— Le , par Jean pierre Jeannes.
[radio] LÀ-BAS HEBDO n°26 (78’24)
MARCHE DE LA DIGNITÉ Abonnés
1Le
Dix ans après Clichy et la révolte des quartiers, trente ans après la Marche pour l’Égalité (1984), un collectif de femmes lance une grande MARCHE DE LA DIGNITÉ samedi à Paris. À la veille de cette grande manif, quels sont les enjeux, les protagonistes, les idées, les pièges, les espoirs et les chances de cette offensive ?
« L’important n’est pas ce que l’on fait de nous, c’est ce que nous faisons nous-mêmes de ce que l’on fait de nous. » La phrase de Sartre leur va parfaitement. Issues de l’immigration, issues des quartiers, issues de la diversité, tout un langage correct euphémise la stigmatisation. Et pourquoi pas "issues de secours" ? Comme un appel à la lutte contre les discriminations, à la fois le racisme social et le "racisme racial".
Bien sûr on dira que le vieux spectre de la récupération se pourlèche déjà. On se souvient comment SOS Racisme fut organisé par la gauche pour récupérer cyniquement le grand élan pour l’Égalité. On se souvient comment la droite mit en scène des figures féminines de la "diversité". Dans la confusion ambiante, les malins feront des amalgames avec Soral et Dieudonné. D’autres pointeront l’élimination des "petits blancs" qualifiés de « sous chiens », c’est-à-dire "de souche", comme une sorte de racisme à l’envers (et qui au passage pourrait bien viser aussi les Juifs...).
Autant de pièges, de dérives et de délires à venir. N’empêche, il y a dix ans, comme dit Omar, les flammes de la révolte des quartiers « ont mis la lumière là où personne ne veut regarder. » C’est la lumière que rallume aujourd’hui cette dignité en marche.
N’oubliez pas que le répondeur attend vos messages au 01 85 08 37 37.
(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)
Abonnez-vous pour accéder à tous nos contenus, c’est très simple !
Depuis 1989 à la radio, Là-bas si j’y suis se développe avec succès aujourd’hui sur le net. En vous abonnant vous soutenez une manière de voir, critique et indépendante. L’information a un prix, celui de se donner les moyens de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre travail. C’est aussi le prix de notre indépendance, pour ne pas être soumis financièrement aux annonceurs, aux subventions publiques ou aux pouvoirs financiers.