
« Bonne nouvelle : la connerie est le meilleur des engrais » (animation d’après Mr. Fish)
Vous vous êtes toujours demandé ce que vous auriez fait pendant la colonisation, la Shoah ou l’apartheid ? Ne cherchez pas, vous êtes en train de le faire. Johann Soufi, avocat
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« Bonne nouvelle : la connerie est le meilleur des engrais » (animation d’après Mr. Fish)
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Vous êtes nombreux à être tombés de votre chaise en découvrant cette période de notre histoire passée sous silence, « quand Pétain décorait Vuitton ». Ce rappel historique de Daniel Mermet a poussé Olive Laporte à nous envoyer cette fable – certes romancée mais rigoureusement documentée – sur un autre champion de l’industrie française : Michelin.
Le pneu. Voilà l’invention. Poser la question du contact avec la route que l’on propose aux passagers des machines roulantes (et éventuellement aux bêtes qui les tirent, puisque dans l’histoire des déplacements routiers ce sont très majoritairement des bêtes de somme qui ont servi de tracteur), c’est aborder la question du confort et de la facilité à parcourir la distance. Ce qui n’est pas rien. Enfant j’étais toujours émerveillé par ces mots rassurants qui disaient qu’en auto la foudre d’un orage ne pouvait pas vous atteindre puisque vous n’étiez pas en contact avec le sol, séparé de celui-ci par l’air contenu dans les pneus. Même si c’est une légende, j’aime encore cette image légère, planante comme un coussin d’air. Une sorte d’abri pneumatique, perché, rassurant.
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OMER BARTOV, historien israélien de la Shoah, dénonce l’aveuglement et la lâcheté devant le génocide de Gaza et s’inquiète de la radicalisation de la société israélienne. D’autres historiens de l’Holocauste comme Daniel Blatman ou Amos Goldberg ne cessent d’alerter sur le crime en cours, en direct, au vu et au su du monde. Autant de voix qui peinent à passer à travers l’énorme soutien, l’énorme indifférence et l’énorme ignorance.
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Olivier a perdu son daron. Si la fraternité sert à quelque chose, c’est le moment. Voilà toute la nôtre, celle de toute l’équipe et de tout le monde de Là-bas et d’ailleurs, avec la phrase de Prévert qui passe d’un cœur à l’autre : « si j’avais su que je l’aimais tant, je l’aurais aimé davantage ». Comme ultime chant de bataille, Olivier a choisi Mon vieux. Un poème de Michelle Senlis écrit en 1962 en hommage à son père. Son ami Jean Ferrat le met en musique. Deux chanteurs l’interprètent sans grand succès. Quand le papa meurt en 1964, Michelle demande que la chanson ne soit plus chantée et on l’oublie.
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C’est l’un des chanteurs américains les plus populaires : cinquante ans de carrière, 64 millions de disques vendus aux États-Unis, 140 millions dans le monde entier, des duos mémorables avec Bob Dylan, Pete Seeger, Sting ou Chuck Berry.
Surnommé « The Boss », Bruce Springsteen n’a jamais cessé de défendre la classe populaire américaine jusqu’à prendre position aujourd’hui contre Donald Trump qui prétend « vouloir rendre sa grandeur à l’Amérique ». « Make America great again », un slogan inventé dans les années 1980 par un prédécesseur de Donald Trump, Ronald Reagan. Le même Ronald Reagan qui visiblement n’avait pas écouté toutes les paroles du grand succès de Bruce Springsteen puisqu’il avait rendu hommage à la chanson Born in the U.S.A. pendant sa campagne électorale. Olivier Besancenot vous raconte l’histoire de cet incroyable malentendu.
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Le 10 juin, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, « chargée de promouvoir la probité et l’exemplarité des responsables publics », a rendu publiques les déclarations de patrimoine des ministres de François Bayrou. On se souvient qu’en 2022, le gouvernement d’Élisabeth Borne, qui comptait pas moins de 19 millionnaires, était déjà le plus fortuné de tous les gouvernements. Celui-là est deux fois plus riche.
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17 GÂTERIES AVEC LE BOSS !
Trop Fort ! Voilà de l’énergie pour tout l’été : Bruce SPRINGSTEEN sort 7 albums d’un seul coup, 83 chansons (…)
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À OKINAWA, chaque année, le 23 juin, c’est le jour pour les morts de la guerre de 1945. 242 567 sont inscrits sur le mémorial, morts entre avril et juin 1945, au cours des 82 jours les plus atroces de toute la guerre du Pacifique. Six semaines plus tard, le 6 août 1945, les États-Unis larguent la première bombe sur HIROSHIMA puis le 8 août, une seconde bombe sur NAGASAKI. 300 000 morts et des suites toujours imprévisibles.
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MINORU KINJŌ, sculpteur du cauchemar d’Okinawa. Il avait six ans en 1945. Il s’est fait sculpteur pour raconter la tragédie de la guerre qui a frappé les habitants de l’île.
Sanctuaire YASUKUNI. Le TRÈS haut lieu de la mémoire. Dans ce sanctuaire shinto, les âmes de deux millions de soldats morts pour le Japon de 1868 à 1951 y sont déifiés.
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Quarante-cinq ans plus tard, cette chanson écrite en quarante-cinq minutes est LE tube de chaque manif, où elle ne manque pas de faire danser tout le monde dès que les premières notes de guitare résonnent derrière le camion de la CGT. Ses interprètes en personne étaient même venus soutenir les salariés en lutte de l’usine GM&S en donnant un concert à La Souterraine en 2017. Aujourd’hui, Olivier Besancenot vous prépare à la prochaine manif et vous fait réviser les paroles de la chanson Antisocial du groupe Trust.
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Chers vous, les AMG, à qui j’écris souvent
Des chroniques, des chansons, des petits trucs marrants,
Même si la période n’est pas à la déconne
J’aimerais qu’aujourd’hui encore on se bidonne
On va tâcher de rire dans tout ce pathétique
Et pour ça rien de tel que la phrase métrique :
L’alexandrin est là, j’escompte qu’il nous sauve
De verser dans le triste ou pire dans la guimauve
Allez, sur douze pieds on va marcher gaiement
Deux fois six c’est facile, ça roule et c’est chantant
Et même si chanter n’est pas le premier geste
Auquel on penserait en regardant vers l’Est :
Que ce soit en Ukraine ou au Moyen-Orient,
On s’y fout sur la gueule sans trop prendre de gants
Allons chercher plus drôle : voyons nos journalistes
Parlant de ces massacres, c’est une très bonne piste.
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Swing Manouche avec Angelo Debarre, Jazz qui dépoussière le jazz avec les jeunots de Washing Jazz Machine et une balade avec plein de musiques et (…)
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GAZA, STOP GÉNOCIDE, L’EUROPE DOIT AGIR !
C’est le sens de la marche partie de Paris qui arrivera à Bruxelles le 23 juin. L’attaque (…)
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Nous avons réuni tous nos articles sur Gaza depuis le 7 octobre 2023.
76 articles (!) Vidéos et podcasts, beaucoup en accès libre. Ignorance (…)
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C’est un tube des cours de recréation françaises, toujours enseigné aujourd’hui dans les crèches ou les écoles maternelles. Et pourtant, si l’on connaissait l’histoire du vrai Jean Petit qui a inspiré la comptine, pas sûr que l’on s’amuserait encore à énumérer chaque partie du corps avec ses enfants… D’après une idée de l’historien Gérard Noiriel, auteur d’Une histoire populaire de la France. De la guerre de Cent Ans à nos jours (Agone, 2019), Olivier Besancenot vous raconte la révolte des « croquants » et le triste sort qu’a subi en 1643 leur chef , Jean Petit de Villefranche-de-Rouergue.
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Rima Hassan et ses collègues du Madleen sont de retour. Accueil enthousiaste ! Elle promet d’autres bateaux pour bientôt contre le blocus infligé (…)
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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.
Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.
Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !
Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…
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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.
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L’historienne et militante Michelle Perrot est une mémoire vivante de l’histoire des femmes, du mouvement ouvrier et du système carcéral français. Rien que ça ! Grand entretien sur ces luttes d’émancipation d’hier à aujourd’hui.
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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.