« Brexit : la Russie aussi y a mis le doigt, révèlent les grandes oreilles britanniques » (Libération, 15 novembre 2017). « Madrid dénonce une ingérence de la Russie en Catalogne » (Le Monde, 16 novembre 2017). « "Gilets jaunes" : La Russie accusée d’envenimer la situation » (Les Échos, 09 décembre 2018). « Comment les Russes ont espionné l’équipe Clinton, et chamboulé la présidentielle américaine » (Ouest France, 13 juillet 2018). « La menace d’une ingérence russe plane-t-elle sur les élections européennes ? » (France Culture, 22 mars 2019). À force d’être obnubilé par le spectre russe qui hante l’Europe, on oublie un peu vite que les champions du monde de l’ingérence sont les États-Unis. Y compris les États-Unis de Donald J. Trump, qui avait pourtant fait campagne en promettant de mettre fin à l’interventionnisme yankee : « les États-Unis ne peuvent pas continuer à être le gendarme du monde [1] ». Mais c’est bien le même Donald J. Trump qui soutient un coup d’État contre le président vénézuélien Nicolás Maduro, sans exclure « une option » militaire de la part des États-Unis. Une vieille tradition d’ingérence en Amérique latine, on se souvient du 11 septembre 1973, quand la junte militaire soutenue par les États-Unis renversait le gouvernement socialiste de Salvador Allende.
Mais c’est arrivé aussi que les États-Unis manipulent les élections… en Russie ! En 1996, le président des États-Unis s’appelait Bill Clinton, et le candidat à faire réélire était Boris Elstine. Une histoire moins connue, que nous raconte Hélène Richard, auteure de l’article « Quand Washington manipulait la présidentielle russe » dans Le Monde diplomatique de mars.
Programmation musicale :
– Vladimir Vissotsky : Vers Les Cimes
– Soviet Suprem : Tsar War