Ce sont près de douze millions d’élèves qui ont fait leur rentrée cette semaine, dont près d’un sur six (soit quelque deux millions d’élèves) dans un établissement privé. Depuis la loi Debré, en 1959, coexistent en France deux types d’établissements privés : ceux hors contrat, entièrement financés par des fonds privés, et ceux liés par un contrat d’association avec l’État. Au prétexte que ces derniers répondent à une mission de service public, l’État les subventionne en prenant en charge les salaires des enseignants.
Sauf qu’un nouvel acteur a fait irruption dans ce qui est devenu un véritable marché de l’éducation : des fonds d’investissement américains. Ces fonds rachètent certaines écoles privées, dont les enseignants restent payés par l’Éducation nationale, dans le but de réaliser une plus-value en les revendant quelques années plus tard. Laura Raim a enquêté sur cette privatisation croissante du secteur de l’éducation.
Un entretien de Jonathan Duong avec Laura Raim, journaliste, auteure de l’article « À qui profite la paix scolaire ? » dans Le Monde diplomatique de septembre.
L’intégralité de la conférence gesticulée de Franck Lepage sur l’éducation : Inculture(s) 2
Programmation musicale :
– France Gall : Le temps de la rentrée