LUXFER, nouveau coup dur : le Ministère du Travail autorise le licenciement des 10 derniers représentants syndicaux !

Le

Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement

Axel Peronczyk, délégué CGT de Luxfer, a reçu la lettre autorisant son licenciement lundi 10 février. Photo : Aurélie Martin/Là-bas si j’y suis

Les Luxfer demandaient un geste de l’État pour la sauvegarde de leur usine. À la place, ils reçoivent un coup de poing : le ministère du travail a autorisé lundi 10 février le licenciement des 10 délégués syndicaux de l’usine.

Ils n’étaient plus que 10 sur les 136 salariés que comptait cette usine de pointe dans la fabrication de bonbonnes à gaz pour les pompiers et les hôpitaux. En août 2019, l’Inspection du Travail avait interdit le licenciement des 10 salariés « protégés » par leurs mandats syndicaux. Mais dans un courrier daté du 6 février et reçu hier par les salariés, le Ministère du Travail a décidé d’annuler la décision de l’Inspection du Travail et d’autoriser le licenciement des 10 syndicalistes, « considérant que le motif économique est établi ». Pour rappel, l’entreprise Luxfer était en situation de monopole, avec un chiffre d’affaire record de 30 millions d’euros et un carnet de commandes plein.

L’État a finalement choisi son camp : aider les patrons-casseurs plutôt que les travailleurs. Voici la lettre d’une froideur toute administrative du Ministère du Travail autorisant le licenciement des représentants syndicaux :

Cliquez ici pour télécharger le document.


Les dirigeants anglais de Luxfer qui continuent de percevoir l’argent du CICE (250 000 euros par an) auront tout gagné dans cette affaire.

Mais les Luxfer ne plient pas.
Ils continuent l’occupation de leur usine et promettent de durcir le combat.

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Un entretien de Rosa Moussaoui avec Cédric Herrou. (VIDEO et PODCAST) Cédric Herrou : la Roya, une utopie qui marche AbonnésVoir

Le

« La détermination de réaliser un rêve, un petit rêve dans une petite vallée, avec des petites gens qui ne demandent pas grand-chose d’autre que de vivre ».

Un petit bouquin de Cédric Herrou pour donner des nouvelles d’une utopie née de cette fameuse bagarre menée contre le « délit de solidarité », menée et gagnée contre les exploiteurs de la xénophobie autant que devant une justice qui le condamnait à huit mois avec sursis. Son crime ? Héberger des migrants passant dans sa vallée, hébétés de peur et de faim. « Vivre heureux en côtoyant la souffrance m’est impossible », dit Herrou. Et tout est là, mais au fond, c’est l’inverse qu’il faut interroger.

Chaque mardi, Olivier Besancenot vous dit UN GROS MOT (vidéo et podcast) Les Gros mots #29 : UTOPIE AbonnésVoir

Le

« L’allocation universelle, une dangereuse utopie sociale » : voilà le cri d’alarme poussé par un membre de l’Académie royale de Belgique dans le quotidien L’Écho. En France, c’est la candidature de Jean-Luc Mélenchon qui est qualifiée de « vote utopique des bobos » par le magazine Challenges. Quant à RMC, la radio fait mine de s’interroger, « passer à la semaine de quatre jours de travail : utopie ou avancée sociale ? ». Décidément, l’utopie a bien mauvaise presse, tant le mot sert à dénigrer une idée jugée impossible, infaisable, irréalisable. Pourtant, le mot « utopie » n’avait pas cette connotation péjorative quand il a été inventé par Thomas More pour désigner « Utopia », l’île idéale où se trouve « la meilleure forme de communauté politique ».

Les « invididus cagoulés », idiots utiles de Macron ? Une enquête de Dillah Teibi MANIP DE MANIFS ! AbonnésÉcouter

Le

« — L’histoire du flic déguisé en black bloc, vous la connaissez ? Et l’histoire des CRS qui avaient pour consigne de "les laisser casser" ? Si c’est vrai, alors les "individus cagoulés" qui brûlent des McDo seraient des idiots utiles manipulés pour faire diversion ?
— Ça alors, chef, vous croyez ?
— Écoute le reportage de Dillah Teibi, tu vas tout comprendre. »

Refoulement. Comment sont morts les 600 damnés de la mer ? Déroulement d’un naufrage. VIDÉO et PODCAST Deux naufrages en même temps : cinq puissants dans l’Atlantique, 750 misérables en Méditerranée AbonnésVoir

Le

D’un côté, cinq riches touristes disparaissent dans l’Atlantique. De l’autre côté, en Méditerranée, un bateau avec 750 migrants à bord coule en quinze minutes. Le monde entier s’intéresse mille fois plus aux cinq touristes qu’aux malheureux migrants. Les inégalités se creusent dans le monde, des chiffres nous le montrent chaque jour, mais il est rare qu’éclate une preuve aussi violemment obscène. Le naufrage des cinq touristes est soigneusement documenté, mais celui des migrants reste dans le flou. Avec Alice Latouche, chercheuse au CNRS, nous retraçons le déroulement de cette tragédie qui met en cause la Grèce et toute la politique migratoire de l’Union européenne sous la pression de l’extrême droite.