Doctissimo, les dessous d’un site très rentable Abonnés

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Honoré Daumier, Le Malade imaginaire, huile sur panneau de bois, 26,7 cm × 35,2 cm, vers 1860-1862

Qui ne connaît pas Doctissimo ? Le site arrive en tête des résultats quand on pose une question de santé à Google. Fondé en 2000 par deux médecins et hommes politiques de droite, Laurent Alexandre et Claude Malhuret, Doctissimo se voulait le site de référence en « information santé et bien être ». Mais pour être rentable, le site a dû attirer des annonceurs, et donc faire évoluer son contenu pour s’attirer les clics de la fameuse « ménagère de moins de cinquante ans ».

Parmi les « articles les plus partagés », on trouve désormais « Les meilleures positions pour tomber enceinte » (avec plein d’illustrations), « Calculez votre Indice de Masse Corporelle (IMC) », ou encore « Épilation du maillot : ce que les hommes préfèrent ». Un positionnement supposé « féminin » qui permet à la régie publicitaire de Doctissimo d’attirer les annonceurs beauté, grossesse ou puériculture.

Contenus sponsorisés, publi-rédactionnel, techniques de référencement, collecte de données personnelles, marketing ciblé : Sophie Eustache nous dévoile comment Doctissimo se préoccupe moins de la santé de ses lecteurs que du bien-être de ses annonceurs. Un exemple parmi tant d’autres d’un modèle économique pernicieux : un site Internet en libre accès, financé par la publicité et ultra-dépendant de Google.

Un entretien de Jonathan Duong avec Sophie Eustache, journaliste, auteure de l’article « La "patiente informée", une bonne affaire » dans Le Monde diplomatique de mai.

Programmation musicale :
 Raoul de Godewarsvelde : Chanson Sans Calcium
 Ginette Garcin : Cresoxipropanédiol en Capsule

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