Troisième partie de notre entretien avec Dominique Vidal, suite à la dernière guerre de Gaza entre le 10 et 21 mai dernier.
Un bilan plutôt négatif pour Israël, qui perd certain de ses soutiens inconditionnels et qui voit sa politique mise en cause par des instances internationales.
Ainsi, pour la première fois, l’ONG des droits de l’homme Human Wrights Watch dénonce Israël pour « apartheid » dans un rapport publié le 25 avril : Israël commet « des crimes contre l’humanité d’apartheid et de persécution » dans les territoires contre la population palestinienne [1]. Peu de temps auparavant, c’est une ONG israélienne de droits de l’homme, B’Tselem, qui accusait l’État hébreu de maintenir un régime d’apartheid entre le Jourdain et la Méditerannée [2].
Par ailleurs, pour la première fois, par un vote du conseil des droits de l’homme des Nations unies, le 27 mai à Genève, l’ONU a lancé une « commission d’enquête internationale indépendante et permanente chargée d’enquêter dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, et en Israël sur toutes les violations présumées du droit international humanitaire et des droits de l’homme » [3].
Enfin, aux États-Unis, majoritairement inconditionnels de la politique israélienne, des voix s’élèvent sur l’aile gauche du Parti démocrate pour dénoncer clairement l’offensive contre Gaza. Bernie Sanders et Alexandria Ocasio-Cortez se sont prononcés contre la vente d’armes américaines à Israël, utilisées contre la population palestinienne.
Dans la banalisation de l’extrême droite qui progresse dans le monde, la politique israélienne actuelle est une référence qui autorise le pire. Le grand historien israélien Zeev Sternhell n’a cessé de le répéter : « il n’y a pas de société qui soit immunisée contre le danger fasciste ».
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