LÀ-BAS HEBDO n°40

Violences policières : brisez le silence Abonnés

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A l’heure où des policiers manifestent contre la "violence anti flic" il est peut être utile d’évoquer la lutte opposée contre les violences policières. De nombreuses images circulent sur des violences contre de jeunes manifestants. Mais depuis longtemps les quartiers populaires sont frappés par ces violences le plus souvent impunies et qui passent sous silence. Ces violences sont perçues non pas seulement comme des bavures qu’il suffirait de dénoncer et de réformer, mais comme un racisme d’État, contre des catégories précaires et vulnérables.


Dans la manif à Paris, le 1er mai dernier

C’est donc un profond ressentiment qui fermente et qui peut faire naître ces monstres sociaux que le gouvernement socialiste nous donne l’ordre de ne pas chercher à comprendre. Le voilà l’ordre, le voilà le maintien de l’ordre. Les policiers ne sont que les chiens de garde de cet ordre-là. Les maîtres sont ailleurs.
Mais tout d’abord, les victimes de ces violences, combien sont-elles ? Quels chiffres ? Quelles études ? En France « on sait combien de personnes sont tués par an par des guêpes, par les violences policières on ne sait pas. » Aussi, pour ce LÀ-BAS Hebdo n°40, nous recevons :
 Aline DAILLÈRE, auteure du rapport « L’ordre et la force » pour l’Association des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT)
 Farid EL YAMNI, du Comité « Justice et Vérité pour Wissam »
 Christian TIDJANI et son fils Geoffrey, blessé à l’œil par un tir de flashball
 Nicolas COMTE, secrétaire général adjoint et porte-parole du syndicat « Unité SGP Police-Force Ouvrière »


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis [11’04]

01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis

02. L’ordre et la force : un rapport « accablant » [13’31]

Aline Daillère

03. Geoffrey Tidjani, brisé par un flashball [12’10]

Geoffrey et Christian Tidjani

En 2010, Geoffrey TIDJANI, mobilisé contre la réforme des retraites, bloque son lycée avec ses camarades. Alors qu’il est isolé, en train de déplacer une poubelle, il est visé par un tir de flashball qui atteint son œil. Le policier expliquera avoir tiré par légitime défense, alors que Geoffrey aurait été en train de lui lancer des projectiles. Une vidéo filmé par le portable d’un de ses camarades montre que ce n’est pas le cas :

Geoffrey Tidjani atteint par un tir de flashball en 2010
par Là-bas si j'y suis

04. Justice et Vérité pour Wissam [16’01]

Farid El Yamni, frère de Wissam

05. Contre l’impunité : transparence et indépendance [08’42]

Christian Tidjani


Programmation musicale :
 Gilles, Jules et Jean : L’Enfant et le CRS
 NTM : Police
 Gomez et Tavarès : Police

Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

entretien : Daniel MERMET
réalisation : Jérôme CHELIUS et Florian LOPEZ
photos : Jeanne LORRAIN
préparation : Jonathan DUONG

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)

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Cliquez ici pour télécharger le rapport « L’ordre et la force »

- « L’ordre et la force », le rapport d’enquête de l’ACAT sur les violences policières (14 mars 2016)

- Notre LÀ-BAS Hebdo n°26 : « MARCHE DE LA DIGNITÉ », une émission du 30 octobre 2015

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Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.