Maisons de retraite : grève nationale le 30 janvier

Lutte des EHPAD : Anne-Sophie Pelletier élue femme de l’année !

Le

Cet article est en accès libre grâce aux abonnés modestes et géniaux, mais…

…sans publicité ni actionnaires, Là-bas si j’y suis est uniquement financé par les abonnements. Sans les abonnés, il ne nous serait pas possible de réaliser des émissions et des reportages de qualité. C’est le prix de notre indépendance  : rejoignez-nous  !

Je m'abonne J'offre un abonnement

Une bonne nouvelle, Anne-Sophie Pelletier vient d’être élue personnalité de l’année par les lecteurs des journaux Le Progrès et La Voix du Jura [1] ! Anne-Sophie, c’est la porte-parole des grévistes des Opalines, cet Ehpad du Jura dont le personnel avait mené une grève de 117 jours et que Sophie Simonot avait rencontrée l’été dernier.

L’occasion de rappeler la situation des Ehpad en France, qui pousse les syndicats à déclencher une grève nationale du personnel des maisons de retraite le 30 janvier prochain :

Lutte des EHPAD : Anne-Sophie Pelletier élue femme de l’année !
Là-bas si j’y suis

Anne-Sophie Pelletier (photo : Vladimir Slonska-Malvaud / Là-bas si j’y suis)

Retour en juillet 2017, avec les salariés grévistes des Opalines à Foucherans : « Maltraitance ordinaire dans une usine à vieux », un reportage en deux volets de Sophie Simonot :

[REPORTAGE] Maltraitance ordinaire dans une usine à vieux (1/2) [25 juillet 2017]
Là-bas si j’y suis
[REPORTAGE] Maltraitance ordinaire dans une usine à vieux (2) [26 juillet 2017]
Là-bas si j’y suis

« On n’a pas le temps, c’est une cuiller pour trois en même temps, on les gave, on les regarde même pas… On n’a pas le temps, en principe, c’est une douche par semaine, mais ils ne les ont jamais, j’ai déjà vu des gens pas douchés pendant plus d’un mois… »

Manque de temps, manque de moyens, manque de personnel. Voilà pourquoi elles sont en grève : une dizaine d’employées des Opalines, un Ehpad à Foucherans, dans le Jura. À peine quelques échos jusque-là dans les médias.

Un cas de maltraitance ? Non, c’est comme ça en général en France au pays de la Silver économie, une « filière industrielle » lancée en France en 2013 par Jean-Marc Ayrault et Arnaud Montebourg, et qui représente 92 milliards d’euros. La France compte 600 000 personnes âgées dépendantes, un marché juteux, un placement sûr. Investissez dans l’or gris ! Sans doute le résultat le plus inhumain et le plus révoltant de l’idéologie néo-libérale et qui doit nous mobiliser.

Un reportage de Sophie Simonot à Foucherans en juillet 2017.

C'est vous qui le dites…Vos messages choisis par l'équipe

Les bouquins de LÀ-BASLire délivre

  • Voir

    La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...

    Vos avis et conseils sont bienvenus !

Dernières publis

Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

Le

La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

Le

« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

Le

Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.