LÀ-BAS Hebdo n°43, avec les salariés de PSA [RADIO 1h11]

On se battra comme des lions ! Abonnés

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Le

(photo : Françoise DAVISSE)

1er mai 2007, Agathe ouvrière en grève. C’était il y a neuf ans dans Là-bas. Depuis, nous avons suivi les luttes des salariés de PSA-Aulnay. Aujourd’hui, courrez voir le film de Françoise Davisse, COMME DES LIONS, sur les deux ans de lutte des salariés de PSA contre la fermeture de leur usine. Ils n’ont pas gagné mais c’est une défaite fertile. Des immigrés, des enfants d’immigrés, des militants, des ouvriers du 93, se découvrent experts et décideurs face aux actions de la direction, des politiques et des médias.


Agathe, la tête haute (photo : Inaki Olasco)

Créé en 1973, le site d’Aulnay a longtemps incarné la réussite automobile française et fut l’un des gros employeurs du 93. Dans les années 80, les vagues de licenciement chez Peugeot détruisent l’équilibre des cités alentours et la drogue s’installe. En 2005 les émeutes sont les plus fortes autour de l’usine. Ces liens sont rarement établis.
Le site d’Aulnay a été le théâtre de nombreux conflits sociaux. En mai 82, un grand mouvement de grève mené par les ouvriers immigrés qui représentent alors 50% de la main d’œuvre se heurte au syndicat patronal (SIA) qui sert alors de nervis à la direction, utilisant des barres de fer contre les grévistes.
COMME DES LIONS montre les forces en présence :
 des syndicalistes qui veulent faire bouger des salariés qui pensent que ça ne sert à rien
 un État qui fait mine d’être impuissant et qui fait mine de vouloir moraliser le capitalisme
 des industriels dont la logique n’est pas industrielle mais entièrement financière
 des médias qui, pour la plupart, relaient la stratégie directoriale et donnent l’image d’une lutte violente.
Pour la réalisatrice François Davisse, « c’est un film de guerre où chacun avance ses pions. Ce n’est pas l’histoire d’une lutte mais une façon de se plonger dans ce que l’intelligence ouvrière peut amener de plus beau. »
Intelligence collective, fraternité, joie dans la lutte, expérience utile pour les combats à venir et surtout, incomparable victoire : aller LA TÊTE HAUTE. Alors qu’avec la NUIT DEBOUT la contestation s’étend, ce film présente une expérience concrète et stimulante pour inspirer les luttes à venir.

LÀ-BAS Hebdo n°43 avec, autour de Daniel MERMET :

 Ghislaine TORMOS, salariée de PSA

 Françoise DAVISSE, réalisatrice du film Comme des lions (en salles depuis le 23 mars)

 Jean-Pierre MERCIER, délégué Syndical CGT du groupe PSA

 Ahmed, ancien salarié de PSA-Aulnay

 Agathe MARTIN, ancienne salariée de PSA-Aulnay

 Gérard MORDILLAT


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis [17’28]

01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis

02. Avec la grève, on s’enrichit [11’34]

03. Désintérêt de classe [07’57]

04. La peine au boulot, ça crée des liens [07’12]

(photo : Françoise Davisse)

05. C’est ça la grève aussi [07’33]

06. Gérard MORDILLAT mord [07’11]


La bande-annonce du film Comme des lions, de Françoise DAVISSE (en salles depuis le 23 mars 2016, une production des Films du Balibari) :

BANDE ANNONCE COMME DES LIONS
par Les films du balibari

Citroën (1933)

Citroën est un poème écrit par Jacques Prévert et le groupe Octobre pendant la grève des travailleurs de Citroën. En 1933, l’entreprise vient de dégager 186 millions de francs de bénéfices sur les deux exercices précédents, et annonce pourtant une diminution de salaires de 18 à 20%. Le groupe Octobre vient jouer ce poème dans l’usine Citroën pour les salariés en grève.

À la porte des maisons closes
C’est une petite lueur qui luit…
Mais sur Paris endormi, une grande lumière s’étale :
Une grande lumière grimpe sur la tour,
Une lumière toute crue.
C’est la lanterne du bordel capitaliste,
Avec le nom du tôlier qui brille dans la nuit.
 
Citroën ! Citroën !
 
C’est le nom d’un petit homme,
Un petit homme avec des chiffres dans la tête,
Un petit homme avec un sale regard derrière son lorgnon,
Un petit homme qui ne connaît qu’une seule chanson,
Toujours la même.
 
Bénéfices nets…
Millions… Millions…
 
Une chanson avec des chiffres qui tournent en rond,
500 voitures, 600 voitures par jour.
Trottinettes, caravanes, expéditions, auto-chenilles, camions…
 
Bénéfices nets…
Millions… Millions…Citron… Citron
 
Et le voilà qui se promène à Deauville,
Le voilà à Cannes qui sort du Casino
 
Le voilà à Nice qui fait le beau
Sur la promenade des Anglais avec un petit veston clair,
Beau temps aujourd’hui ! le voilà qui se promène qui prend l’air.
 
Il prend l’air des ouvriers, il leur prend l’air, le temps, la vie
Et quand il y en a un qui crache ses poumons dans l’atelier,
Ses poumons abîmés par le sable et les acides, il lui refuse
Une bouteille de lait. Qu’est-ce que ça peut bien lui foutre,
Une bouteille de lait ?
Il n’est pas laitier… Il est Citroën.
 
Il a son nom sur la tour, il a des colonels sous ses ordres.
Des colonels gratte-papier, garde-chiourme, espions.
Des journalistes mangent dans sa main.
Le préfet de police rampe sous son paillasson.
 
Citron ?… Citron ?… Millions… Millions…
 
Et si le chiffre d’affaires vient à baisser, pour que malgré tout
Les bénéfices ne diminuent pas, il suffit d’augmenter la cadence et de
Baisser les salaires des ouvriers
 
Baisser les salaires
 
Mais ceux qu’on a trop longtemps tondus en caniches,
Ceux-là gardent encore une mâchoire de loup
Pour mordre, pour se défendre, pour attaquer,
Pour faire la grève…
La grève…
 
Vive la grève !
Jacques Prévert

Programmation musicale :
 Kash Leone : Ça peut plus durer
 Frédéric Nevchehirlian, d’après Jacques Prévert : Citroën
 Fransoa : Hollandouillle

Marie GALL attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

entretiens : Daniel MERMET
préparés par : Jonathan DUONG et Pascale PASCARIELLO
réalisation : Franck HADERER et Jérôme CHELIUS
montage : Grégory SALOMONOVITCH

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)

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Voir aussi

À ÉCOUTER :

 

Une journée dans la vie d’Agathe, ouvrière en grève

, un reportage de Pascale PASCARIELLO du 06 décembre 2010

 Agathe, la tête haute, un reportage d’Antoine CHAO du 03 juin 2013

À VOIR :

 Comme des lions, un film de Françoise DAVISSE (en salles depuis le 23 mars 2016, une production des Films du Balibari). Toutes les infos sur www.commedeslions-lefilm.com

Sur notre site

Dans les livres

  • Carnet de bord d’un gréviste

    Il n’est pas journaliste, pas sociologue, pas écrivain. Christophe Metroz est ouvrier. Il est entré à PSA à Aulnay à l’âge de 20 ans et y a travaillé quatorze ans jusqu’à 2011, année où les rumeurs de fermeture de l’usine commencent à circuler et qui se concrétisera trois ans plus tard. Alors il a décidé de raconter ce combat au jour le jour. « La force du texte de Christophe Metroz est celle de l’histoire brute, inexorable, de la parole sans retour d’un témoin du premier rang » écrit Gérard Mordillat dans sa préface qui ajoute « chaque jour qui passe charge son texte d’histoire, de mémoire, de devoir, de pouvoir, comme si chacun de ses mots portait en lui une charge explosive ». En bonus de ce texte, le DVD Comme des lions qui raconte en images deux ans de lutte des salariés pour sauver leur usine.

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    C’est pas tout le monde qui sait parler à tout le monde.

    Parler à quelques-uns, entre soi, entre convaincus, c’est courant, entre ceux du même parti et du même monde. Mais c’est autre chose que de parler à tout le monde, aux mômes qui se marrent, à la mère qui conduit l’auto, au maçon qui a mis la radio, au grand philosophe qui se gare et aux peuples coloniaux qui sont en train de couper les ponts avec les grands ciseaux de l’histoire. Et ça, ça ne plait pas à tout le monde.

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  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles « Indépendance cha cha » : l’hymne de l’indépendance du Congo Abonnés

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    Parmi l’histoire mondiale de toutes les exploitations, celle du Congo et des Congolais par le roi des Belges est sans doute l’une des plus effroyables et des plus exemplaires. Exemplaire jusques et y compris l’« indépendance » du pays, officiellement décrétée le 30 juin 1960.

    Non contente de faire croire que l’indépendance du Congo fut l’aboutissement de la politique coloniale belge et une largesse généreusement accordée par le roi, la Belgique fit assassiner, avec l’appui de la CIA, son premier Premier ministre, Patrice Lumumba. Ses torts ? Avoir sollicité le soutien de l’URSS face aux impérialismes belge et états-unien, et s’être farouchement opposé à la mainmise de l’ancienne puissance coloniale sur la riche province minière du Katanga. La légende raconte que c’est Patrice Lumumba lui-même qui invita le chanteur Grand Kallé à venir jouer pour célébrer l’indépendance du pays. Il interpréta avec son groupe African Jazz ce qui devait devenir un tube pour les 65 années à venir : Indépendance Cha Cha.

  • Tous les mois, Là-bas offre plusieurs films gratos à ses chères abonnées et ses chers abonnés ! Le ciné Là-bas de janvier : chaque mois des beaux films pour nos abonnés adorés Abonnés

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    Fondateur avec Henri Langlois de la Cinémathèque française en 1936, George Franju fut le créateur, avec Les Yeux sans visage, d’un des mythes les plus fertiles de l’histoire du cinéma. Au-delà de ce classique, Franju ne cessa de mettre en scène la lutte des puissances anarchistes du rêve et de la nuit avec celles, aliénantes, du pouvoir.

    Le visage ciselé, idéal mais artificiel de Christiane recouvre un cauchemar : une face mutilée et crevassée de cicatrices noires. Ce masque de Colombine rêveuse est la prison des fantasmes de son père, mandarin gonflé de son pouvoir. Génessier a fait du visage de Christiane son chef-d’œuvre inconnu, sans cesse recommencé à partir de la peau qu’il arrache à d’autres jeunes filles. Le miroir obscur menant aux Yeux sans visage, Franju l’a d’abord traversé dans le documentaire. Dans le court métrage Poussières, la délicatesse et la blancheur de la porcelaine dissimulent les poumons cancéreux des ouvriers du kaolin. La belle visiteuse blonde du musée d’Hôtel des Invalides, qui se recoiffe dans un périscope, a quant à elle pour reflet les gueules cassées de 14. L’envers de la beauté, de la paix ou du confort est la maladie, la défiguration et le pouvoir qui s’exerce sur un peuple réduit à ce que Franju nommait les « métiers d’épouvante ». Ceux-ci se pratiquent sous la surface de la terre, les mines, le métro, ou dans les abattoirs des faubourgs, monde « noble et ignoble » (Cocteau, sur Le Sang des bêtes, 1949) dont le décor devient cet assemblage de peau, de viande fumante et d’os. Là réside l’épouvante pour Franju, dans un fantastique débarrassé de tout folklore mais qui touche à des angoisses profondes, et en premier lieu les siennes. Il déclarait souvent avoir tourné Le Sang des bêtes alors qu’il adorait les animaux, La Tête contre les murs alors que rien ne l’effrayait plus qu’être « contaminé par les fous », et Les Yeux sans visage alors que les lames le terrorisaient.

  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles Lucie Castets, pas seulement le tube de l’été ? Accès libre

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    Comme par magie, elle est sortie du chapeau de la gauche le 23 juillet 2024. La voix des dieux de gauche est sortie des nuages : « petite Lucie, tu vas faire première ministre ! ». « Quoi ? Moi ? Qui n’ai aucun mandat, qui ne demande rien, qui ne connais guère la jungle politicienne ? »

    La voilà poussée en pleine lumière et, miracle incroyable, toutes les gauches sont d’accord pour l’installer à Matignon. Après Léon Blum et François Mitterrand, la gauche unie s’appelle Lucie Castets. On l’acclame, on lui joue Lucy in the Sky, oui mais c’est qui ? Énarque, économiste, militante des services publics, ouverte au compromis et toutes gauches compatible. Dans les rédactions, on est partagé, doit-on écrire haut fonctionnaire ou haute fonctionnaire ? Vite fait la voilà médiatisée, la voilà peopolisée, la voilà dézinguée : Lucie et son rouge à lèvres, ce sera juste le tube de l’été, et basta. Matignon, c’était pour de rire, pour le carrosse c’est retour citrouille. Oui mais dans Castets, il y a castagne, la gauche ne l’a pas lâchée et pour la suite elle est très décidée. Mais décidée à quoi ? Dialogue avec Laurence De Cock.

  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles Gaza, un génocide gentil… Abonnés

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  • Un concert du WASHING JAZZ MACHINE enregistré au Lieu-Dit le 31 janvier 2024 Le Lieu-Dit vivra ! La preuve : ce concert de fête… Accès libre

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    Le Lieu-Dit ferme. Un coup dur, un coup très dur. Gros coup de blues samedi 21 décembre pour la dernière. Là-bas perd un repère et pas seulement nous. Depuis vingt ans, toute la gauche qui ne baisse pas les bras est passée rue Sorbier pour faire le plein d’idées, de projets, de révoltes et de rencontres tout en vidant un verre ou deux ou plus car c’était le moyen militant de soutenir Hossein, le génie du lieu.

  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles Gaza, quand nos élites approuvent la destruction d’un peuple Abonnés

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    Écouter

    Il se pourrait bien que ce livre ne plaise pas trop dans le beau monde intello-médiatique malgré le pedigree prestigieux de son auteur, Didier Fassin : médecin, anthropologue, sociologue, professeur au collège de France, titulaire de la chaire « Questions morales et enjeux politiques dans les sociétés contemporaines », enseignant à Princeton et à l’école des hautes études en sciences sociales.

    Or c’est son propre monde qu’il met en cause dans ce livre au sujet du 7 octobre et de Gaza, Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza : ce que l’histoire retiendra, c’est comment « les élites » (intellectuelles et politiques) ont soutenu la destruction de Gaza, non pas seulement l’abandon ou l’indifférence, mais l’approbation et le soutien.

  • Là-bas 2024 : douze mois, douze articles Didier Fassin : « le mot "massacre" est utilisé neuf fois moins lorsqu’il s’agit de Gaza que lorsqu’il s’agit du 7 octobre » Accès libre

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    Lire

    À quelques jours du premier anniversaire du 7 octobre 2023, Daniel Mermet a reçu Didier Fassin, anthropologue, sociologue, médecin, professeur au collège de France pour son livre Une étrange défaite. Sur le consentement à l’écrasement de Gaza (La Découverte). Pour prendre le temps de l’analyse, nous vous proposons une version écrite de l’entretien.

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.