Là-Bas HEBDO n°20

NON À L’HOSTÉRITÉ ! Abonnés

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Martin Hirsch est un incompris. Directeur général de l’AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris), il veut juste une « refonte de l’organisation du travail », il veut seulement « aménager et réorganiser ». Mais les salariés – ils sont 75 000 sans compter les 22 000 médecins – ne lui font pas vraiment confiance. Ils sont même un peu en colère.
Après le succès de la manif du 28 mai à Paris, ils sont venus perturber en direct l’émission de Patrick Cohen qui recevait le brave Martin Hirsch (voir la vidéo ci-dessus). Les entarteurs étant occupés avec BHL en Belgique, ils se sont excusés de ne pas être intervenus : « On ne peut pas être partout, la liste d’attente est longue. »

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Pour les personnels et les syndicats, c’est leurs 35 heures qui sont remises en question avec un chantage à la suppression de 4000 emplois sur quatre ans, s’ils avaient la mauvaise idée de refuser cette nécessaire modernisation. Il faut faire trois milliards d’économie sur la santé publique. Tel est l’impératif du gouvernement qui vient d’allouer 4 milliards d’euros supplémentaires à la Défense.

Du coup l’hôpital est dans la rue, la mobilisation ne plie pas et une grande journée d’action, grève et rassemblement au siège de l’AP-HP, se prépare pour le jeudi 11 juin. Contre la marchandisation de la santé, contre une médecine à deux vitesses. Certes il faut « la meilleure santé publique au meilleur coût », mais il faut combattre la logique de rentabilité qui s’est installée au détriment des personnels et des patients, surtout les plus vulnérables qui sont la majorité. La rumeur médiatique s’en tient à la défense des 35 heures. C’est un enjeu fondamental qui se joue et qui nous concerne tous.

LÀ-BAS Hebdo n°20, avec, autour de Daniel Mermet :
 André Grimaldi, diabétologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris 13ème)
 Cathy Weiss, infirmière à l’hôpital Saint-Louis (Paris 10ème)
 Apollinaire Bonnereau, élu SUD-Santé Sociaux à l’hôpital européen George-Pompidou (Paris 15ème)
 Frédéric Pierru, sociologue
 Aliénor Domingues, infirmière au service de chirurgie orthopédique de l’hôpital pour enfants Robert-Debré (Paris 19ème)
 Jacek Hejmanowski, aide-soignant à l’hôpital européen George-Pompidou (Paris 15ème)
 Claire Rodier, juriste, membre du Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s (GISTI) et du réseau Migreurop, auteure du livre « Xénophobie business : à quoi servent les contrôles migratoires ? » (2012, éditions La Découverte)
 Hervé Kempf
 les musiciens Mathis (guitare), Ovidiu (accordéon) et Joris (percussions)


Les différentes séquences de l’émission
01. Vos messages sur le répondeur (10’55)
Là-bas si j’y suis

01. Vos messages sur le répondeur (10’55)

Quelques messages parmi ceux que vous avez laissés sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37, puis un premier morceau de Mathis, Ovidiu et Joris devant le public du Lieu-Dit !


02. Le chantage de Martin Hirsch (23’00)

Le directeur de l’AP-HP (Assistance Publique - Hôpitaux de Paris) veut faire des économies ! Sinon il supprimera 4 000 emplois.

6 minutes. C’est donc de 6 minutes qu’ils souhaite amputer la durée légale de travail journalier. Un tour de passe-passe comptable qui ne changerait rien, ni aux faibles salaires du personnel hospitalier, ni à leurs journées surchargées, mais qui permettrait mathématiquement de réduire le nombre de jours de repos dont bénéficient les salariés. De quoi aggraver encore plus les conditions de travail à l’hôpital, nous expliquent André Grimaldi, diabétologue à l’hôpital Pitié-Salpêtrière (Paris 13ème), Cathy Weiss, infirmière à l’hôpital Saint-Louis (Paris 10ème), Apollinaire Bonnereau, élu SUD-Santé Sociaux à l’hôpital européen George-Pompidou (Paris 15ème) et Frédéric Pierru, sociologue.


03. Lettre ouverte à Martin Hirsch (22’58)

Clémentine Fensch, infirmière en lutte à l’hôpital Saint-Louis (Paris 10ème), a écrit une lettre ouverte au directeur de l’AP-HP. Pour lui rappeler – ou lui apprendre – dans quelles conditions travaille le personnel hospitalier, «  les mains dans la merde », attaché à leur mission et aux patients qu’ils accompagnent. Leur lutte, ce n’est pas seulement défendre un acquis social menacé, c’est surtout protéger les patients. Anaëlle Verzaux a recueilli cette lettre pendant l’Assemblée générale des salariés de Saint-Louis.

Retrouvez le reportage d’Anaëlle Verzaux avec le personnel en lutte de l’hôpital Saint-Louis : « La santé pour les riches ? »

04. Jeudi 11 juin : journée de mobilisation (12’20)

©Cyrienne Clerc

Dans chaque hôpital, les actions et les AG se succèdent pour organiser la lutte, et préparer la prochaine journée de mobilisation du 11 juin. Apollinaire Bonnereau et André Grimaldi sont rejoints par d’autres salariés en lutte :

 Aliénor Domingues, infirmière au service de chirurgie orthopédique de l’hôpital Robert-Debré (Paris 19ème)

 Jacek Hejmanowski, aide-soignant à l’hôpital européen George-Pompidou (Paris 15ème), qui se mobilise pour la première fois


05. Claire Rodier : « Xénophobie business » (16’27)


Claire Rodier est juriste, membre du Groupe d’information et de soutien des immigré-e-s (GISTI) et du réseau Migreurop. Elle a publié en 2012 le livre « Xénophobie business : à quoi servent les contrôles migratoires ? » (aux éditions La Découverte). Noyés en Méditerranée, camp de migrants évacué sous le métro La Chapelle à Paris, les migrants sont de nouveau à la une des journaux.

Alors qu’on parle plus souvent du business des passeurs et des trafics d’être humains, ou encore du « coût » supposé d’un migrant en France, Claire Rodier éclaire un aspect économique méconnu de la migration, le business du contrôle des migrants, des frontières et et de la rétention. Dont l’entreprise florissante G4S, 650 000 employés dans le monde, 3ème plus gros employeur privé mondial, 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires.


06. Hervé KEMPF : écolo, le patron de Total ? (7’03)

Le PDG de Total militant écologiste ? « À titre personnel oui, à titre de patron d’entreprise je considère, en tant que patron de Total, que je dois faire mien cet objectif de lutter contre le réchauffement climatique ». C’est ce qu’a déclaré Patrick Pouyanné sur France Info le 1er juin dernier. De quoi imaginer le patron de Total comme chroniqueur écolo ? Pas vraiment, nous explique Hervé Kempf, vu l’implication mondiale de Total dans les gaz de schiste.


Musique :
Mathis (guitare), Ovidiu (accordéon) et Joris (percussions) devant le public du Lieu-Dit. Retrouvez-les régulièrement en concert devant l’église Saint-Eustache à Paris >>>>>> Pour les contacter : la page Facebook de Jojo Lk

Merci à André Grimaldi, Frédéric Pierru, Apollinaire Bonnereau, Cathy Weiss, Aliénor Domingues, Jacek Hejmanowski, Claire Rodier, Hervé Kempf et au personnel hospitalier en lutte des hôpitaux Saint-Louis, Robert-Debré et Georges-Pompidou.

Merci aussi à Hossein et à l’équipe du Lieu-Dit.

Et n’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.

Présentation : Daniel MERMET
Réalisation : Franck HADERER
Montage : Grégory SALOMONOVITCH
Répondeur : Stéphanie FROMENTIN
Préparation : Jonathan DUONG

(vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page)

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  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 06 : Laurence Marandola, éleveuse de lamas et porte-parole de la Confédération paysanne Accès libre

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    Une série de portraits de paysannes et paysans d’Ariège à l’occasion des dernières élections aux chambres d’agriculture.

    En Ariège, la chambre ne sera pas présidée par un membre de la Confédération paysanne, à très peu de voix près, on l’a vu à l’épisode précédent, mais la « Conf’ » est en progression et l’emporte en Ardèche et en Guyane. Ces deux présidences s’ajoutent à celle de Mayotte, où le scrutin a été reporté d’un an à cause du cyclone Chido qui a dévasté l’archipel.

    Par contre la Coordination rurale – réputée proche du Rassemblement national – s’accapare une dizaine de chambres. Aujourd’hui, Antoine Chao rencontre Laurence Marandola, éleveuse de lamas en Ariège et porte-parole nationale de la Confédération paysanne, pour une analyse des résultats au siège de la « Conf’ » à Bagnolet.

  • « Vive la Conf’ », épisode 05 : Mathias, éleveur de brebis à Seix Abonnés

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    Victoire pour la Confédération paysanne ! Pas en Ariège, où c’est finalement la liste du président sortant qui est reconduite, mais en Ardèche où la « Conf’ » a devancé de 41 voix l’alliance conjointe de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles et des Jeunes agriculteurs (FNSEA/JA) et va prendre les rênes de la chambre départementale d’agriculture.

    Petite victoire donc pour la Confédération paysanne, mais victoire amère, car la progression la plus remarquée est celle de la Coordination rurale. Ce syndicat, dont un représentant du Lot-et-Garonne avait estimé l’année dernière que « l’horreur absolue pour [eux] serait d’avoir au gouvernement Marine Tondelier », devrait conquérir une quinzaine de chambres d’agriculture selon des résultats encore provisoires. Ces résultats sont donc une forme de validation électorale de la stratégie de la Coordination rurale (CR) qui a mené beaucoup d’actions coup de poing ces dernières années pour accompagner le mouvement de colère des agriculteurs. Ces élections vont permettre à la CR de représenter le monde agricole dans quinze départements, et d’accompagner les exploitants en leur proposant des prestations.

    En attendant de voir le travail que va mener la Confédération paysanne en Ardèche, les militants ariégeois de la « Conf’ » ne baissent pas les bras : la preuve avec ce cinquième épisode de cette série d’Antoine Chao qui est allé à la ferme d’Espintz à Seix, en Ariège, à la rencontre de Mathias, éleveur de brebis.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 04 : Samuel Bazerque, fils d’Anne et André Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Quatrième épisode : Samuel Bazerque, fils d’Anne et d’André.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 03 : André Bazerque de la ferme du Carregaut Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Troisième épisode : André Bazerque de la ferme du Carregaut.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 02 : Sylvestre de la ferme collective de Bragat Abonnés

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

    Aux dernières élections de 2019, la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) avait remporté la quasi-totalité des Chambres d’agriculture. Seules les trois chambres du Lot-et-Garonne, de la Vienne et de la Haute-Vienne sont dirigées par la Coordination rurale. Ce syndicat, qui a fait de la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier sa bête noire, espère capitaliser sur le mouvement de colère qui anime le monde agricole ces dernières années pour grignoter l’hégémonie de la FNSEA.

    Troisième force syndicale du monde agricole, que peut attendre de ce scrutin la Confédération paysanne, héritière du mouvement des Paysans-travailleurs ? Pour tirer son épingle du jeu électoral, la Conf’ lorgne du côté de l’Ariège. Dans ce département pyrénéen, la Coordination rurale ne présentait aucune liste, et la FNSEA en présentait… deux. Le président sortant de la Chambre n’ayant pas reçu le soutien de son syndicat pour la nouvelle élection, il présentait une liste dissidente venue concurrencer la liste officielle. De quoi faire espérer que la Conf’ arrive en tête : résultats du scrutin attendus le 6 février. En prévision de cette perspective historique, notre grand reporter Antoine Chao a pris un train de Paris jusqu’à Bordeaux puis de Bordeaux jusqu’à Toulouse puis de Toulouse jusqu’à Saverdun pour faire le portrait de six paysans ariégeois. Deuxième épisode : Sylvestre de la femme collective de Bragat.

  • Une série d’Antoine Chao « Vive la Conf’ », épisode 01 : Kévin et Agnès, éleveurs de brebis à Saverdun Accès libre

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    Jusqu’au 31 janvier, plus de deux millions de personnes du monde agricole étaient appelées à élire leurs représentants dans les Chambres d’agriculture. Une fois tous les six ans, cette élection permet de renouveler la composition des 88 chambres départementales dont l’existence remonte à 1924. Le rôle de ces établissements publics ? « Soutenir », « accompagner », « représenter » et « défendre » les agriculteurs.

  • Lettre hebdo : « il n’y a que deux sexes, masculin et féminin » Le cauchemar de Monsieur Trump Accès libre

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    Un homme qui donne le sein à son enfant ou bien une mère pourvue d’une barbe opulente ? Voilà des questions interdites et des images prohibées. Le président des États-Unis d’Amérique, Donald Trump, a été formel dans les premiers mots de son discours d’investiture : « à partir d’aujourd’hui, la politique officielle du gouvernement des États-Unis sera qu’il n’y a que deux sexes, masculin et féminin ». Ah ? Mais la femme à barbe, on la met où ? Celles et ceux qui n’entrent pas dans les cases, on en fait quoi ? On les élimine comment ?

  • Submersion migratoire Abonnés

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    Rhinocéros, orangs-outans, léopards et pangolins sont en voie de disparition, de même que les abeilles, les insectes et des milliers de plantes. Constat alarmant mais on oublie une espèce menacée : le Français !

    Oui, tout comme l’outarde barbue, le pluvier guignard et le traquet rieur, la Française et le Français sont en voie de disparition. Nous sommes menacés de « submersion migratoire ». Le premier ministre François Bayrou a tiré le signal d’alarme, la France est menacée de submersion migratoire. Il a bien insisté : « quiconque s’est confronté à la situation à Mayotte – et ça n’est pas le seul endroit de France – mesure que le mot de "submersion" est celui qui est le plus adapté » (Assemblée nationale, 28 janvier 2025). Oui, il insiste bien : « ça n’est pas le seul endroit de France ». Le premier ministre « centriste » d’un gouvernement français reprend et renforce le thème fondamental de l’extrême droite.

Une sélection :

La lettre hebdo de Daniel Mermet La résistance d’un prof israélien accusé de trahison Accès libreLire

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On tue Nasrallah, on oublie Gaza, on danse à Tel Aviv, Nétanyahou exulte, BHL est de retour. Joe Biden pleure les enfants morts et fait l’indigné tout en livrant ses bombes à Bibi. Bonne nouvelle aussi pour le RN et Marine Le Pen, ses amis d’extrême droite remportent les législatives en Autriche. Le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche ) – qui soutient Israël – est un parti franchement nazi. Son leader Herbert Kickl veut devenir le VOLKSKANZLER, le « chancelier du peuple », titre emprunté à un autre autrichien, Adolf Hitler.

Hommage à Catherine Ribeiro (1941-2024) Catherine Ribeiro en concert aux Bouffes du Nord Accès libreVoir

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En 1995, la chanteuse Catherine Ribeiro créait au théâtre des Bouffes du Nord le spectacle « Vivre libre ». Elle y chantait ses propres chansons mais aussi celles d’Aragon, de Barbara, Brel, Ferrat, Ferré, Lluís Llach, Colette Magny, Gérard Manset, Danielle Messia, Anne Sylvestre et même, si vous allez jusqu’à la fin, une surprise à réécouter alors que nous célébrons le 80e anniversaire de la libération de Paris. En hommage, nous vous proposons de découvrir ce concert :

L’historien Gérard Noiriel publie PRÉFÉRENCE NATIONALE (Gallimard,3.90Euros) (Vidéo et podcast | durée : 51’23) Préférence nationale : cette vieille recette facho, un sujet urgent AbonnésVoir

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« Il y a toujours un groupe qui symbolise le rejet en fonction de la conjoncture du moment », dit l’historien Gérard Noiriel. Il est urgent de démonter le système de cet apartheid dont les électeurs du RN sont souvent eux-mêmes les premières victimes.