LÀ-BAS Hebdo n°8

VIVE L’ENTREPRISE ! Spéciale Gérard FILOCHE Abonnés

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Le , par L’équipe de Là-bas

(dessin : Daniel et Colas Mermet)

« JEAN-CLAUDE JUNCKER, UN CAHUZAC PUISSANCE 10 000 À LA TÊTE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE » (Gérard Filoche). Pendant 30 ans, selon Luxleaks, le Luxembourg a blanchi les finances de 340 multinationales, soit 2 400 milliards d’euros. Ainsi ces entreprises n’ont pas payé d’impôts dans leurs pays respectifs. Parmi elles, 58 sont françaises. L’argent détourné est estimé à 100 milliards d’euros. Et tout ça sous l’autorité de Jean-Claude JUNKER, devenu responsable de la Commission européenne. Comment expliquer ça à nos six millions de demandeurs d’emplois ?

LÀ-BAS HEBDO n°8 (extrait)

La vidéo de son attaque contre la loi Macron dans LÀ-BAS Hebdo a touché des centaines de milliers d’entre vous. La loi est passée mais piteusement, par la force de l’article 49.3. Gérard FILOCHE ne baisse pas les bras. Il publie Vive l’entreprise ? Le Code du travail en danger (éditions Hugo & Cie). Une attaque efficace contre la dictature de la finance et ses grands médias bien tenus en laisse. La crise ? Jamais la France n’a été si riche, jamais les richesses n’ont été aussi inégalement réparties, rappelle Filoche. Selon le ministre Cazeneuve, la fraude fiscale s’élève à 80 milliards d’euros. « La République vous rattrapera ! » s’était écrié François Hollande au Bourget en janvier 2012, en direction de la délinquance financière. Mais c’était pour de rire, bien sûr.

Alors que toute une France populaire, si longtemps méprisée et déboussolée, se tourne vers Marine Le Pen, il est important de faire entendre une des voix de cette gauche dont le Front National a usurpé le discours et les valeurs. Un hold-up qui n’est pas sans précédent. À plusieurs tournants de l’Histoire, l’extrême droite a pu instrumentaliser et détourner la colère du peuple pour l’entraîner vers des nuits sans issue. Du coup, depuis quarante ans, la gauche cynique agite régulièrement l’épouvantail du fascisme qui vient et se présente comme le seul bouclier possible. Or c’est à chaque fois que la gauche trahit ses promesses que la marée brune avance.

Avec également, autour de Daniel MERMET : Didier PORTE, Hervé KEMPF, Gérard MORDILLAT, et les improvisations musicales d’Arthur RIBO & Victor BELIN.


Les différentes séquences de l’émission :

Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis

Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37, suivis d’une improvisation musicale d’Arthur Ribo et Victor Belin, qui « débarque au Lieu-Dit, à mille lieues de savoir ce qui va se dire ici. »


Partie 1ère : Que fait Gérard FILOCHE au PS ?

Mais que fait Gérard Filoche encore au Parti Socialiste ? C’est la question qu’on lui pose tout le temps, et c’est la question que vous avez été nombreux à lui poser sur le répondeur de Là-bas si j’y suis. Gérard Filoche, qui a longtemps été aux marges de la gauche et a décidé d’en rejoindre le cœur pour y peser, répond par un mot : « UNITÉ ! » C’est par l’unité de la gauche que doit agir le salariat qui, nous rappelle Gérard Filoche, est le véritable créateur des richesses qui ne lui sont pas redistribuées.


Partie 2 : travailler mieux, moins, tous

Le saviez-vous ?
87 hommes possèdent au total autant que la moitié de l’humanité.
Trois hommes possèdent autant que les 48 pays les plus pauvres.
En France, dix millions de personnes vivent avec moins de 900€ par mois.
En France, Bernard Arnault et Liliane Bettencourt possèdent davantage qu’un tiers des Français.
En France, les aides et exonérations aux entreprises représentaient 220 milliards d’euros en 2013, sans contrepartie puisqu’il y a toujours 6 millions de demandeurs d’emploi.
Le patron de TOTAL gagne chaque mois l’équivalent de 263 SMICS.

Face à ce constat, Gérard FILOCHE cherche la brèche pour qu’en France un mouvement comme Syriza ou Podemos émerge, et détaille ce qu’un tel mouvement devra mettre en place, redistribution des richesses, partage du travail, réduction du temps de travail.


Partie 3 : Filoche face à nos chroniqueurs

Gérard Mordillat persiste et demande à l’homme de gauche qu’est Gérard Filoche ce qu’il fait dans un parti de droite, le Parti Socialiste. Hervé Kempf, lui, s’intéresse au programme écologique de Gérard Filoche : quelles idées, quelles mesures écologiques pour la transition énergétique ? « Pour sauver la banquise, il faut nous protéger des banquiers », lui répond Gérard Filoche.


Gérard MORDILLAT : les noms en disent long

Lamy, Sapin, Trichet, autant de grands financiers qui nous dirigent, et dont les noms imagés inspirent Gérard Mordillat cette semaine.


Hervé KEMPF : le capitalisme contre la planète

« Si le climat était une banque, il serait déjà sauvé. » Cette phrase d’Hugo Chavez rappelle qu’il n’y aura jamais de véritable politique écologique sans changement de modèle économique. C’est donc au capitalisme responsable de la catastrophe écologique que s’attaque Naomi KLEIN dans son prochain livre Tout peut changer : capitalisme et changement climatique (éditions Actes Sud).


Didier PORTE (12-03-2015)

Didier PORTE nous fâche avec tout le monde

Lundi 09 mars dernier, Michel Onfray était sur toutes les radios, France Inter, RMC, Europe 1. Quel message avait-il à délivrer ? Une réponse à Manuel Valls qui avait l’accusé de participer à la perte des repères et à une certaine confusion des idées. Confus, Michel Onfray ? Didier Porte nous aide à comprendre.


Programmation musicale :
- improvisations musicales d’Arthur Ribo et Victor Belin depuis le Lieu-Dit
- J’aime ma boîte, par Manolo, la voix des Gypsies
- Mauvais Ouvrier, par Le Cri de la Turbineuse
- Le Temps des cerises, par Cora Vaucaire
- Valls in Dub, par Dubamix


À lire :
- Vive l’entreprise ? Le code du travail en danger, un livre de Gérard Filoche (2015, éditions Hugo et Cie)

À voir :
- Le concert dont vous êtes l’auteur, par Arthur Ribo et Victor Belin. Le samedi 14 mars à la Nuit du Slam au Marché Gare, à Lyon, le jeudi 26 mars au théâtre de la Mouche à Saint-Genis-Laval, le mercredi 7 avril au Train Théâtre à Porte-lès-Valence, le jeudi 9 avril au château de Grignan, le samedi 11 avril au festival Mythos à Rennes, les 23 et 24 avril à Châlons-en-Champagne, du 28 au 30 avril au Théâtre Paris-Villette à Paris, le vendredi 29 mai à Argenton. Toutes les dates sur www.arthuribo.com.

Merci à Hossein et à l’équipe du Lieu-Dit.
Et n’oubliez pas que le répondeur attend toujours vos messages au 01 85 08 37 37.

Présentation : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER et Guillaume GIRAULT
Répondeur : Stéphanie FROMENTIN
Préparation : Jonathan DUONG

(vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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Dans les livres

  • Vive l’entreprise ? Le code du travail en danger

    Dans ce livre Gérard Filoche démonte tout d’abord les préjugés que l’on entend à tout-va sur le Code du travail (il est trop gros, il empêche d’embaucher, freine la compétitivité, etc.) pour ensuite explorer la vie au travail en France au début du xxIe siècle et, à travers 200 anecdotes illustrées, exemple après exemple, thème après thème, l’effectivité du droit du travail et sa déconstruction en cours. Il s’appuie pour cela sur son expérience syndicale et celle de son métier d’inspecteur du travail….

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Chacun a en soi un bourgeois qui sommeille François Bégaudeau : « Je rêverais qu’une assemblée populaire administre France Inter » AbonnésVoir

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Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».

C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
avec Edith Piaf "Enfin le printemps", Jacques Prévert "Le temps perdu", Aznavour "C’est le printemps", Bourvil, Lester Young "Two to tango" et les Fabulous troubadours "Y des Garçons"

Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.