Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement

Le Landy Sauvage à Saint Denis menacé d’expulsion anticipée

40 personnes et des associations humanitaires jetées à la rue du jour au lendemain ? À la veille d’une forte mobilisation pour le droit au logement pour tous, l’équipe du Landy Sauvage, lieu auto-géré depuis 2018 à Saint-Denis, s’est vu notifier la semaine dernière son expulsion anticipée, par un arrêté de fermeture immédiate, émis par la mairie de la ville.

Dans un communiqué publié sur leur page Facebook, le collectif s’exprime :
« En plein confinement et alors que la trêve hivernale a été prolongée jusqu’au 31 mai, la mairie de Saint-Denis a émis le mardi 23 mars 2021, un arrêté de fermeture immédiate du Landy Sauvage, un lieu d’accueil et de soutien aux plus démuni·es de 7000 m². Elle ordonne l’arrêt des activités publiques et l’évacuation de tou·tes les habitant·es du bâtiment, et ce, immédiatement.

Une décision judiciaire a statué en juillet dernier que l’occupation était légale jusqu’au 28 juillet 2021. La mairie et le propriétaire ont été informés de la volonté du collectif du Landy Sauvage de respecter cette décision. La mairie de Saint-Denis ne peut pas se substituer à la justice rendue. Cette décision, brusque et unilatérale, qui intervient en pleine crise sanitaire mondiale et alors que la trêve hivernale est prolongée, apparaît comme particulièrement injuste.

Une quarantaine de personnes habitent le lieu au quotidien : familles, enfants, étudiant·es, précaires, travailleurs·ses et engagé·es de toute part. L’expulsion immédiate du Landy Sauvage engendrerait une mise à la rue pure et simple de nombreuses personnes précaires n’ayant actuellement aucune autre solution d’hébergement. En revanche, le respect des délais accordés par le juge d’exécution des peines permettrait de poursuivre la recherche de solutions décentes, afin de permettre à une quarantaine de Francilien·nes de survivre ».

Libération précise, dans un article paru dimanche 28 mars, que : « Début mars, un incendie s’est déclaré dans un des bâtiments, ne provoquant aucun blessé. Les occupants parlent d’un départ de flammes accidentel. Le propriétaire des lieux, l’EPF Ile-de-France, opérateur public foncier des collectivités franciliennes, et la municipalité de Saint-Denis souhaitent, eux, l’évacuation immédiate d’un bâtiment qu’ils jugent dangereux.[...] Le propriétaire a obtenu l’autorisation d’assigner aux fins de demander l’expulsion sans délai du collectif en raison du risque évident pour la sécurité des personnes hébergées sur site »


Le collectif s’interroge sur le devenir de ses occupants, mais également sur l’avenir des initiatives que le Landy Sauvage hébergeait jusqu’à présent :

 La cuisine solidaire, dans laquelle chaque semaine 4 associations viennent préparer près de 500 repas pour les personnes à la rue, doit elle aussi cesser ses activités.

 L’atelier de réparation de vélo, où chacun.e peut venir utiliser les outils, piocher dans les pièces de récup, subit le même sort. Et ce en ignorant complètement les règles sanitaires mises en place : accueil des personnes sur RDV, une par une, par un bénévole qualifié, port du masque, nettoyage des outils.

 l’AMAP du Landy, qui propose depuis 2018 des paniers de légumes bio, locaux, de saison, venus de la ferme de Nathalie, dans l’Oise, ainsi que du pain cuit sur place. Chaque semaine, ce sont une trentaine de foyers qui viennent récupérer légumes, oeufs, pain, fruits.

Le lien vers leur page Facebook : https://www.facebook.com/clossauvage/ pour suivre l’évolution de la situation, ou simplement leur apporter un mot de soutien.

On vous donne des nouvelles rapidement.

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

Mai 1936. Il y a 80 ans, le Front Populaire La vie est à nous ! ou quand le peuple triomphait Accès libreÉcouter

Le

Dans nos émissions, nous sommes revenus plusieurs fois sur cette époque qui, aujourd’hui, 80 ans après, est une inspiration pour les luttes actuelles. Prenez le temps d’écouter – et de savourer – « LA VIE EST À NOUS » en trois épisodes avec des éclairages de l’historienne Daniele TARTAKOWSKY et les voix disparues qui ont changé nos vies.

Vive la paresse ! Accès libreÉcouter

Le , par L’équipe de Là-bas

Décrétons le premier Mai fête de la paresse, fête de la longue lutte des travailleurs pour la réduction du temps de travail et pour le temps de vivre, de rêver et d’aimer...
Et tout ça à travers un tas de chansons sur le travail.
Quel boulot !
Programmation musicale : Franck Haderer

Tout un été Là-bas MOI PRÉSIDENT, JE RÉPONDRAI À CHAQUE FRANÇAIS QUI M’ÉCRIRA ! AbonnésVoir

Le

Hervé Le Tellier, prix Goncourt pour son roman L’Anomalie, est moins connu pour sa correspondance avec plusieurs présidents de la République française. Pourtant, dans Moi et François Mitterrand, il dévoilait sa correspondance secrète avec ce grand homme et révélait l’incroyable vérité sur sa mort. Une vérité que les médias ont totalement occultée, il faut avoir le courage de le dire. Mais il évoquait aussi ses échanges épistolaires avec Jacques Chirac aussi bien qu’avec Nicolas Sarkozy. Tous ces grands chefs d’État ont pris le soin de répondre à Hervé alors qu’il n’était pas encore célèbre mais un simple citoyen. Le (ou la) futur(e) président(e) aura-t-il (elle) la même modestie ? Cette question nous fournit l’occasion de (ré)écouter l’entretien qu’Hervé nous a accordé en 2016. À travers ces échanges épistolaires, c’est une partie mal éclairée de notre histoire qui apparaît en montrant le rapport entre ces grands hommes et un modeste citoyen comme Hervé.

Tchernobyl, c’est notre paradis ! Avec les derniers habitants de la zone interdite Les joyeux fantômes de Tchernobyl Accès libreÉcouter

Le

Elles préféraient rester dans la zone contaminée plutôt que de quitter leur maison. Des centaines de milliers d’habitants furent évacués de gré ou de force dans une zone de 30 km après la catastrophe du 25 avril 1986. Mais ces quelques femmes avaient voulu rester, malgré dénuement et abandon.

Environ 700 irréductibles, les SAMOSELY, survivaient ainsi dans la zone la plus contaminée par la radioactivité dans le monde, 2 600 km2, devenue aujourd’hui un « parc involontaire » où se développent une faune et une flore étranges, avec toujours ces habitants tenaces depuis trente ans. (...)