À Londres, une rencontre avec le cinéaste Ken Loach

Ken Loach : « J’essaie juste de raconter des histoires » Abonnés

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Le nouveau film de Ken Loach, Sorry We Missed You, est en salles depuis le 23 octobre. « Désolé, nous vous avons raté », c’est le mot que laissent les livreurs au domicile d’une personne absente : Ken Loach et son scénariste Paul Laverty s’attaquent cette fois aux nouvelles formes de travail précarisé, ce qu’on appelle l’« ubérisation » du travail. À l’occasion de la sortie de son film, nous vous proposons de revoir l’entretien que nous avions eu avec lui l’année dernière.

Alors que les vieux renégats de 68 reviennent rabâcher impuissance et renoncement, nous préférons vous offrir un bon coup de printemps au goût de lutte, de colère, de solidarité et d’espoir. Direction Londres pour une rencontre avec Ken Loach, un des réalisateurs les plus populaires au monde, 82 ans, 50 films, deux Palmes d’or et toujours le poing levé « pour le peuple contre les puissants ! »

Alors qu’en France, Macron et sa bande s’apprêtent à démolir et privatiser la SNCF, en Grande-Bretagne, au contraire, une majorité de tous âges demande la nationalisation du rail, de l’éducation, de la santé. Alors que Macron fait du Margaret Thatcher à la française, nos voisins acclament Jeremy Corbyn et demandent le retour de l’État social.

Comme souvent dans l’histoire politique occidentale, nos voisins d’outre-Manche ont une longueur d’avance. Colonisation, révolution industrielle, lutte des classes et rock ’n’ roll. En France, le néo-libéralisme est entré par la gauche, de façon plus sournoise. En Grande-Bretagne, Thatcher n’a pas pris de gants, la destruction sociale a été impitoyable et donc nos voisins ont compris plus vite et se battent plus clairement. C’est cette bataille que soutient Ken Loach et qu’il veut nous faire partager. En 2001, dans The Navigators, il racontait le désastre dramatique de la privatisation des chemins de fer. Ici, le combat ne fait que commencer.

Un entretien de Daniel Mermet avec Ken Loach.

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