ou bien encore ces antifas qui ont été récemment classés « organisation terroriste » et sont poursuivis comme tels.

  • Le « Guide du routard » bientôt repris en main par Bolloré ? « Le Guide du droitard » spécial Bretagne Abonnés

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    Vous avez été nombreux à réagir à la chronique de la semaine dernière concernant le Guide du droitard… Vous faites tous le même reproche : c’est bien beau de proposer comme destination l’Afrique du Sud mais tout le monde n’a pas les moyens d’y aller. Alors proximité et pouvoir d’achat obligent, le Guide du droitard vous propose les charmes et les atouts de la Bretagne, région si chère à Vincent Bolloré, grand bienfaiteur devant l’Éternel !

  • Laurence De Cock reçoit l’auteur de bande dessinées Remedium Jean-Michel Blanquer et la liberté d’expression à géométrie variable Abonnés

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    Le professeur des écoles et auteur de bandes dessinées Remedium est l’invité de Laurence De Cock.

    Le jour, il s’appelle Christophe Tardieux, il est instituteur à Tremblay-en-France où il a en charge des CM2. La nuit, il dessine et il a décidé de se servir de ses talents d’illustrateur pour alerter sur la situation de l’école en France.

    Cela fait maintenant six ans que Remedium publie une série de portraits intitulés Cas d’école. Réunis dans un ouvrage paru aux éditions des Équateurs, ces épisodes mettent en scène des élèves, des enseignants… et même un ministre, lequel vante la liberté d’expression à longueur de discours mais apprécie moins la liberté d’expression quand elle s’applique à lui-même. Le site Mediapart, qui héberge certains épisodes de Cas d’école, en a fait les frais.

    Le dernier Cas d’école de Remedium s’intitule « L’histoire de Caroline » et a été publié en janvier 2025. Caroline, c’est Caroline Grandjean-Paccoud, directrice d’une école à classe unique dans le Cantal. Caroline a été pendant plusieurs mois victime de harcèlement homophobe. Malgré les alertes, malgré les appels à l’aide, Caroline s’est suicidée en septembre 2025, quelques mois après avoir témoigné auprès de Remedium. Il vient raconter l’histoire de Caroline à Laurence De Cock dans ce nouveau numéro de « Si j’aurais su ».

  • Chaque mardi, Olivier Besancenot raconte les chansons de notre histoire « La lega », le chant des travailleuses du riz italiennes Abonnés

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    C’est le troisième tube des chants de lutte italiens, avec Bandiera rossa et Bella ciao. Tout comme le célébrissime chant des partisans italiens, La lega (« la ligue ») est née dans la plaine du Pô au début du XXe siècle. Chaque mois de mai, les rizières du nord de l’Italie voient affluer des milliers de jeunes travailleuses pauvres qui viennent des régions voisines pour désherber et repiquer les jeunes plants de riz. Autant pour se donner du courage que pour résister aux conditions de travail harassantes et exprimer leurs revendications, elles chantent. La lega est l’un de ces chants, que nous raconte Olivier Besancenot.

  • La lettre hebdo de Daniel Mermet Gaza, les mômes dans les bras Accès libre

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    Le cessez-le-feu n’est pas la paix, la paix n’est pas la justice, la justice n’est pas l’abolition des crimes et des douleurs ni des revanches à venir mais le feu a cessé. Trahis peut-être demain à nouveau, trompés encore et encore, les Gazaouis remontent vers le nord.

    Affamés, en haillons, ils reprennent encore et encore leur exode brinquebalant, le barda sur le dos, les mômes dans les bras, la faim au ventre, le deuil partout, la puanteur de la mort partout, les bouts de cadavres sous les décombres, les engins non explosés, la terre et l’eau infestées, les dizaines de milliers de blessés et de malades sans soin.

Une sélection :

Tout un été Là-bas pour se refaire la cerise ! PODCAST Rendre impossible un État palestinien : l’objectif d’Israël depuis sa création AbonnésÉcouter

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Extermination, déportation. Comme des métastases, le massacre de Gaza répand effroi, haine et aveuglement. Il est urgent de comprendre les racines de ce conflit qui a commencé bien avant le 7 octobre 2023. Dans cette étude historique et juridique implacable qui remonte à la naissance du sionisme, Monique Gemillier-Gendreau, grande spécialiste du droit international, montre que jamais Israël n’acceptera de reconnaître un État Palestinien vivant à ses côtés. D’autant qu’aujourd’hui, au massacre des êtres s’ajoute le massacre du droit. Adossé à la toute puissance des États-unis, le pouvoir israélien viole depuis toujours le droit international en toute impunité. C’est pourtant le moyen le plus important pour sortir de cette guerre coloniale qui n’en finit pas. La force du droit contre le droit de la force. C’est la conviction de l’autrice : « ramener le conflit sous la lumière du droit »

Gaza : pas de souci, il n’y a pas de génocide « Israël se cache derrière l’Holocauste pour justifier l’injustifiable » AbonnésÉcouter

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OMER BARTOV, historien israélien de la Shoah, dénonce l’aveuglement et la lâcheté devant le génocide de Gaza et s’inquiète de la radicalisation de la société israélienne. D’autres historiens de l’Holocauste comme Daniel Blatman ou Amos Goldberg ne cessent d’alerter sur le crime en cours, en direct, au vu et au su du monde. Autant de voix qui peinent à passer à travers l’énorme soutien, l’énorme indifférence et l’énorme ignorance.