LÀ-BAS Hebdo n°34 avec Raphaël LIOGIER

LA GUERRE DES CIVILISATIONS N’AURA PAS LIEU Abonnés

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C’est une guerre de civilisations, c’est une évidence. Pour nos brillantes élites, de Nicolas Sarkozy à Manuel Valls, aucun doute. Certains vont plus loin, c’est la guerre de la civilisation contre la barbarie. C’est une certitude répandue dans les médias, dans les têtes, partout, y compris chez le barbare pour qui le barbare, c’est l’autre.
Mais pour le chercheur Raphaël Liogier, il n’y a pas de guerre de civilisations car il n’y a qu’une seule civilisation, de même qu’il n’y pas de guerre de religions, les religions ne s’opposent pas entre elles. La guerre des civilisations est une vision coloniale du monde. Pour Liogier, c’est la mondialisation qui produit ressentiments et colères. Dans cette civilisation devenue unique, les disparités socio-économiques abyssales, les ressentiments cumulés, les angoisses identitaires contagieuses génèrent des formes de violence inédites.

Avec, autour de Daniel MERMET :

 CHOC DES CIVILISATIONS, GUERRE DES RELIGIONS, nous sommes en guerre. Pour le sociologue Raphaël LIOGIER, il n’y a ni choc de civilisations, ni guerre de religions. C’est dans la mondialisation qui entraîne frustration et colère qu’on trouve l’origine du terrorisme actuel. LA GUERRE DES CIVILISATIONS N’AURA PAS LIEU. Voici une profonde remise en question du discours dominant qui exploite ces temps difficiles. Raphaël LIOGIER, sociologue, philosophe, vient de publier chez CNRS Éditions La guerre des civilisations n’aura pas lieu.

 YOUNÈS, ASSIGNATION et GARDE À VUE. On ne compte plus les abus et les bavures dans le cadre de l’état d’urgence. Assigné à résidence, Younès, que nous avions rencontré (dans le reportage d’Anaëlle Verzaux) et qui souffre d’une maladie chronique, a ainsi été arrêté et placé en garde à vue.

 Dans sa chronique, GÉRARD MORDILLAT nous parle de grands écrivains qui gagnent à être connus, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy.


Les différentes séquences de l’émission :

01. Vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis

01. Vos messages sur le répondeur
Là-bas si j’y suis

02. Younès, assigné et gardé à vue

02. Younès, assigné et gardé à vue
Là-bas si j’y suis

03. Encore quelques messages

03. Encore quelques messages
Là-bas si j’y suis

04. Le regard de l’extraterrestre

05. « Civilisations », les nouvelles races

06. La "franchise" Daech

07. Un marché global de la terreur

08. Solution globale pour un problème global

09. Mordillat et les écrivains-politiques

Gérard MORDILLAT


Programmation musicale :
 Kery JAMES : Vivre ou mourir ensemble
 MÉDINE : Démineur

Grégory SALOMONOVITCH attend vos messages sur le répondeur de Là-bas si j’y suis au 01 85 08 37 37.

entretiens : Daniel MERMET et Anaëlle VERZAUX
réalisation : Jérôme CHELIUS & Grégory SALOMONOVITCH
photos : Jeanne LORRAIN & Jonathan DUONG

(Vous pouvez podcaster cette émission en vous rendant dans la rubrique "Mon compte", en haut à droite de cette page.)

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Une sélection :

La sociologue publie « Les riches contre la planète. Violence oligarchique et chaos climatique ». Entretien Monique Pinçon-Charlot : « Dans tous les domaines de l’activité économique et sociale, les capitalistes ont toujours, toujours, toujours des longueurs d’avance sur nous » AbonnésVoir

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La sociologue Monique Pinçon-Charlot, qui a longtemps analysé avec son mari Michel Pinçon les mécanismes de la domination oligarchique, publie un nouveau livre sur le chaos climatique et elle n’y va pas avec le dos de la cuiller en bambou. Entretien.

Les riches détruisent la planète, comme l’écrivait le journaliste Hervé Kempf. On le sait. Ils le savent. Ils le savent même depuis bien longtemps ! Le nouveau livre de Monique Pinçon-Charlot risque de ne pas plaire à tout le monde. Dans Les riches contre la planète, elle raconte comment une poignée de milliardaires est en train d’accumuler des profits pharaoniques en détruisant la nature, les animaux, les êtres humains et finalement toute la planète, menacée par les émissions de gaz à effet de serre.

Mais surtout, la sociologue analyse comment l’oligarchie, qui a toujours eu une longueur d’avance, organise, encadre et finance sa propre critique et ses contestataires. Histoire que l’écologie ne soit pas un frein au business, mais au contraire l’opportunité de développer de nouveaux marchés selon une « stratégie du choc » décrite par la canadienne Naomi Klein. Le capitalisme fossile est mort ? Vive le capitalisme vert !

Alors que faire ? Arrêter de parler d’« anthropocène », ce n’est pas l’humanité tout entière qui est responsable du dérèglement climatique, mais de « capitalocène », la prédation du vivant étant consciemment exercée par quelques capitalistes des pays les plus riches. Ensuite comprendre ce que masquent les expressions « transition écologique  », « neutralité carbone » ou encore « développement durable » forgées par le capitalisme vert. Et surtout lire d’urgence le livre de Monique Pinçon-Charlot pour prendre conscience que les mécanismes de la domination oligarchique s’immiscent partout, y compris là où on ne les attendait pas…

Alain Ruscio publie « La première guerre d’Algérie. Une histoire de conquête et de résistance, 1830-1852 » aux éditions La Découverte La première guerre d’Algérie (1830-1852) AbonnésVoir

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« Par milliers, les Algériennes et les Algériens furent humiliés, spoliés, déplacés, enfumés, massacrés, décapités... » Il faut connaître cette époque pour comprendre la suite de la colonisation et son dénouement tragique. Dénouement que certains n’acceptent pas et qui le ravivent comme une amputation. Pourtant recherches, témoignages et reportages au cours des dernières années semblaient avoir apporté les moyens d’un apaisement des mémoires. Mais une extrême droite revancharde et négationiste, dotée de forts moyens médiatiques, gagne du terrain. Face à la concurrence des rentes mémorielles, il est donc nécessaire de mieux connaître cette sombre sanglante histoire. Aussi ROSA MOUSSAOUI interroge ALAIN RUSCIO, un des meilleurs historiens du fait colonial qui publie une somme passionnante à La Découverte.

Frédéric LORDON publie« Figures du communisme » aux éditions La Fabrique. Un entretien en deux parties Frédéric Lordon, le capitalisme nous détruit, détruisons le capitalisme (2/2) AbonnésVoir

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Depuis longtemps on se répète : « on sait pas ce qu’on veut, mais on sait ce qu’on veut pas ». Si Lordon reprend la formule, c’est tout d’abord pour dire que ce qu’on ne veut pas, c’est le capitalisme. Nous n’avons plus le choix, c’est lui ou nous, il n’y a plus d’arrangement possible. Comme dit un AMG, « repeindre le capitalisme en noir ne suffit plus ». Oui, c’est vrai, déplorer, dénoncer, condamner, s’indigner à longueur d’année nous conduit à l’impuissance et à la résignation, c’est-à-dire là où nous sommes aujourd’hui.