« LE JOURNALISME DOIT DÉFIER L’AUTORITÉ. » Le journaliste Robert Fisk est mort à 74 ans

QUAND ROBERT RENCONTRE BEN LADEN

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[RADIO] Quand Robert rencontre Ben Laden [28 octobre 2005]

Le grand journaliste Robert Fisk est mort.

Pas du tout l’air d’un baroudeur, mais plutôt d’un brave irlandais, amateur de rugby, qui sort de son pub. Depuis quarante ans, il était sur tous les coups et toutes les guerres : Liban, Syrie, Irak, Iran, Algérie, Bosnie, Afghanistan, la liste est longue. Toujours à rebrousse-poil et à contre-courant, toujours sur le terrain, le calepin à la main. Contesté, jalousé, respecté, ses papiers – très suivis par le public – agaçaient les professionnels de la profession. Il avait reçu quantité de prix et de récompenses.

Il fut l’un des très rares journalistes à avoir rencontré Ben Laden, à trois reprises, entre 1993 et 1997. C’était un des sujets dont il était venu parler dans notre émission du 28 octobre 2005, lors de la sortie de son livre La grande guerre pour la civilisation, une phrase écrite sur une médaille pour commémorer la boucherie de 14-18. Cette même civilisation que combattent des terroristes.

« Le Moyen-Orient, ce n’est pas si complexe, répétait Robert Fisk. Si vous avez la justice pour tous les peuples – pas les dictateurs, pas les grands Américains qui aident les dictateurs – Daech n’existe pas, al-Nosra n’existe pas, Al-Qaïda n’existe pas ! Sans éducation, sans justice, vous avez une société qui vit dans la peur de la mort et dans l’anarchie. Je dis toujours : si c’est possible, il ne faut pas donner au Moyen-Orient des drones, des grands avions ni des hélicoptères, il faut donner aux peuples des universités laïques : ce n’est pas aussi cher que les armes. [1] »

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