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Il y a quarante ans André Gorz écrivait : « Quand l’impasse écologique sera devenue inéluctable, le capitalisme intégrera cette contrainte comme il a intégré toutes les autres. »
Sauf que le climat n’est pas une impasse, c’est une catastrophe. D’abord pour les pauvres et les damnés de la terre mais aussi pour les guerres que le dérèglement climatique engendre. Penseur de l’écologie politique, André Gorz n’a eu de cesse de poser les fondamentaux de la place du travail et de l’individu dans le monde capitaliste. Le productivisme même repeint en vert s’oppose au développement humain. La COP 21 montre que la question du climat ne peut être séparée des questions politiques et sociales fondamentales. L’environnement est aujourd’hui la priorité politique mondiale Et si, bien sûr, Gorz n’a pas inventé l’écologie, il lui a donné sa dimension politique dés le début des années 70 notamment dans « Ecologie et politique »en 1975.
Comme aujourd’hui, sur les questions du nucléaire, du gaz de schiste, de l’industrie automobile et chimique, André Gorz pose la question de « leur écologie et la nôtre ». En clair, le philosophe se positionne contre l’écologie de marché et en opposition frontale à cette sphère aussi restreinte que néfaste, celle qu’il nomme « l’expertocratie verte ».
André Gorz où comment comprendre et mettre en œuvre une écologie émancipatrice et clairement anti-capitaliste.
(Première diffusion : juin 2011)
La bibliothèque de LÀ-BAS. Des perles, des classiques, des découvertes, des outils, des bombes, des raretés, des bouquins soigneusement choisis par l’équipe. Lire délivre...
La « loi influenceur » vient d’être adoptée à l’unanimité. Fini les « influvoleurs », les grosses arnaques et les petites magouilles. Euh, vous croyez vraiment ? Mais d’abord c’est qui ces influenceurs avec leurs millions d’abonnés ?
Dans la manif, il y a les gentils manifestants (en jaune) et il y a les méchants manifestants (en noir). Mais qui sont ces bêtes noires ? Francis Dupuis-Déri, chercheur québécois engagé, les connait depuis longtemps de l’intérieur...
À Niort dans les Deux-Sèvres, les deux conflits se rejoignent : la retraite et les bassines. On est sous le choc de la violente répression de la manif contre les méga-bassines à Sainte-Soline, tout près de là.
Et si chaque Française et chaque Français touchait de sa naissance à sa mort , tous les mois, sans conditions de ressources, un revenu d’existence qui lui permettrait de subvenir à ses besoins essentiels – se nourrir, s’habiller, se loger, se soigner ? Évidemment, l’idée est très séduisante, tellement séduisante que certains pensent que le revenu universel pourrait constituer la grande et belle idée émancipatrice d’une gauche parfois en manque de projet fédérateur. Pourtant, à y regarder de plus près, le concept même de revenu universel n’est pas sans poser des problèmes et rencontrer des limites. Voilà la contribution d’Olivier Besancenot à une idée qui n’est pas neuve, mais qui continue de faire débat.
La manif du jeudi 23 mars, que les médias annonçaient comme un baroud d’honneur, a été la plus puissante depuis le début du mouvement. Et tout ça grâce à qui ? Eh oui, grâce à Macron et son mépris !
Quel rapport entre la LÉGALITE de l’Assemblée et la LÉGITIMITÉ des manifs dans la rue ? Un vieux débat, crucial aujourd’hui. Retour sur l’histoire des manifestations en France avec l’historienne Danielle Tartakowsky (Nouvelle diffusion de l’entretien du 26 octobre 1999).
150 ans après elle vit toujours. Depuis 150 ans, elle rappelle au monde ce que « bourgeoisie » veut dire. Malgré ses ruses et ses déguisements, y compris lorsqu’elle se déguise en gauche (molle ou dure), cette bourgeoisie gardera toujours sur la face et sur les mains, la tache rouge du sang des femmes, des hommes et des enfants de la Commune. Pour ne pas s’y perdre pour commencer, nous vous proposons de voir (ou de revoir) la formidable série de conférences télévisées d’Henri Guillemin pour la télévisions Suisse (TSR). L’historien-conteur livre une analyse approfondie et très accessible de cet événement politique. Une série vidéo en 13 épisodes de 30 minutes.
Vous faites sûrement partie des 63 millions de Français qui ont une mutuelle. Mais savez-vous si votre mutuelle est vraiment mutualiste ? Rien n’est moins sûr, car un abus de langage (délibéré ?) nous pousse désormais à désigner toute complémentaire santé comme une « mutuelle », même si ces complémentaires sont gérées par des sociétés d’assurance privées, sans aucun fonctionnement mutualiste. Sauf que le mutualisme a une histoire, une histoire d’émancipation, et il serait dommage de l’abandonner aux compagnies d’assurance…
Les motions de censure ont été rejetées !! Pas de quoi refroidir les opposants à la réforme des retraites. L’inter-syndicale demande toujours le retrait pur et simple du texte. En attendant la prochaine journée de mobilisation jeudi, la jeunesse tient le haut du pavé !
La France dans la rue, unanime debout contre la minorité au pouvoir. Plus de 70% de l’opinion, plus de 90% des salariés profondément opposés jusque dans les coins les plus reculés du pays. Mais qui défend encore Macron ?
Alors que le pays est légitimement mobilisé contre une réforme des retraites profondément injuste, il y a d’autres raisons d’être en colère qui n’attendent qu’une chose, l’étincelle qui mettra le feu à la plaine. L’autre sujet explosif qui attend le gouvernement, c’est le niveau record d’inflation qui met sérieusement les Français les plus pauvres – et pas que – dans la merde. Jonathan Duong a repéré sept conséquences plus ou moins inattendues de l’inflation. Vu l’ampleur des dégâts, il va peut-être falloir que le gouvernement se penche sur ce problème, plutôt que sur l’allongement de la durée du travail, parce qu’à ce rythme-là, le prochain slogan de Macron sera « travailler plus pour vivre moins bien ».
Ils sont partis à pied de la ZAD d’Agen pour venir dénoncer l’hypocrisie de la COP 21 à Paris. Qui sont ces "zadistes" qualifiés de "djihadistes verts" lors de la mort de Rémi Fraisse ?
Écolos radicaux et donc anticapitalistes, ils veulent un monde différent (...)
Bien sûr, on est contre la violence, bien sûr, la violence, c’est pas bien. Pourtant, les « gilets jaunes » ont montré qu’en politique, il ne restait guère que la violence pour se faire entendre et malgré ça, les Français continuent de les soutenir. Et vous, à qui voudriez-vous casser la gueule ? Macron, bien sûr ! Mais sinon ? Votre chef, votre mari, votre prof ou qui encore ?
Je suis un bourgeois et j’en suis fier. Personne ne dit une chose pareille. Le bourgeois, c’est l’autre, le bobo, le faux-cul, le gras du bide. Et encore, ça se dit plus, bourgeois, c’est désuet. Depuis longtemps, le bourgeois a appris à se déguiser. Une casquette de pêcheur, une veste de paysan, un blue jean comme les ouvriers. Il a entonné des discours indignés et révoltés contre le mal, contre le fascisme et contre les cons. C’est un libertaire, le bourgeois. Contre l’impôt, contre le voile, contre les flux migratoires incontrôlés. Il proclame la révolution. C’est le titre du livre d’Emmanuel Macron, RÉVOLUTION. Il est progressiste aussi. Le mouvement qui soutient Macron se proclame « progressiste ».