Travailler mieux, moins, tous ? Avec la journaliste Claire Lecœuvre

La réduction du temps de travail est inévitable : partageons-le ! Abonnés

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Jean-François Millet, La Méridienne, 1866

La question n’est pas « faut-il réduire la durée légale du travail ? ». Dans la plupart des pays de l’OCDE, le temps que consacre une personne à travailler au cours d’une année ne cesse de diminuer. C’est le fruit mécanique de l’augmentation de la productivité et de la croissance de la population active.

Puisque cette tendance est amenée à se poursuivre, le temps n’est plus à se demander s’il faut – oui ou non – travailler moins, la question est de savoir s’il faut organiser cette diminution ou laisser le travail s’émietter « naturellement ». Faut-il laisser une partie des gens se tuer à la tâche pendant que six millions de personnes sont au chômage, que les personnes de plus de 50 ans n’arrivent plus à trouver du travail, que les femmes sont assignées à du temps partiel et que les auto-entrepreneurs pédalent après les heures de livraison à faire ? Ou bien faut-il travailler moins, mieux et tous ? Oui, mais si on travaille moins, que ferons-nous de notre temps libéré ? Voici des clefs pour comprendre les grands enjeux de la réduction du temps de travail, avec la journaliste Claire Lecœuvre, qui publie « Travailler moins pour polluer moins » dans Le Monde diplomatique de juin.

Programmation musicale :
- Didier Super : À bas les gens qui bossent
- TTC : Travailler

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C’est le printemps !!!! Accès libreÉcouter

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Musicale pour fêter l’arrivée des beaux jours...
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Connaissez-vous Gerhard Haderer ? AbonnésLire

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On ne remerciera jamais assez le cancer et Jésus.

Oui, tout d’abord, merci au cancer. Car s’il n’avait pas eu un cancer en 1985, à 34 ans, Gerhard Haderer aurait eu la vie indigente d’un « créateur » publicitaire. Or, c’est lorsqu’il fut opéré (et guéri) qu’il a tout laissé tomber et s’est tourné à fond vers le genre de dessins que vous allez (re)découvrir, si puissants, si violents qu’ils se passent de tout commentaire, à part quelques gloussements, quelques éclats de rire et pas mal de silences dans le genre grinçant.

Ensuite, merci à Jésus. Et surtout à Monseigneur Christoph Schönborn, cardinal, archevêque de Vienne. En 2002, Gerhard Haderer publiait La Vie de Jésus, un surfeur drogué à l’encens, ce qui faisait un peu scandale dans la très catholique Autriche, si bien que le cardinal archevêque, hors de lui, crut bon de donner l’ordre à l’auteur de présenter ses excuses aux chrétiens pour avoir ridiculisé le fils de Dieu. Au passage, on le voit, l’Islam n’a pas le monopole du refus des caricatures, mais celles-ci eurent beaucoup moins d’écho chez nos défenseurs de la liberté d’expression. Et bien entendu, comme toujours, la censure assura le succès de l’album, qui atteignit 100 000 exemplaires en quelques jours.

Le capitalisme est comparable à une autruche qui avale tout, absolument tout. Mais là, quand même, il y pas mal de dessins de Gerhard Haderer qui lui restent, c’est sûr, en travers de la gorge. On peut rêver et c’est déjà beaucoup.