Camille, opposante au projet d’enfouissement de déchets radioactifs à Bure :
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- 01. Bure, évacuation musclée, manifs à 18h : Camille
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Jacques Lerai, membre de l’association des élus meusiens et haut-marnais opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs et porte-parole du Collectif Contre l’Enfouissement des déchets RAdioactifs (CEDRA) :
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- 02. Bure, évacuation musclée, manifs à 18h : Jacques Lerai
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Caroline Fiat, députée La France Insoumise de Meurthe-et-Moselle :
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- 03. Bure, évacuation musclée, manifs à 18h : Caroline Fiat
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#Bure : des menottes nécessaires ? pic.twitter.com/XnE1fKCRt7
— Caroline FIAT (@CarolineFiat54) 22 février 2018
Les opposants au projet de centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure ont réagi ce matin :
COMMUNIQUÉ DE QUELQUES HIBOUX DE BURE
« Ce matin à 6h15 a débuté l’expulsion du Bois Lejuc par 500 gendarmes avec grand renfort de communication de la part du ministère de l’Intérieur, et les chaînes d’info en continu branchées sur les images sensationnelles de blindés militaires massés près de ce bois, de cabanes envahies au petit matin, de gendarmes en cagoule munis de tronçonneuses et caméras embarquées…
L’opération, censée mettre à exécution une décision d’expulsabilité rendue l’année passée par le Tribunal de grande instance de Bar-le-Duc, intervient avant l’épuisement des recours juridiques (notamment sur la propriété de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs sur le bois) et avant la fin de la trêve hivernale, alors que plusieurs structures d’habitation et d’occupation avaient été installées aux abords et au cœur de la forêt. Alors même également que l’EODRA (association des élus opposés à l’enfouissement) avait domicilié en janvier son siège social dans la forêt. L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) ne pourra légalement commencer aucun de ses travaux dans le bois : l’Autorité Environnementale a prescrit en octobre 2017 à l’Andra la réalisation d’une évaluation environnementale avant tous travaux préparatoires, la période de nidification à la mi-mars empêche tous travaux, et l’Andra n’a pas d’autorisation de défrichement.
Comme en 2012 à Notre-Dame-des-Landes, les bulldozers suivent immédiatement les gendarmes, on rase au plus vite les lieux de vie sans laisser le temps de récupérer tous les effets personnels. Déjà suite à une première expulsion du bois en juillet 2016, les machines de l’Andra avaient défriché illégalement une partie conséquente des arbres avant que l’opposition ne réinvestisse et ne réoccupe la forêt à la mi-août 2016.
À cette heure, des arbres restent occupés par plusieurs hiboux. Une vingtaine de gendarmes mobiles sont en bas. Plusieurs personnes ont été interpellées lors de l’opération, ou sont encerclées sur des chemins menant à la forêt, de multiples vérifications d’identité ont eu lieu. Au moins une personne a été placée en garde à vue.
RÉSISTER PARTOUT
Cette expulsion entérinée par le gouvernement Macron intervient dans un contexte de durcissement dramatique du contexte social à l’encontre du monde du travail, des étudiants, des migrant-e-s, etc. C’est la mise en place d’un modèle industriel et social à l’américaine qui précarise, piétine allègrement l’environnement et les populations, et s’impose par la force et l’intransigeance. Le président Macron marche dans les pas de Margaret Thatcher : tolérance zéro, le message est clair.
Cette opération foudroyante est avant tout une manœuvre politique à la mise en scène minutieusement orchestrée pour empêcher que l’abandon de l’aéroport à Notre-Dame-des-Landes ne galvanise la résistance partout en France. Une opération pour tenter d’enrayer tout le soutien national qui s’organise peu à peu, avec comme symbole une petite maisonnette créée par le comité de soutien de Dijon qui devait être installée dans la semaine, la première cabane d’un comité de soutien. Dans les mots décharnés de la préfète, c’est "un projet de construction en dur manifestant la volonté des opposants de s’installer durablement". Nous disons que c’est un mauvais pari. Nous sommes déjà installé-e-s durablement, dans la forêt et partout autour dans les villages que nous habitons, mais aussi partout ailleurs en France où chaque opération de police multiplie les soutiens. Ce matin, l’État a choisi d’envoyer un signal très fort qui nous confirme que la résistance doit continuer de s’organiser partout en France et au-delà, et que Cigéo est un point crucial dans la pérennité d’une industrie nucléaire qui s’impose par la force sous couvert de concertation.
Lorsque nous avons commencé à occuper le bois Lejuc en juin 2016, nous n’aurions jamais imaginé que nous y serions 1 an et demi plus tard, que l’Andra devrait reculer, que des dizaines de comités se créeraient partout en France. Les ministres auront beau jouer le traditionnel jeu de la dissociation sur BFM entre les "méchants cagoulés" à nettoyer d’urgence et l’opposition citoyenne pacifique, ce discours n’a jamais pris à Bure où nous luttons dans un mouvement protéiforme et complémentaire. Tous les médias parlent de la "ZAD de Bure", pour mieux créer le parallèle avec Notre-Dame-des-Landes dans l’esprit des gens. Nous avons toujours dit que s’il y avait une ZAD à Bure, c’était celle de tout un territoire, partout, parce que l’horreur atomique et le rouleau compresseur étatique qui la sous-tend ne connaissent pas de frontières quand il s’agit de broyer les existences des gens et leurs territoires de vie au nom du profit et du contrôle.
La pornographie policière et médiatique des images de destruction et la mise en scène du "retour à l’État de droit" ne satureront pas nos têtes et nos cœurs, ne recouvrira pas tout ce qui s’est vécu depuis des années à Bure et tout autour, et ce qui va se vivre dans les années à venir. Expulser le bois Lejuc ce matin, c’est taper et attaquer partout toutes celles et ceux qui sont venu.es sur place par milliers dans les années passées et portent déjà en elleux, partout, un morceau de Bure.
Chaque attaque nous renforce dans notre détermination, on ne nous atomisera jamais ! »
Un appel à converger à Bure pour celles et ceux qui peuvent a été lancé : rassemblement à 16h à Mandres-en-Barrois pour la venue de Sébastien Lecornu, secrétaire d’État auprès du ministre d’État, ministre de la Transition écologique et solidaire, et à la préfecture de Bar-le-Duc à 18h.
Des rassemblements auront lieu partout ailleurs en France ce soir, comme à :
Paris, 18h30 place Saint-Michel
Nantes, 18h, devant la préfecture
Saint-Nazaire, à 18h devant la sous-préfecture
Blois, devant la préfecture à 18h
Toulouse, à 18h devant la préfecture
Rouen, à 18h devant la préfecture
Nîmes, à 18h devant la préfecture
Fougères, à 18h devant la sous-préfecture
Lyon, à 18h devant la préfecture
Le Puy-en-Velay, à 18h devant la préfecture
Longwy, à 18h devant la permanence du député (17 route nationale Villers-la-Montagne)
Quimper, à 18h devant la préfecture
Épinal, 18h, devant la préfecture
Dijon, 18h, place du Bareuzai
Limoges, 18h, place de la préfecture
Grenoble, 18h, devant la préfecture
Lille, 18h, place de la République devant la préfecture
Saint-Brieuc, 18h, rassemblement place de la préfecture
Châteaubriand, rassemblement devant la sous-préfecture, 14 rue des Vauzelles
Tours, 18h, place Jean-Jaurès
Poitiers, 18h, rassemblement devant la préfecture
Agen, 18h, rassemblement devant la préfecture
Autriche, Vienne, 18h, rassemblement devant l’ambassade de France
Belfort, 18h devant la préfecture
Chambéry, 18h, devant la préfecture
Troyes, 18h, devant la préfecture à Troyes
Orléans, 18h devant la préfecture
Bourges, 18h devant la préfecture
Montargis, 18h devant la préfecture
Lorient, 18h, rassemblement devant la sous-préfecture
La-Roche-sur-Yon, 18h, rassemblement devant la préfecture
Strasbourg, 18h, appel à rassemblement devant la préfecture
Colmar, 18h, appel à rassemblement devant la préfecture
Mulhouse, 18h, appel à rassemblement devant la préfecture
Loches, 18h, appel à rassemblement devant la Maison d’État
Gap, 18h, devant la préfecture
Bayonne, 18h, devant la préfecture
Saint-Étienne, 18h, rassemblement devant la préfecture
Annecy, 18h, rassemblement devant la préfecture
Cergy-Préfecture, 18h, en haut des escalators de la gare
Rennes, 18h, rassemblement devant la place Saint-Anne
Ajaccio, 18h15, rassemblement devant la préfecture
Châlons-en-Champagne, 18h15, rassemblement devant la préfecture
Valence, 18h, rassemblement devant la préfecture
Albi, 18h, rassemblement devant la préfecture
Millau, 18h, rassemblement devant la préfecture
Angers, 18h, rendez-vous au Château, contact : soutien-bure49@lists.riseup.net
Metz, 18h, devant la préfecture
Bordeaux, 18h, 2 place de l’esplanade (préfecture)
Besançon, 18h, place de la préfecture
Vannes, 18h, rassemblement de soutien devant la préfecture
Montpellier, 18h, rassemblement place de la préfecture, 34 place des Martyrs de la Résistance
Coutances, 18h30, Hôtel de Ville
Reims, 18h, rassemblement devant la sous-préfecture
Redon, 18h, rassemblement devant la sous-préfecture
Alès, 18h, rassemblement devant la sous-préfecture
Laon, 18h, rassemblement devant la sous-préfecture
Foix, 18, rassemblement devant la préfecture
Oloron-Sainte-Marie, rassemblement devant la sous-préfecture
Châlons-sur-Saône, 18h, devant la sous-préfecture
Auxerre, 18h, rassemblement devant la préfecture
Saint-Gaudens, 18h devant la sous-préfecture
Clermont-Ferrand, 18h30 devant la préfecture
Chaumont, 18h devant la préfecture
Bruxelles, Belgique, 19h, rassemblement devant l’ambassade
Bressuire, 19h, devant la sous-préfecture