BHL. D’abord, une tarte sur le museau du pompeux cornichon et sa vaniteuse cuistrerie qui, pour Daniel Bensaïd, représente bien les temps obscurs auxquels il oppose la « politique profane » dont il fait l’éloge.
Un entretien qui date de 2008, très éclairant pour aujourd’hui :
L’espace public rétrécit à vue d’œil sous la poussée des appétits privés. La citoyenneté dépérit sous le règne anonyme des marchés financiers. Le droit international est mis à mal par la logique de la guerre globale, sans limites ni frontières. Les peuples se décomposent en meutes, les classes en masses. Les partis capitulent devant le despotisme des sondages et le tribunal des experts.
Quand la politique s’efface ainsi devant les décrets d’une économie automate, la cote des idoles et des dieux est à la hausse : le sacré revient en force.
Comment penser l’avenir d’une politique profane en ces temps obscurs ?
Un entretien de Daniel Mermet avec Daniel Bensaïd diffusé la première fois sur France Inter le 11 février 2008.