La question n’est pas « faut-il réduire la durée légale du travail ? ». Dans la plupart des pays de l’OCDE, le temps que consacre une personne à travailler au cours d’une année ne cesse de diminuer. C’est le fruit mécanique de l’augmentation de la productivité et de la croissance de la population active.
Puisque cette tendance est amenée à se poursuivre, le temps n’est plus à se demander s’il faut – oui ou non – travailler moins, la question est de savoir s’il faut organiser cette diminution ou laisser le travail s’émietter « naturellement ». Faut-il laisser une partie des gens se tuer à la tâche pendant que six millions de personnes sont au chômage, que les personnes de plus de 50 ans n’arrivent plus à trouver du travail, que les femmes sont assignées à du temps partiel et que les auto-entrepreneurs pédalent après les heures de livraison à faire ? Ou bien faut-il travailler moins, mieux et tous ? Oui, mais si on travaille moins, que ferons-nous de notre temps libéré ? Voici des clefs pour comprendre les grands enjeux de la réduction du temps de travail, avec la journaliste Claire Lecœuvre, qui publie « Travailler moins pour polluer moins » dans Le Monde diplomatique de juin.
Programmation musicale :
– Didier Super : À bas les gens qui bossent
– TTC : Travailler