Soljenitsyne, Mandela, Sarkozy.
Un nom s’ajoute aux grandes figures des héros de l’humanité.
Sarkozy se compare aussi à Dreyfus, et même à Jésus-Christ car après la crucifixion vient la résurrection. Au fond de sa prison durant les vingt jours et nuits de son martyre, Nicolas Sarkozy s’est agenouillé, écrit-il, pour prier « pour avoir la force de porter la croix de cette injustice ».
Le Journal d’un prisonnier, c’est le titre.
Un livre de 216 pages écrit durant les 20 jours de sa captivité, « au bic sur une petite table en contreplaqué, tous les jours », dit-il.
Pour ceux qui douteraient d’une telle performance, les éditions Fayard ne vont sans doute pas manquer de publier les pages manuscrites au bic de la main même de l’ancien président de la République afin de dissiper les rumeurs malveillantes sur l’auteur réel de ce livre.
Cadeau idéal à offrir avec le livre de Jordan Bardella ou de Philippe de Villiers ou d’Éric Zemmour ou de BHL, tous chez le même éditeur, Fayard, propriété de Vincent Bolloré, ce qui garantit une bonne promotion.
Un ouvrage qui est aussi une bonne nouvelle pour le Rassemblement national, auquel Nicolas Sarkozy fait allégeance en affirmant clairement que l’avenir de la droite passe par le RN.
Fini le clivage. À bas le cache-sexe. La droite fait alliance avec l’extrême droite. Voici Chirac et Jean-Marie Le Pen enfin réconciliés, voici de Gaulle et Pétain qui s’enlacent.
Ce cadeau fait à l’extrême droite pourrait bien en contrepartie valoir à Sarkozy une grâce présidentielle si le RN arrivait au pouvoir. Non ?
Mais surtout Nicolas Sarkozy doit garder son bic, il aura bientôt l’occasion d’écrire la suite. Condamné dans l’« affaire Bismuth » à trois ans dont un ferme. Condamné dans l’affaire Bygmalion à un an de prison dont six mois ferme. Également impliqué dans plusieurs autres dossiers en cours, il y a la matière d’un long feuilleton contre cette justice wokiste…
En attendant qu’il nous débarrasse de la racaille comme il l’avait promis.

