Tantôt la gauche, tantôt la droite : on croit vivre une alternance, mais en réalité, la gauche n’a pas été au pouvoir au total plus de dix ans au cours du XXème siècle en France. Quatre fois en cent ans (1924, 1936, 1944, 1981), la gauche est arrivée au pouvoir et quatre fois, au bout de deux ans, elle a dû renoncer ou elle s’est enlisée.
Pourquoi a-t-elle gouverné si peu, pourquoi a-t-elle déçu si vite ? C’est la question qui se pose à ceux qui refusent de collaborer avec l’ordre capitaliste dominant. Comment déjouer les pièges des compromis, des divisions et des calculs glacés ? Comment faire tomber le mur de l’argent et des privilèges ? Comment remporter la guerre des idées ? Comment détruire à jamais ces palais de balivernes ? Quelle place pour les affects et le hasard ? Serge Halimi a passé des années à démonter et démontrer rouages, pièces et main-d’œuvre pour en tirer les leçons et les armes utiles pour les résistants d’aujourd’hui.
À l’heure où, de Bernie Sanders à Podemos, des Insoumis à Jeremy Corbyn, un vent radical nouveau s’est levé, ce bouquin, Quand la gauche essayait. Les leçons du pouvoir. 1924, 1936, 1944, 1981, est un formidable trousseau de clefs pour sortir des cages dont nous avons nous-mêmes forgé les barreaux.
Un entretien de Daniel Mermet avec Serge Halimi, directeur de la publication du Monde diplomatique, auteur du livre Quand la gauche essayait. Les leçons du pouvoir. 1924, 1936, 1944, 1981 (1993), nouvellement réédité chez Agone (2018).
En 2000, Daniel Mermet recevait (déjà !) Serge Halimi pour la première réédition de son livre chez Arléa. L’occasion d’aborder l’attitude de la gauche au pouvoir face à la question coloniale. À l’exception notable du Front populaire (de 1936 à 1938), les autres gauches parvenues au pouvoir ont toutes mené leur propre guerre :
Programmation musicale :
– Louis Zucca : Le Drapeau rouge
– Barbara : Regarde
– Pierre Gasparini : Les promesses
– Jean Ferrat : Un jour un jour